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soniadidierkmurgia
1 215 abonnés
4 194 critiques
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4,5
Publiée le 10 février 2022
Juste à la suite de « La chute de la maison Usher » (1961) qui constituait une mise en bouche savoureuse pour le cycle de huit films que Roger Corman consacra à l’œuvre d’Edgar Allan Poe, c’est « La chambre des tortures » inspiré librement de la nouvelle « Le puit et le pendule » qui vient ajouter une deuxième pièce à cet édifice qui aujourd’hui encore constitue un must du film d’épouvante ironique et sarcastique. Le grand Vincent Price qui se faisait la main sur le film précédant en campant un Roderick Usher pour le moins kitsch avec sa coupe de cheveux crantés et peroxydés mais malgré tout un peu sur sa réserve, lâche ici complétement les chevaux en Don Nicholas Medina, châtelain et fils de l’un des pires bourreaux de l’Inquisition qui vit dans l’angoisse d’être atteint d’un atavisme familial. C’est alors que débarque le frère (John Kerr) de sa femme récemment défunte (Barbara Steele), venant lui aussi jouer l’inquisiteur pour comprendre comment sa sœur en parfaite santé a pu passer de vie à trépas si brusquement. Price sort effectivement le grand jeu pour exprimer la douleur qui ronge Don Nicholas d’avoir perdu sa jeune et belle épouse mais aussi pour cacher à son jeune hôte la peur d’avoir commis un crime à son propre insu. Tout y passe, visage contrit par le chagrin et tordu par la douleur, roulements d’yeux dès que le jeune frère émet un soupçon et cerise sur le gâteau, évanouissements grandiloquents à chaque fois que tout semble indiquer que le fantôme de la belle Barbara Steele hante le château. Le tout bien sûr avec dans le fond de l’œil un petit scintillement à peine perceptible, indiquant au spectateur que ce cabotinage n’est qu’une offrande à celui qui voudra s’en saisir. Le clou du spectacle se produit quand dans un flash-back hallucinant, le père de Don Nicholas boîtant bas, fait visiter à sa femme et à son frère sa nouvelle salle de torture flambant neuve, le grand Price en totale roue libre frise le sublime, affublé d’une horrible cagoule noire que ne renieraient pas certains jeunes d’aujourd’hui hantant les grandes cités. Grandiose ! On ne peut alors qu’envier les acteurs lui donnant la réplique et ayant la chance d’assister au spectacle d’un cabot magnifique, dupe de rien et surtout pas de lui-même qui comme le grand enfant qu’il sera jusqu’au bout, s’amuse à délivrer son art qui est grand. C’est sûr, avec cette « Chambre des tortures », le top départ était lancé de cette série inoubliable qu’il convient de revoir assez régulièrement pour se redonner un peu de baume au cœur en ces temps un peu déprimants.
Encore ! Corman et Poe together forever ! Il s’agit ici de l’adaptation libre de la nouvelle « le Puits et le Pendule ». On garde les mêmes décors que dans les autres adaptations de Poe par Corman et grosso-modo les mêmes typologies de personnages. Ce coup-ci on est au XVIème siècle en Espagne mais ça change pas grand-chose. Un type fortuné vit dans la tourmente depuis la mort soudaine de sa femme. Surtout, il est persuadé qu’elle a été enterrée vivante. Et il pense aussi qu’il est la réincarnation de l’esprit diabolique de son propre père inquisiteur. Oui, ça fait beaucoup pour un seul homme. Le frère de la défunte débarque au manoir pour en savoir plus sur la mort de celle-ci. Et là, des événements de plus en plus chelous se produisent. Ça met un certain temps à démarrer à vrai dire et l’installation des personnages est assez poussive, d’autant plus que la VF n’aide pas. Mais dès l’apparition de Vincent Price, les choses commencent pour de vrai. Il emplit magnifiquement l’écran de toute sa tristesse maladive et de son regard apeuré. L’intrigue est un petit bijou de polar fantastique, multipliant les fausses pistes et les suspects avec délectation. Les flash-back, histoires dans l’histoire se racontent tout en style et en couleur, bluffant. Et surtout, en point d’orgue, il y a cette séquence de poursuite dans les catacombes entre un cadavre ambulant et le pauvre veuf. Magique. En clair, un Corman majeur à ne pas rater.
Grand film gothique! Très grande interprétation de Vincent Price, Quelle perturbante personalité doté d'un spectre d'émotion abyssale. Quelle magie de la folie.
Du climat, encore du climat, toujours du climat, moi ça me va, l’aspect kitsch ne me rebutera jamais, bien au contraire, mais disons que remuer tout ce petit manège pour en arriver à balancer le final de cette manière c’est assez décevant, enfin j’imaginais tellement mieux que je reste sur ma faim. Et puis d’habitude j’apprécie Vincent Price mais là je trouve qu’il en fait trop, ça fait certes parti de son style mais en l’occurence dans ce film s’en est ridiculement disproportionné, quitte à jouer la folie à tous les plans et à toutes les sauces. Et puis le climax n’est à mes yeux pas vraiment la dernière partie mais plutôt l’apparition de Barbara Steele, du coup la fameuse montée en intensité bas de l’aile par la suite, enfin j’ai ressenti ça comme ça, même si le tout reste globalement captivant, un Corman correct.
Edgar Poe, Vincent Price, que demander de plus? Un scénario moins débile peut être...L'histoire de ce navet reprend à sa sauce "le puits et le pendule" bien sûr spoiler: dans sa scène finale , mais également "la chute de la maison Usher" avec l'histoire de la femme inhumée vivante. Price campe ici un noble efféminé (que le doublage français ne met pas en valeur: on dirait la voix du couturier JP Gaultier!) veuf depuis peu, qui reçoit la visite du frère de sa belle qui le soupçonne très fortement d'être le meurtrier. Le film tente de faire passer ses 1h20 interminables à grands coups de flashbacks et de dialogues affligeants de banalité; mieux vaut voir "Le vampire et le sang des vierges" ou le supplice du pendule est mis en scène dans un film un peu plus valable...
Assez dubitatif dans sa construction, "La chambre des tortures" est la seconde oeuvre de Roger Corman que je visionne. Et c'est encore une légère déception et ce, pour plusieurs raisons qui débute par une intrigue ennuyeuse et poussive, des caractères secondaires mal utilisés et des longueurs franchement inintéressantes. Néanmoins, la réalisation reste efficace dans le cadre de décors sympathiques qui ont plutôt bien vieillis, un Vincent Price qui fait le boulot (même si quelques mimiques sont trop forcées) et une Barbara Steele malheureusement inexistante. Ce n'est clairement pas suffisant pour en faire un film horrifique convaincant et ce malgré quelques scènes plutôt bien exploités et une ambiance dès plus réussis. Dommage !
c'est assez étrange, ce film devrais me plaire. il y a barbara steele, le sujet du film est bon, les décors sympa, les effets spéciaux réussis. mais ce film ne me procure quasiment aucun plaisir. peut être parce que barbara ne fait que quelques apparitions et n'a pas le temps d'exprimé tous son talent, parce que vincent price m'agace à sur-jouer en permanence, parce que la réalisation est assez laborieuse et fait trainé le film jusqu'au final. la couleur et les décors sont mal exploité, le montage du film ne fait pas monté la pression, les acteurs sont mal dirigé et utiliser, nous sommes loin d'un génie du cinéma comme mario bava j'avais vu ce film en VHS, il y a 20 ans et je l'ai revu aujourd hui et mon opinion n'a pas évolue sur roger corman et sa série de film inspiré par edgar poe. à la même époque et dans le même genre, je conseil plutôt les films italien et les films anglais de la hammer. pour l'instant, j'aime que le film "the intruder" de corman
Bon, il ne faut pas s'attendre à une adaptation fidèle de la nouvelle de Poe, Le Puits et le Pendule. Un an après avoir tourné La Chute de la maison Usher, Roger Corman s'approprie cet autre texte de l'écrivain et l'arrange à sa sauce. Il ne faut pas s'attendre non plus à des sommets en matière d'interprétation. Vincent Price, grandiloquent à souhait, n'est pas un acteur shakespearien, mais n'en demeure pas moins sympathique. En revanche, on peut s'attendre à une certaine kitscherie dans les décors. Et là, on est servi. Cela dit, si le film peut se prêter à la raillerie, il faut reconnaître que l'histoire se tient plutôt bien et qu'elle se suit avec curiosité. Le scénario ménage son lot de surprises, et l'épouvante gothique, culminant à la fin, fonctionne assez bien. Bref, c'est un bon Corman et un film de genre tout à fait recommandable. Au scénario : Richard Matheson, auteur de romans cultes de la SF, tels que L'Homme qui rétrécit ou Je suis une légende.
« The Pit and the Pendulum » est la deuxième « adaptation » d’Edgar Allan Poe par Roger Corman, dans un cycle qui comptera huit films (dont un en réalité tiré de Lovecraft). Adaptation entre guillemets, car le réalisateur s’inspirait très librement du célèbre auteur. Ici, il ne fait que reprendre une nouvelle de quelques pages, et construit toute une histoire inédite autour. Mais finalement peu importe, c’est le résultat à l’écran qui compte ! On suit donc un jeune Britannique, qui débarque en 1547 dans un sinistre château espagnol afin d’enquêter sur la mort de sa sœur. Au menu, des décors et costumes gothiques de très bel effet, que n’auraient clairement pas renié la Hammer (Corman prétend pourtant n’avoir pas vu de film de la Hammer avant de se lancer dans son cycle !). Des dialogues très littéraires, qui donnent du cachet. Plusieurs audaces de mise en scène, et, passée une introduction un brin lente, des séquences horrifiques très efficaces, appuyées par une BO inquiétante. On retrouve également Barbara Steele, qui était à l’époque une icône féminine du cinéma d’horreur, suite au succès récent de « La maschera del demonio ». Mais c’est bien évidemment Vincent Price qui vampirise l’écran. L’acteur se livre pendant la majeure partie du film à un numéro irrésistible de veuf éploré, psychologiquement fragile. Pour se lâcher dans le tout dernier acte avec une prestation génialement sinistre. A l’arrivée, “The Pit and the Pendulum” est donc un film d’horreur avec charme et caractère, situé dans le haut du panier du cycle Corman-Poe.
Réalisé par le grand Roger Corman, les décors sont super, le château truffé d'oeuvre d'art est déjà un cadre propice à un bon moment. Vincent Price (idole de Burton) ultra charismatique, scénario comme on n'en fait plus (Merci E.A Poe) et une réalisation un peu kitsch (jeu d'acteur un peu outrancier mais relatif au genre) mais sympa. Un bon moment de Ciné d'angoisse classique !
Dans l'antre d'un vieux château moyen-âgeux, un jeune garçon assiste interdit à la scène de torture qui se joue devant lui : le père enfermant la mère dans une vierge de fer... En revoyant cette scène, on imagine que Tim Burton, fan incontesté des oeuvres de Poe et de l'acteur Vincent Price, aura repensé à cette scène pour inventer l'enfance d'Ichabod Crane, l'inspecteur cartésien à la recherche du cavalier sans tête de Sleepy Hollow. Après la Chute de la maison Usher, Corman adapte The pit and the pendulum ou "la chambre des tortures" et insuffle au texte du maitre de l'angoisse une ambiance évanescente aux accents gothiques. Il réussit un chef-d'oeuvre du cinéma d'horreur américain des années 60 qui n'aura jamais fini d'inspirer les auteurs modernes : on pense notamment à Clouzot et ses "Diaboliques" ! La manière dont Corman filme les réminiscences nous rappelle l'expressionnisme allemand inspiré par Le Cabinet du docteur Caligari avec ces tons monochromes et cette atmosphère floue. On attendait pas moins de Vincent Price qui dévoile, une fois de plus, sa palette d'acteur : de l'homme misérable et torturé on assiste à sa descente aux enfers opérée par la psychose.
Ennui, pourquoi me rends-tu visite pendant les films d'horreur? Oui tu sais ce genre de film qui dois te faire prendre d'effroi? Ah, mais c'est sûr que quand la mise en scène, le scénario et les acteurs sont mauvais, je t'accepte. Non mais!
Toujours scénarisé par Matheson voici La chambre des tortures une des autres œuvres de Corman adaptée de Poe et après La tombe de Ligeia qui m'avait énormément déçu j'ai trouvé cette fois-ci ce film d'épouvante plutôt réussi. L'ensemble a pas trop mal vieilli, les extérieurs avec la brume sont superbes et inquiétants, les décors intérieurs à part la chambres en question ne sont pas toujours jolis à voir. Le début est prenant, le milieu moins et la fin est à nouveau entraînante et assez sadique, la musique est dans le ton de l'histoire. Au niveau de l'interprétation Vincent Price se tire la part du lion, les autres acteurs (en-dehors de Barbara Steele) manquent d'épaisseur.
On retrouve l'univers gothique qui sied au genre et à l'uinvers de Poe mais le film accuse de sérieuses lenteurs qui font qu'on s'ennuie plus qu'on a peur.