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Cinephille
156 abonnés
627 critiques
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2,5
Publiée le 11 décembre 2012
Ce film est avant tout une heure trente de pub pour la joaillerie Chanel. Ce n'est donc pas étonnant que Keira Knightley qui sème déjà ses prétendants à moto dans une pub de la marque, soit également la vedette de cette pub là. Entre deux bagues (toujours en gros plan), trois colliers, deux tiares, des broches...on a des scènes théatralisées avec un Vronski tellement peu séduisant qu'on se dit que cette Anna est bien folle de tout perdre pour ce type quelconque. Jude Law tire un peu son épingle du jeu par ce rôle austère, Alicia Vikander est aussi délicieuse en princesse russe qu'en reine danoise. Et voilà tout.
Maintes fois adapté du grand écran,le drame romanesque de Léon Tolstoï trouve ici un sublime écrin,dans cette version moderne et virevoltante de Joe Wright. Si le réalisateur manque d'engloutir son film par excès de personnages,de costumes,de décors et de chorégraphies, il remplit sa mission première d'éblouir et de réinventer cette histoire connue de tous. "Anna Karénine" bénéficie d'une mise en scène très théâtrâle,puisque chaque décor ressemble à un tableau remplacé par un autre en temps réel et ainsi de suite. Le procédé le situe quelque part entre du Fellini et du Luhrmann en moins virtuose et maîtrisé évidemment. Pour le reste,les tourments du cœur sont à l'honneur et Anna Karénine fait le choix de suivre son jeune amant dont elle s'est follement éprise plutôt que de rester avec son éminent et influent mari. Un choix qu'elle paiera impitoyablement dans cette société russe du XIXème siècle,plus que jamais basée sur le paraître et le réseau social. Keira Knightley est idéale et subjuguante,de même que Jude Law en homme d'état dégarni finalement bien plus attrayant que ce comte de pacotille,mal campé par Aaron Taylor-Johnson. A noter,un magnifique passage romanesque,lorsque Domnhall Gleeson fait sa poétique demande à Alicia Vikander grâce à des cubes de lettres...
Scotché !!!… Ce film est d'une maitrise et d'une classe incroyable… L'idée de base est géniale, et totalement maitrisée. Un bonheur de cinéma. Et quelle mise en image !… Eblouissant, et jamais à l'esbrouffe. Un vrai régal, et des comédiens impeccable aussi…
magnifique mise en scéne qui illustre le roman differement avec virtuose; Joe Wright a un énorme talent et beaucoup de culot ! il faut se laisser porter dans ce grand fleuve baroque
La littérature encore, la littérature toujours! Le cinéma n'en finit pas d'adapter et de réadapter les chefs-d'oeuvre de la littérature romanesque de tous les pays. Et l'année qui s'achève a été particulièrement fertile en remakes, plus ou moins réussis, de ce genre. Aujourd'hui c'est l'un des sommets de Tolstoï, "Anna Karenine", qu'il nous est donné de voir dans la version de Joe Wright. Ce jeune quadragénaire nous avait naguère régalés d'une belle adaptation du roman de Jane Austen (encore un chef-d'oeuvre), "Orgueil et préjugés". Mais c'était en 2005. Depuis le style a évolué et voici que notre cinéaste virtuose se tourne vers le maniérisme le plus radical. Presque du Ken Russell à la différence près que l'écriture cinématographique de l'auteur des "Diables" collait parfaitement aux propos de celui-ci. Alors que Joe Wright nous plonge dans l'artifice permanent et trop souvent gratuit. Oui, nous le savons depuis Shakespeare, le monde est un théâtre. Mais de là à le rappeler constamment et à en faire un leitmotiv pesant, voilà qui relève du mauvais goût. Que la bureaucratie soit épinglée dans le parterre d'un théâtre à l'italienne et qu'elle donne lieu à une savante chorégraphie, voilà qui est drôle. Qu'une course de chevaux se déroule sur la scène et qu'un cavalier et sa monture viennent s'effondrer parmi le public, voilà qui est plus déconcertant. Mais ce retour constant à l'idée de départ devient irritant. Un peu de légèreté, c'est ce qu'on souhaiterait. Et ce n'est pas le fait de faire valser les acteurs en les soumettant à des gestes simiesques qui arrange les choses. Ce film n'est pas maniériste (ce serait trop d'honneur que de lui conférer ce titre), il est tout bonnement maniéré. Ampoulé. Il rend cette histoire d'amour insupportable. Certes on ne peut que reconnaître la virtuosité extrême de Joe Wright, un cinéaste cultivé et tiraillé entre l'univers de Russell et celui de Fellini. Certes la lumière impeccable est de tous les plans. Mais comme on aimerait parfois que l'esthétisme soit relégué au second rang et que l'on puisse vibrer au spectacle de la passion décrite! Or il n'en est rien: le film se laisse bien voir, mais laisse de glace, tandis que les lumières chaudes et les ors ruisselant de partout se consument en pure perte.
Complètement raté au niveau du casting avec une Karénine laide meme si elle joue bien mais surement pas Russe , quant aux autres aucun charisme et un ennui profond ou ma femme et moi avons rapidement plongé dans les bras de Morphée.
La critique se divise sur cette nouvelle adaptation d'Anna Karénine. Télérama évoque la crise de mégalomanie que traverse le réalisateur, ses extravagances kitsch. La Croix au contraire parle d'une époustouflante approche théâtrale Malgré les réticences que ces critiques contrastées m'inspiraient, j'avoue avoir été bluffé. Joe Wright adopte un parti pris radical : celui de la reconstitution brechtienne et artificielle, volontairement distanciée par un décor théâtrale. Du début à la fin, l'action se déroule dans un théâtre, sur sa scène, mais aussi dans ses coulisses, donnant lieu à de fantastiques mouvements de caméra qui frisent le maniérisme mais que j'ai trouvés d'une audace virevoltante. Miraculeusement, le film réussit à tenir, pendant plus de deux heures, le rythme effréné qu'il prend dès les premières minutes et qu'il ne quitte plus. On ne s'ennuie pas une seconde et on parcourt à nouveau la trame archi-connue des amours malheureuses d'Anna Karénine et du comte Vronski (le maillon faible d'une distribution impeccable) A côté du fiasco absolu dans lequel s'était laissée embarquer Sophie Marceau à la fin des années 90 (j'avais vu ce film la veille de mon mariage au "14 juillet Odéon"), le film de Joe Wright est une belle réussite qui mérite d'être vue par ceux qui n'ont pas lu les 1000 pages du roman et par ceux qui les ont lus. Bref par tous !
Cette version du célèbre roman de Tolstoï est surprenante et complètement déjantée. Joe Wright n'a pas manqué d'inspiration ni d'inventivité en nous livrant ce somptueux spectacle qui m'a fait penser à une sorte d'opéra flamboyant ( à la Verdi) dépoussiérant avec virtuosité la plus classique des histoires d'amour de la littérature. Toute la mise en scène tourne autour d'un vieux théâtre baroque où les acteurs s'animent dans un ballet complexe, à l'image de l'incroyable scène du bal. J'ai adoré ce film!
Keira Knightley joue extrêment bien le personnage d'Anna Karenine, torturée et complexe. Et Jude Law, méconnaissable dans le rôle du mari, est hyper bien aussi! Cependant, je n'ai pas trop aimé la mise en scène, avec le théâtre....
Vraiment bof bof... Après avoir vu la bande-annonce je m'attendais pas à voir ça ! pfffffff loin et parfois incompréhensible... Je pense être passée à côté de l’œuvre d'origine avec ce film !
Je n'ai pas lu le roman de Léon Tolstoï donc je ne jugerais pas cette (énième) adaptation, apparemment ratée selon d'autres critiques. Outre les costumes et décors magnifiques, les bruitages et effets spéciaux vraiment réussis, la mise en scène est d'une richesse et d'une originalité : mélange de théâtre et film, l'image d'un train qui roule qui revient (peut-être inspirée de Monsieur Verdoux de Chaplin), des scènes intensifiées par des zooms, des ralentis, des accélérés, des silences, tout cela vient contribuer à nous faire ressentir des émotions tout droit sorties d'une tragédie (ce qui est le cas ici). La magnifique Keira Knightley et le très charismatique Jude Law sont proche de l'excellence, et les autres acteurs se débrouillent largement pour être convaincants. Dario Marianelli compose un thème musical qui fait très ballet russe, et qui est réussi de par son côté tragique, glauque et insistant. L'histoire, très belle et romantique, permet des réflexions sur l'amour, l'infidélité, en plus d'être une bonne reconstitution historique (normal puisque Tolstoï l'a vécu) de la société russe à la fin du 19ème siècle. Je dirai que la mise en scène est quand même un poil surchargée, le film un poil trop long, mais surtout, et c'est un goût personnel : je n'adore pas les histoires d'amour, en particulier quand elles sont l'élément principal d'une oeuvre.
Une mise en scène trop basiquement théâtrale, tout comme les décors. Absorbé par les cachetons des acteurs, les scènes d'extérieur s'en retrouvent limitées à quelques laideurs.
La destinée d'une femme adultère dont le mari est "bon". J'aime beaucoup ce genre de film, trop de scènes de sexe donc pas un film familial, dommage. L'histoire est très convenue et par moments fait penser au genre eau de rose d'Émilie Bronte ! 3,2/5
Joe Wright, avant son excellent et terrible Swallow, réussit cette adaptation d'Anna Karénine. La retranscription des personnages principaux et de leurs interactions est elle aussi réussie. Bien sûr, il manque des scènes auxquelles chaque lecteur tient, celle entre Anna et sa belle-sœur après le bal, celles où Kitty est à l'étranger et rencontre le frère de Lévine et sa compagne, celle de la naissance du fils de Lévine, et beaucoup des plus de cent personnages du roman n'apparaissent même pas, cependant la trame est bien là, ce qui est déjà un challenge relevé, et les principales briques de l'histoire sont là, complétées tant bien que mal par des dialogues de Tom Stoppard qui, tout en ne reprenant pas beaucoup Tolstoï mais en développant le non-dit de manière brusque, reste fidèle à l'esprit du roman. Pour réussir cette adaptation impossible, Joe Wright a opté pour une mise en scène balançant entre le réalisme des costumes et un fondu d'apparence théâtrale. C'est un bon choix qui évite l'horreur des adaptations ratées au cinéma telles celle de Madame Bovary par Chabrol (qui a réalisé maints bons films mais pas celui-ci) ou celle du Rouge et le Noir par Autant-Lara (qui a réalisé de bons films mais pas celui-là). Je ne suis pas sûr cependant que qui n'a pas lu le livre puisse bien suivre l'histoire...