C'est par simple curiosité que je suis allé voir ces deux courts-métrages en avant-première. Je ne connaissais en effet ni l'oeuvre de Walerian Borowczyk, ni celle de Bertrand Mandico. La claque que j'ai reçue fut immense et m'a cloué à mon fauteuil pendant ces 56 minutes de pure rêverie.
La mise en scène est ultra maîtrisée et les images sont d'une beauté à couper le souffle.
Dans Boro in the Box, le choix de l'alphabet comme fil conducteur a permis à l'auteur de construire une histoire continue tout en variant la forme des séquences qui la constitue. Chacune est gorgée de trouvailles visuelles étonnantes et de symboles qui touchent notre subconscient en plein cœur. Je préfère ne rien dire de plus afin de laisser intact le plaisir de la découverte de cette vie rêvée d'un artiste par un artiste. Un vrai bonheur.
Pour Living Still Life, Mandico dit avoir été influencé par une vidéo super 8 tournée par une famille à côté de Tchernobyl peu après la catastrophe. La pollution nucléaire avait laissé des traces de couleur vives sur la pellicule en question alors que les personnes qui filmaient, elles, ne voyaient rien à l'oeil nu. C'est cette révélation de la pollution par la couleur qu'il a voulu retranscrire dans ce film, véritable hymne à la vie.
Ne passez pas à côté de ces chefs-d’œuvre. Ils sont rares et précieux.