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Estonius
3 545 abonnés
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5,0
Publiée le 9 septembre 2014
Une photographie fabuleuse, des plans de folie, (le début pendant le carnaval est anthologique) une leçon de cinéma et puis Marlène qui n'a jamais sans doute été aussi belle dans ce rôle de chipie manipulatrice (mais dont on s'aperçoit que son personnage est beaucoup plus complexe qu'on ne pourrait le supposer) S'il manque quelques scènes essentielles par rapport au chef d'œuvre de Pierre Louÿs, notamment l'épisode du théâtre privé (la censure…) l'esprit en est parfaitement respecté… jusqu'à la scène finale qui s'abstient volontairement de tout moralisme. Un très beau grand film .
C'est assez perturbant, parce que je sens que le film est tout de même bien réalisé et que les acteurs s'en sortent très bien. Mais qu'est-ce que je me suis ennuyé ! Le film ne m'a vraiment pas accroché, et l'histoire n'a pas énormément d'intérêt... De nos jours. Effectivement si je l'avais vu dans son époque et son contexte, j'aurais peut-être adorer. Faut-il en conclure que ce film n'a plus d'intérêt aujourd'hui ? A vous de voir !
Marlene Dietrich joue les femmes fatales et se joue des hommes... Dietrich a été et sera beaucoup plus fatale que dans ce film où le maquillage ne met pas tant que ça la star en valeur et le défilé de mode gêne un temps soit peu le jeu de la star. Le cynisme de l'héroïne est particulièrement en avance sur son temps (tournage au début des années 30) et les hommes sont si futiles que le film vaut déjà que pour son audace (sur son temps évidmment). Cependant la psychologie reste trop primaire et le face à face entre les deux hommes pas assez approfondie. Un bon film mais le duo Sternberg-Dietrich a fait beaucoup mieux.
Les amateurs d'operettes aprécieront surement ce film où le kitsch atteint des sommets rarement égalés. La prestation de Marlene Dietrich relève plus du défilé de mode que de l'interprétation avec une nouvelle robe toutes les 5 minutes, à chaque fois plus extravagente que la précédante (pour ne pas dire ridicule). Sternberg ne se renouvelle guère avec ce film qui reprend le même thème que son classique "L'ange bleu", mais sans finesse.
The Devil is A Woman can works on many levels at the same time and it is, first, an effective true ghost story, in fact probably the only instance of a film that has a real ghost-story to tell (most ghost-story films are really horror movies or romances). Then it is also an uncompromising psychological analysis of female frigidity, tough; actually, the tone not allows this dangerous vibe close to a real piece of Art.
Selon Jorge Luis Borges, le célèbre romancier et poète argentin : "L'œuvre baroque, exhibe et dilapide délibérément ses moyens, frôlant ainsi sa propre caricature". À travers une sorte de saturation des moyens du langage, le style baroque illustre paradoxalement la vacuité qui constitue, selon Borges, "l'essentiel de l'univers". Car à défaut de le représenter, c'est à célébrer le monde des apparences qu'il se consacre. Cette définition du style baroque s'applique sans aucun doute à la manière dont Josef Von Sternberg a choisi d'exprimer son art cinématographique tout au long de sa collaboration avec Marlène Dietrich, poussant à chaque fois le procédé un peu plus loin. Mais le cinéma est aussi une industrie dont les données économiques se définissent en amont de l'œuvre. "L'impératrice Rouge" ayant été un échec autant critique que public, le réalisateur sait que l'expérience esthétique unique qu’il conduit depuis six films va rapidement tourner à sa fin. "La femme et le pantin" inspiré du roman de Pierre Louÿs sera leur dernier en commun, le réalisateur comme son actrice devenue star le savent l'un et l'autre. Il s'agira donc d'offrir en un seul film un florilège somptueux du savoir-faire du duo au sein duquel les deux membres sont désormais sur un pied d'égalité, Marlène Dietrich en bonne élève ayant intégré toutes les leçons de son maître. Quoi de mieux que l'Espagne sévillane et son carnaval pour ce bouquet final adapté par John Dos Passos qui pour l'occasion fait son unique intrusion dans l'univers cinématographique. Marlène Dietrich n'a rien d'une espagnole ? Josef Von Sternberg n'en n'a cure, son propos étant une fois encore de montrer à travers les personnages interprétés par Lionel Atwill et César Romero que Marlène Dietrich est définitivement libre et insaisissable. Le très respecté Capitaine Don Pascual (Lionel Atwill) mettant en garde le jeune Antonio (Cesar Romero), contre l'asservissement volontaire qui a été le sien face à cette femme qui vous fait croire que vous êtes au centre de ses émotions pour aussitôt disparaître, c'est un peu Von Sternberg faisant le bilan de sa relation avec celle qu'il a amenée à la gloire et qui est en train de lui échapper, le laissant amer et sans ressort. S'il n'a pas la force émotionnelle ou esthétique d' ''Agent X27", de "Shanghai Express" ou de "Blonde Vénus" , "La femme et le pantin" constitue la sublime conclusion du parcours initiatique de Marlène Dietrich à côté de son Pygmalion, dans lequel elle montre l'étendue qui est désormais celle de son jeu d'actrice, capable de faire passer toutes les émotions. Elle le prouvera immédiatement à la suite en tournant sous la direction de Frank Borzage et d'Ernest Lubitsch "Désir" (1936) et "Ange" (1937) deux comédies légères où elle fera merveille. Quant à Von Sternberg, la suite sera plus difficile, la Paramount le congédiant, lui faisant sans doute payer l'arrogance et l’intransigeance qui étaient les siennes quand il était au sommet. Subsistent malgré tout, le somptueux "Shanghai Gesture" en 1941 où il retrouve une part de sa magie et le très dépouillé "Fièvre sur Anatahan" en 1952. Puis viendra le temps de l'oubli entrecoupé de quelques célébrations avant l’avant l’adieu final à ce monde terrestre trop petit pour lui, le 22 décembre 1969.
La femme est une sorte de Carmen. La femme fatale qui fait perdre la tête aux hommes qui la côtoient. D’ailleurs cela se passe à Séville et il y a plein d’ouvrières légèrement vêtues!!! Malgré cela j'ai trouvé cela un peu mou et sans élan de passion. Et j'ai un problème avec cet acteur Everett Horton qui joue dans tous les films de Fred Astaire un personnage d'abruti.........
Film qui marque la dernière collaboration entre Marlène Dietrich et Josef von Sternberg et le résultat final est vraiment très satisfaisant. La réalisation est de très belle qualité, la photographie est magnifique et Marlène Dietrich campe avec son talent légendaire le rôle de la femme fatale.
The devil is a woman ! Le récit amusant, cynique et baroque d’une ingénue manipulatrice d’hommes, incarnée par la délicieuse Marlene Dietrich, la femme fatale par excellence, pour sa dernière collaboration avec son pygmalion von Sternberg. 3,25
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3,5
Publiée le 31 juillet 2011
Dans les annèes 30, le grand Josef von Sternberg va tourner avec Marlène Dietrich six grands films pour la Paramount dont "The Devil Is A Woman", l'adaptation de Pierre Louÿs, ou Dietrich joue une affolante espagnole! L'aventure cinèmatographique Sternberg-Marlène va malheureusement s'interrompre avec ce film! C'est jusqu'au bout un cinèma de dèlire où le cinèaste et l'actrice sont arrivès à la limite du possible! C'est sans doute vrai mais jamais Sternberg n'aura atteint d'autres sommets dans sa filmo! A noter le remake infèrieur de Julien Duvivier, près de vingt cinq ans après celui de Sternberg ou Bardot a fait èclater depuis le carcan des moeurs cinèmatographiques en projetant sur l'ècran l'image de sa propre libertè! Cette version de 1935 reste un classique baroque avec de très belles images dans les scènes du carnaval...
Sternberg n'a pas vraiment pris de risque ici en choisissant de traiter l'histoire comme une farce caustique surtout qu'il disposait de l'arme fatale en la personne de Marlène Dietrich. Par ailleurs il a eu le bon gout de ne pas faire trainer trop la chose.
Une oeuvre magistrale dominée par l'interprétation tout simplement exceptionnelle de la grande Marlène. Plus belle que jamais, fascinante en femme fatale, elle plane littéralement sur le film. Elle apparaît à l'écran et tout est lumière autour d'elle ! On le devine, Joseph Von Sternberg est fasciné par son actrice fétiche qu'il dirigera comme nul autre pareil. Transporté par son sujet, il brille de scène en scène pour livrer au final une oeuvre impérissable, unique en son genre, magique de splendeur.
Si on pourra quelque peu regretter les personnages quelque peu agacants de cette "Femme et le pantin" (et d'ailleurs typiques de l'époque) par rapport à une Marlene Dietrich loin d'être si irrésistible que cela, on ne pourra être à nouveau qu'admiratif du remarquable travail de Josef Von Sternberg, qui arrive une nouvelle fois à instaurer une beauté, que ce soit au niveau de la photo, de l'éclairage ou de la mise en scène en général, tant tout est magnifique dans ce film. De plus, l'ensemble n'en demeure pas moins d'un réel intérêt au niveau de l'intrigue, un peu prévisible certes, mais toujours intéressant quant à son développement pour le moins cynique, et qui peut toujours compter sur la très bonne composition de Lionel Atwill. Un très bon film.
Il est un élément de ce film que même le critique ne peut contourner : Marlene Dietrich. Elle est le catalyseur de sa propre odiosité, un aimant à toutes les attentions tellement crédible dans la haine. Avant de se focaliser sur elle, on a juste le temps de noter les scènes riches en accessoires mais ce n'est qu'une courte introduction. Bientôt, elle fait le film, elle est le film. Et c'est rapidement agaçant.
Même si personnellement je préfère la variation surréaliste que Luis Bunuel a fait du roman de Pierre Louys avec Fernando Rey, il faut reconnaître que «La Femme et le Pantin» version Josef Von Sternberg est un film digne d'intérêt. Tout d'abord parce qu'il y a Marlene Dietrich et que le réalisateur l'a filme et la photographie comme jamais. Mais aussi parce que le film bénéficie des excellentes compositions des acteurs Lionel Atwill et Edward Everett Horton (pour ce dernier c'est une habitude !). De plus certaines séquences sont très belles, comme celle du duel ou encore celle du carnaval, et le développement de ce film purement cynique se révèle souvent intéressant. A voir.