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Fêtons le cinéma
684 abonnés
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5,0
Publiée le 30 mai 2024
Furiosa frappe, évidemment, là où personne ne l’attendait. George Miller a toujours su nous surprendre et s’affirme tel l’un des seuls artistes à offrir de véritables suites pensées comme des films à part entière et non comme de simples produits dérivés. Son intelligence réside ici dans l’autodérision avec laquelle il déconstruit Fury Road (2015), exhibant l’élaboration de plusieurs véhicules à partir de pièces détachées récupérées sur on ne sait quelles épaves, insérant l’antagoniste augmenté par la gonflette dans un monster truck avec des roues aussi grosses que, dixit, spoiler: ses valseuses ! L’action apparaît d’abord par un prisme masculin, explicité par le travestissement en homme de notre héroïne à la tête rasée et emmitouflée dans un foulard ; un détail hilarant n’est autre que l’assemblage de fléaux d’armes qui pendent derrière le semi-remorque baptisé War Rig,spoiler: testicules symboliques que le nain dégénéré ne sait pas activer – il finira d’ailleurs par agrémenter une cargaison de légumes.. . La caméra privilégie, pour Furiosa, les plans captés sous le véhicule, dans un anonymat divulguant une puissance aussitôt exprimée aussitôt iconisée. C’est à ce moment que la trajectoire poursuivie par Miller se dévoile : celle de l’écriture, et donc de l’avènement d’un mythe. Ou plutôt la reconquête de sa propre histoire, d’abord sous l’aspect d’une vengeance, ensuite sous celle d’une métamorphose. La mémoire trouve son allégorie en la figure de ce vieux sage jalonnant tous les chapitres du long métrage, cet être sans âge à la peau gravée de diverses inscriptions qui conserve les traces – pour ne pas dire les stigmates – spoiler: des exactions antérieures à même d’être déformées et racontées telle une légende dorée. Cette mémoire cutanée, Furiosa spoiler: l’arrache elle-même alors qu’un plan quelques minutes plus tôt annonçait la perte du bras par collision entre deux véhicules. La clausule choisit l’épanorthose, c’est-à-dire la rectification réitérée d’un discours qui laisse entendre des versions (erronées) du mythe, pour composer une puissante et répugnante image biblique qui dessine une boucle narrative, motif circulaire par ailleurs omniprésent, spoiler: depuis les trous où vivent des cannibales jusqu’au globe oculaire manquant, sans oublier les rondes effectuées par les motards . De la déchéance humaine, explorée dans tous ses paradoxes sadiques et burlesques, naîtra toujours un arbre de vie, acte de foi placé par George Miller en l’homme et en particulier dans les générations à venir. Une telle brillance, prolongement logique de la réflexion menée dans Three Thousand Years of Longing (2022), se subordonne à une exécution parfaite de l’action, féminisée avec intelligence et servie par d’excellents acteurs, Anya Taylor-Joy en tête. Une œuvre magistrale signée par un grand cinéaste.
Du grand Miller. On reste scotché. Des effets spéciaux pas toujours au top. Mais alors la mise en scène, les plans sont stupéfiants avec un très bon jeu d’acteur.
Incroyable, encore mieux que le fury road, chaque film de la saga deviennent iconiques, il y a toujours de nouvelles idées de mise en scène, de dialogues, de costumes, de décors. On sent la désolation, la sueur, la puanteur de cette Australie asséchée et sans vie, les combats, les courses-poursuites sont épiques, dangereuses. Le film est une réussite, un bijou, bravo George Miller !
Lamentable. CGI écœurante, incohérences mécaniques (un comble pour mad max), scénario à revoir entièrement, personnages surfaits, aucune surprise si ce n'est que cette immense déception après un premier opus grandiose.
Un bon moment de cascades bien sûr et de violences Un scénario digne de la saga , des costumes et maquillage toujours impressionnant de créativité. On passe une séance sans voir le temps qui passe quand on aime ce style de film . Une bande son qui accompagne bien les différents moments... A voir mais pas au maximum il n'est pas le meilleur
Ce film véhicule une idéologie nauséabonde fondée sur la colère furieuse et la vengeance, la valorisation de qualités guerrières impitoyables, sans qu'on y voie la justification, autrement pour que pour montrer ses capacités meurtrières. Les acteurs principaux incarnent totalement ces valeurs mortifères. Les poursuites en camion sont déjà vues 100 fois et finalement soporifiques. On est loin des premiers Mad Max qui avaient le mérite de la nouveauté. La beauté de certaines images de désert ne suffit pas à justifier la débauche de violence écœurante.
Presque 10 ans après nous avoir décroché la mâchoire avec Fury Road, George Miller revient avec Furiosa, spin off sur l’héroïne introduite dans le précédent film. Même si les retours restent dithyrambiques, Furiosa semble mettre moins d’accord que Fury Road et pourtant : je crois que je l’ai préféré et que c’est mon film préféré de la saga. Je réagis peut être a chaud et je verrai bien si je persiste dans cette idée avec le temps mais là en sortant tout juste du cinéma, j’ai retrouvé ce qui fait la force de Mad Max : un univers impitoyable et visuellement impressionnant, misant encore plus sur les effets spéciaux que par le passé quitte à en trouver une sorte d’effet « cartoon » qui rend Furiosa encore plus dingue et libre dans ce qu’il montre à la caméra. Le tout avec une Furiosa qu’on découvre de A à Z et qui nous fait découvrir une prestance que je ne soupçonnais pas a ce point chez Ana Taylor Joy, au même titre que Chris Hemsworth excelle et sort enfin de son rôle de Thor sans tomber dans le surjeu. Comme on découvre toute la vie de Furiosa, cette dernière s’avère beaucoup plus touchante que Max, raison pour laquelle j’ai aussi préféré ce film. Enfin, je trouve que Miller a tout compris en cinéma : il se fout de faire une histoire incroyable. Il sait que s’il crée un univers crédible et original, avec une mise en scène folle (les effets de caméra bon sang!) et une bande son incroyable, tout le reste suivra. Et c’est ce qui est arrivé : on est aspiré par Furiosa au point de se demander si ça peut être qualifié de cinéma ou s’il ne faudrait pas le ranger dans une autre catégorie d’art tellement c’est grandiose et supérieur à tout ce que j’ai vu jusque maintenant. Peut être que je le vois trop à la hausse car je manque de recul mais pour l’instant je suis formel : un chef d’œuvre et une révolution cinématographique ! Le meilleur film que j’ai vu cette année
Probable que ce film soit revu à la hausse dans mon esprit. Il mérite amplement d'être revu tellement il est plus riche thématiquement que les autres films de la saga. Les acteurs sont impeccables, y compris la performance de Furiosa jeune. Les scènes d'actions, quand il y en a, sont comme d'habitude du grand art, avec une fluidité époustouflante. Par contre que ceux qui veulent un fury road 2 n'ont qu'à passer leur chemin, Miller n'étant pas un adepte de la copie de son précédent fury road. Il se renouvelle et développe l'univers de furiosa et de ses personnages. Donc n'attendez pas un shoot d'adrénaline non stop. Encore une fois Miller écrase la concurrence en terme d'inventivité et de savoir faire, se foutant des contraintes du milieu hollywoodien à l'aube de ses 80 printemps. Gloire à Miller.
Quel ennui. Je suis allé le voir au Max Linder mais ce navet m'a endormi. Dementus qui ressemble à Florent Pagny qui a fait de la gonflette est ridicule. Une bande originale inexistante et un scénario qui sonne creux. A défaut de me prendre pour Démentus je me suis transformé en Dormitus. Bref à fuir absolument.
Après avoir vu madame max furry road ,j en attendait pas mal de ce film et franchement je n est pas été déçu . En soit les images sont pas les plus belles du monde mais ça passe parfaitement avec le monde post apocalyptique de furiosa , l action est incroyable et l histoire spoiler: nous montre bien le passé de furiosa avant pas max furry road . En bref Fan d action, d'endroits déserts et de la post apocalyptique , ce film est fait pour vous 👍
Film grandiose, fabuleux du génial autralien George Miller. Des mouvements de caméras à couper le souffle, une musique hallucinée, des dialogues shakespeariens… Ce film deviendra t-il un mythe ? S’il se fracasse au box-office, il le deviendra tel Cimino et sa porte du paradis maudite ; s’il triomphe, il le deviendra aussi… peu importe finalement le box office, Furiosa n’en a pas besoin. Le cinéma de Miller est radical, sans concession ni manichéisme. Parabole biblique prophétique nous invitant à nous questionner sur la route furieuse qu’emprunte inexorablement l’humanité vers sa destruction,Furiosa nous invite à la réflexion sur ce que nous sommes… des êtres rêveurs évoluant dans un monde de bruit et de violence. Le paradis est perdu et George Miller le crie avec autant de génie qu’Homère et son Iliade. Un chef d’oeuvre total.
Difficile pour Furiosa de passer après l'excellentissime Fury Road, et on peut dire que même sans la comparaison, le film ne convainc qu'à moitié. Qu'on pense d'emblée aux effets spéciaux honteux pour ce budget (on voit le cheval courir dans l'ouverture, on sait que les 2h25 qui suivent vont nous piquer les yeux), à des fondus au noir pénibles qui coupent à chaque fois là où ça devient intéressant (pour balancer un chapitrage inutile), à une mollesse étonnante (peu d'action, et quand elle est lancée : elle manque de beaux plans... Pas une seule scène où l'on a fait "Wow !", à l'inverse de Fury Road où l'on tombait la mâchoire à chaque scène d'action), à une histoire qui ne nous apprend pas grand chose sur Furiosa (qui déborde de ce que Fury Road sous-entendait de son passé) et se permet même de censurer une partie de son histoire (dans les comics, si Furiosa évolue si vite dans sa personnalité, c'est qu'elle s'est faite spoiler: abuser par Immortan, mais était stérile, d'où qu'il la considère finalement "comme un soldat" à la fin, sachant qu'il ne peut pas tirer autre chose d'elle ). On enchaîne aussi les invraisemblances (spoiler: allez, admettons que les dix gugusses sur le ponton de la Citadelle étaient tous tournés de l'autre côté quand Furiosa est venue s'accrocher sous le pont, mais pourquoi se peinture-t-elle la tête, quand tout le reste de son corps est blanc ? On n'est pas plus dupe du fait qu'une double-citerne n'arrive pas à casser une grille, mais une petite dépanneuse y arrive... Et on ne sait toujours pas pourquoi Furiosa ne se coupait pas les cheveux, tout bêtement, pour éviter d'être repérée comme dans la scène du capot... Si l'on oublie également que beaucoup de personnages masculins du film ont les cheveux longs, donc on ne comprend vraiment pas pourquoi cela fait "tilt" juste avec ce changement corporel... ), les scènes qui se suivent sans vraie mythologie cohérente (on assiste à un road-trip peu justifié, qui essaie simplement d'étendre la carte de Georges Miller). Heureusement, Chris Hemsworth et Anya Taylor-Joy sont là. Pour ce qui est de jouer un bouffon, un chef de pacotille, qui se sort de toutes les situations par la chance plus que par talent, Chris Hemsworth est au bon endroit, s'amusant bien avec son personnage un peu débile mais attachant. Quant à elle, Anya Taylor-Joy saisit au vol la fragilité et la force de caractère de son personnage, le reliant très bien à la version future incarnée par Charlize Theron. Quelques idées de Miller sont tout de même bien placées dans sa mythologie (les villes, le nounours de Dementus qui est le seul reste de sa famille... Même si ce n'est jamais expliqué dans le film, l'indice visuel est là), le final "noyau de pêche" est bien imaginé, et globalement on ne passe pas un sale moment devant ce Furiosa, même s'il souffre énormément de sa comparaison avec Fury Road, et qu'il n'est pas assez malin pour le savoir (il ose remettre des scènes-clés du film précédent dans son générique de fin, le fou... On se rend compte de ce qu'on a perdu). Heureusement qu'Anya et Chris aiment bien leur personnage, car ils sont les deux roues de secours d'un blockbuster qui a crevé au premier kilomètre.
Certaines critiques sont sévères, c'est pas mal ! alors moins d'action que Futy Road et Chris en méchant bon.. sinon c'est un bon chef de gang globalement, de joli décors entre les carrières et le désert les 2h28 passe assez vite
Tout comme Fury road, Furiosa : c'est un univers. Désertique, apocalyptique, les hommes s'affrontent pour des ressources naturelles. Dans ce contexte, il y a une mission de vengeance portée par l'actrice principale prête à tout pour faire payer le maître de guerre qui lui a volé sa famille. Les cascades sont très efficaces, la qualité de l'image est nette et participe à l'immersion qui est totale durant 2h30. On peut juste déplorer une fin qui manque de punch et qui n'est pas à la hauteur du dynamisme de l'ensemble du film.