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Un visiteur
3,0
Publiée le 14 décembre 2011
Hara-Kiri traite des valeurs japonaises du 17e siècle, et dresse un portrait instructif du fameux code de l'honneur. Cela dit, hormis quelques scènes marquantes de hara-kiri qui ne plairont pas a tout le monde, le film est quelque peu austère et froid. La maitrise de la mise en scène et le jeu des acteurs ne masquent pas le manque de personnages, et la trop faible envergure scénaristique. Un comble pour le fantasque Takashi Miike, que l'on aurait aimé un peu plus ambitieux et débridé cette fois-ci. On peut lui préférer son excellent "13 assassins".
Je n'ai pas vu le premier, bref. Takashi Miike prend ici un style complètement différent de ce qu'il sais faire et nous offre un film de samurai de grande qualité. Une réalisation parfaite, une ambiance en adéquation avec l'époque, de bons acteurs, je ne vois pas quoi reprocher, à par peut-être quelques longueurs de temps à autre. Bon remake ou pas ? Je sais pas, mais bon film, oui !
Takashi Miike se serait donc assagi, c'est en tout cas l'impression que l'on a à la vue de ce film de samourai, certes violent, mais beaucoup moins malsain qu'un "Ichi The Killer" par exemple. Attention tout de même, il garde toujours son goût pour le sang et son sens de la mise en scène mais cette fois, il met le tout au service d'une magnifique histoire, qui touche et qui surprend après une première partie dont on se demande comment il va l'étirer sur deux heures. Finalement il y arrive avec brio même si on a forcément quelques longueurs. Sur la forme, c'est très beau, on a droit notamment à la fin à de sublimes images et dans l'ensemble, à des interprétations justes. Maintenant sur le propos, Miike se fait un malin plaisir à mettre en exergue l'hypocrisie ambiante concernant les codes ancestraux des samourais, souvent bafoués, de ce point de vue son film est tout à fait intéressant et parvient à maintenir un certain suspens jusqu'à un final de toute beauté, dommage toutefois que la durée soit un peu rédhibitoire pour le spectateur qui peut parfois trouver le temps un peu long. A voir, évidemment.
Les critiques sont peu élogieuses envers ce remake par Miike Takashi d'un film de Masaki Kobayashi. Pourtant, "Hara-Kiri: mort d'un samouraï" est probablement son film le mieux réalisé sur le plan de la gestion des éclairages, des cadrages et de la direction des acteurs qui paraissent réellement sincères. Alors certes, on ne retrouve pas l'habituel grain de folie du cinéaste, et certes, le film a un rythme plutôt lent... Malgré tout, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un très bon film. C'est juste différent du genre de cinéma auquel Miike Takashi nous habitués, mais c'est justement cette audace de rompre avec l'habitude, de rompre avec son style, qui mérite d'être saluée. D'ailleurs, on avait tendance à dire de Miike qu'il est un réalisateur n'ayant pas de style propre, un artiste qui s'adapte constamment au contexte pour nous servir aussi bien du film de yakuza, du film d'horreur, du polar ou du pur délire adapté d'un univers de manga... Pour "Hara-Kiri", Miike Takashi ne s'est pas senti obligé d'aller dans la démesure, estimant que le sujet du film était déjà suffisamment consistant pour ne pas avoir besoin d'y ajouter la "Miike touch". Le film est une véritable dénonciation de la barbarie déguisée en code d'honneur; il ne s'agit pas de faire l'éloge de la bravoure avec laquelle la samouraï se donne ma mort, mais bien de dresser une critique contre la nature profondément immorale du suicide. C'est probablement l'un de ses films les plus touchants, les plus humains et, comme je le disais, les mieux réalisés ( pour un cinéaste auquel on avait l'habitude de prêter la triste réputation de bâcler ses films ). J'ai évidemment évoqué la lenteur du film, mais ne vous y trompez pas: je ne me suis absolument pas ennuyé ! De toute façon, je ne m'attendais pas à un concentré d'action et d'adrénaline. Selon moi, "Hara-Kiri: mort d'un samouraï" est une franche réussite qui mérite évidemment le coup d'oeil. Ce n'est pas le film le plus représentatif de la créativité de Miike Takashi, ce n'est pas non plus mon préféré, mais cela reste une oeuvre respectable qui mériterait un peu plus de considération de la part de certains spectateurs qui ont tendance à la rabaisser de manière tellement injuste au rang de navet.
Miike qui fait un film de facture classique?...Mais il est devenu complètement f...euh normal???!!! Inférieur à l'original qui était plus poétique, cet excellent remake plus malin met en exergue un lent suicide traditionnel en longues minutes et une lente mort par la faim et la misère en longs mois autour de l'hiver. Scène forte; un des personnages bousculé par deux chenapans casse un oeuf au sol, il s'agenouille et le lape. Ces deux lenteurs n'en forment qu'une, portrait d'une société humaine en déliquescence, vivant dans le faire-semblant permanent, révérant dévotement des valeurs éculées et mal comprises. A l'aube de la dépression financière 2012, c'est à méditer. Chapeau à ce coup de chapeau au contemporain.
Adulé par Quentin Tarantino, Takashi Miike a une réputation non usurpée d'iconoclaste un peu barré et assez friand d'audaces visuelles et de violence mâtinée de gore, comme en témoigne une bonne partie de sa filmographie. Bon ben là, force est de constater que le monsieur a beaucoup vieilli ou qu'il fait preuve d'une révérence extrême vis-à-vis de l'œuvre qu'il reprend. J'ose opter pour la seconde hypothèse : les distributeurs nous ont en effet privés d'une innovation technique (pensé en 3D, le film est diffusé chez nous en 2D) et on a quand même droit à une scène où un type doit s'éventrer avec une lame en bois (c'est pas facile et ça dure longtemps...). Mais à part ça... A part ça, le scenario reprend la trame de son modèle ainsi que ses thèmes forts qui vont parfois à l'encontre de l'image qu'on se fait de la mentalité traditionnelle japonaise (ici, on préfère la vie à l'honneur, on préfère marier sa fille en fonction de ses sentiments plutôt que du bénéfice social et financier qui pourrait découler de cette union...). Miike filme tout ça avec beaucoup de retenue et de poésie (si, si), ce qui est à la fois surprenant et pas désagréable même si le métrage traîne parfois un peu en longueur. "Hara-Kiri" n'est pas le film du siècle mais s'il peut donner envie de se replonger dans l'œuvre originale de Kobayashi et dans tous les autres chambara de l'époque, ce sera une (très) bonne chose...
Cinglant comme un coup de bambou, mais souvent lent comme....Un Panda qui mange le Bambou ? (olala j'aurais du travailler mes blagues moi..) Bon, ça résume quand même quelque peu... Il y a quelques scènes qui frappent sèchement (bien évidemment la scène du hara kiri façon Bambou), mais à côté de ça on peut s'ennuyer devant la lenteur du déroulement de la trame. Beaucoup de flash back notamment. Cela reste, à mon avis, un peu trop classique (très théâtral parfois), malgré une belle mise en scène. Les Japonais ont conservés énormément de traditions (par rapport à nous, ce n'est pas un mal) et ça se voit ici. Ce n'est par contre pas accessible à tout le monde. Violent, dramatique, logique... implacable. On en ressort triste.
Film original à mes yeux inexpérimentés. A la fois film d'arts martiaux réussi et drame social, même si on sait qu'il se déroule au moyen âge, il semble y avoir des parallèles plus contrmporains.
EH oui celui ci s 'approche du chef d œuvre .Merveilleuses images ,brillante réalisation et interprétation dans le Japon à l’époque des Shoguns des samouraïs plus ou moins fortunés.Le scénario est intéressant et l'on savoure tout le long du film la sensibilité du réalisateur .Du grand cinéma ! Un détail :ce n'est pas gore !
très belle histoire, malgré une manière de jouer forcément japonaise qui peut déranger le spectateur, j'y es passer un agréable moment meme si quelque longueur se font parfois ressentir
Où l'on découvre la structure hiérarchique d'une riche famille qui, depuis longtemps, doit tout à l'arbitraire et plus rien à sa compétence. L'apparat, les symboles d'une gloire passée, une étiquette sourcilleuse, y comblent le vide existentiel. Et tous, du PDG d'époque au dernier des sous-fifres, s'accrochent à la lettre d'un code d'honneur dont les origines et la substance ont été perdues, effacées par l'esprit de la domination. Cette micro-société fermée sur la vie n'est plus habitée par une intelligence sensible. Sans empathie ni compassion, elle n'est plus qu'une machine.
Dessous ce couvercle, la société est écrasée, réduite à la survie, à la merci du moindre accident qui fait chuter dans la misère.
L'action confronte les deux mondes et révèle jusqu'au ridicule la vacuité de la domination.
La riche famille et sa hiérarchie faite de brutes, comme elle ressemble à ce que nous supportons aujourd'hui !
Un film prenant avec, pour les amateurs, un long et magnifique combat. ACGaltié
Un drame puissant qui, sans mauvais jeux de mots, nous prend aux tripes. Les quelques lenteurs du film ne sont qu'autant d'occasions d'admirer la magnificence des paysages japonais. Merci pour le voyage.
très beau film sur le fond et sur la forme. de superbes images. le titre du film peut prêter à confusion: qui dit samouraï dit combat guerre or il n'en n'est rien.C'est puissance et gloire! Qu'il est difficile de vivre pour un guerrier lorsque la paix est là. Mais nous sommes au moyen-âge (1600)! La vie est dure pour les vaincus. Quelles sont les vrais valeurs de la vie? Les acteurs sont parfaits. malgré l'intensité dramatique et la violence de certaines scènes, c'est un film poétique qui suscite l'émotion. A voir absolument
Hara-Kiri : mort d'un samouraï développe une partie de l'histoire japonaise avec les samouraïs pantomimes. Le film dresse le portrait de l'étiquette si chère à la culture asiatique et à celle des arts martiaux. C'est dans le respect que le réalisateur s'exprime. Malgré la scène du début qui remue les tripes, le film nous plonge dans cet univers de sagesse, de pauvreté et de guerre. Les plans sont bien trouvés, le rythme, parfois lent, nous entraine malgré nous dans la vie de l'époque. Quant à l'histoire, elle nous fait réfléchir sur les valeurs d'un guerrier. Film juste et frais.