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    Enfance clandestine
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    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2014
    En réalisant ce premier long-métrage, Benjamín Ávila déclare s'inspirer de sa propre enfance, les années de dictature en Argentine, sans en faire pour autant un récit autobiographique, il dévoilée une partie de l'histoire méconnue, ou presque, celle des Montoneros, en lutte permanente contre la junte militaire.
    La grande réussite du film vient du fait de présenter le sujet au travers du parcours d'un jeune garçon, Juan, qui deviendra Ernesto par obligation. Un enfant perdu dans les aléas d'une vie familiale, en lutte contre la junte militaire, et violenté par le pouvoir en place.
    Le tout jeune Teo Gutiérrez Moreno, endosse ce rôle. Il est à la fois touchant, rieur, heureux, profondément malheureux quand il se trouve séparé de sa petite amie et plus tard de sa sœur. Bouleversant de bout en bout, il émeut par son seul regard magnifique qui est d'une profonde humanité.
    Le scénario s'appuie, entre autres, sur la première histoire d'amour de deux enfants qui voudraient vivre comme tous les jeunes. Le réalisateur filme avec une infinie tendresse ces instants magiques. Il y a aussi l'oncle Beto joué par le remarquable Ernesto Alterio, donneur de leçon quand il s'agit "d'amour", prêt à tout quand il doit défendre la cause. Natalia Oreiro, rayonnante, joue le rôle de la mère. Star en son pays, avec une renommée qui dépasse aujourd'hui toutes les frontières. Elle excelle.
    Pour mieux atténuer la violence de faits bien réels, le réalisateur utile à bon escient des images d'animation en s'inspirant, a t-il déclaré, de Kig Bill de Tarantino. La réussite est totale et ne minimise en rien la réalité. Elles rendent plus supportables, l'horreur de la situation.
    Ce film est tout simplement remarquable, touchant, lumineux, violent et plein de douceur, aussi. Des instants rares et magiques. Le réalisateur sait mettre avec brio de la poésie au milieu de l'horreur de ces enfances sacrifiées. Un grand moment de cinéma.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2013
    Les années de plomb d'une dictature latino-américaine racontées à travers le regard d'un gamin, on a déjà eu l'occasion de voir des cinéastes chiliens, argentins ou brésiliens tenter cette approche. Enfance clandestine, premier film de Benjamin Avila, en partie autobiographique, est à ranger dans les réussites les plus probantes du genre. Pas nécessairement pour l'originalité de son sujet, quoique la résistance des Montoneros au régime des militaires argentins a été rarement montrée, mais par son traitement, sensible, à hauteur d'enfant, onrique parfois quand des images animées se substituent à la violence des faits. Enfance clandestine surprend, dans le bon sens, par sa mise en scène coulée et élégante et un scénario qui fait la part belle au premier amour d'un gosse de 12 ans. Refusant le didactisme et la leçon d'histoire, le film séduit par son calme, sa rigueur et sa fantaisie. Des ruptures de ton assimilées sans problème par un réalisateur doué y compris par la direction d'acteurs. Encore un nom de cinéaste argentin à retenir.
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2013
    Film poignant , on tremble pour cet enfant et sa famille c'est très stressant.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 juin 2013
    Le dialogue et la mise en scène sabotent ce film dont le sujet dramatique à connotation autobiographique méritait un meilleur traitement. Sans être bégueule, ce flot de vulgarité déversé par l’ensemble des protagonistes provoque bien vite l’exaspération. Le réalisateur étale tout son savoir de mise en scène en multipliant les angles de prise de vue mais prive le spectateur de tout plan fixe, certainement jugé comme étant une abomination suprême. Seuls points forts du film : les passages qui décrivent la relation entre le jeune garçon et sa copine de classe ainsi que la chanson très rock et énergique du générique de fin, anachronique à souhait, mais qui a au moins la vertu de nous réveiller et de nous inciter à quitter au plus vite la salle de projection.
    guifed
    guifed

    64 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2013
    Le titre, Enfance clandestine, donne parfaitement le ton du film. Dès le début, le spectateur est pris dans ce tourbillon qui caractérise la vie de Juan, jeune garçon de 10 ans: ses parents étant des résistants de premier ordre à la dictature militaire qui s'est installée en Argentine ne 1979, il vit sous la menace constante de voir un jour ses parents disparaître. Afin de mieux rester dissimulé, il prend une nouvelle identité, un nouveau passeport, une nouvelle vie qui lui est illusoire met qu'il doit assimiler pour mieux masquer ses accointances passées. Ce qui est intéressant, c'est que le réalisateur s'attache à garder un fil conducteur tout le long du film: on voit ce que voit l'enfant. On ressent ce qu'il ressent, à la fois au sein de son petit monde qu'il sait éphémère (l'école, les amis, la copine), et devant les agissements et discours politiques de sa famille. Sur ce dernier point, ne vous attendez pas à plonger dans un débat politique sur fond révolutionnaire: bien au contraire, le réalisateur parvient à bien nous faire voir que l'enfant n'est que très peu concerné par les convictions des parents, ou du moins n'y comprend-il pas grand chose. Il insiste également sur le conflit qu'il existe entre militantisme, engagement politique et vie affective. Et un choix qui éclate au grand jour au coeur même du film, et à travers le personnage de Charo: donne-t-on la priorité à ses convictions, ou à ses sentiments?
    La priorité de Juan, c'est clairement de trouver une stabilité dans son identité, qu'il essaye de se construire chaque jour. Son oncle, interprété par l'excellent Ernesto Alterio, l'aide insidieusement dans cette quête qu'il semble être le seul à en comprendre l'importance. Personnage extrêmement attachant, l'oncle contraste avec le reste de la famille. Les parents de Juan sont tellement engagés qu'ils en oublient le bien-être de leurs proches; pour eux, la fin de la mission qu'ils poursuivent est suffisamment noble pour éluder toute considération émotive ou passionnelle. Natalia Oreiro est resplendissante et parfaite. La mise en scène scrupuleusement judicieuse. Les gros plans s'enchaînent, ainsi que la luminosité tantôt tamisée, tantôt d'un vert mystique, tantôt solaire. La réalisation porte le film à bout de bras en alliant émotion, suspense, et poésie. Le scénario trouve le juste milieu entre l'histoire romantique et familiale et la trame historico-politique. J'ai beau chercher quelque chose à reprocher à ce film, je ne trouve rien qui vaille...Les enfants ne sont certes pas à la hauteur de la qualité d'ensemble, mais peut-on vraiment appeler cela une faille, tant il est difficile de dénicher de jeunes acteurs assez matures pour de tels rôles? C'est clairement un coup de coeur, peut-être même un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 mai 2013
    Film indépendant argentin de bonne facture. Le réalisateur met en lumière les émotions d'un jeune garçon, étranger au combat révolutionnaire mené par les membres de sa famille. A ce propos, le film s'attache prioritairement aux relations familiales et à la romance vécue par Juan, plutôt qu'à l'angoisse que doit provoquer cette lutte clandestine. On a donc du mal à vivre pleinement les moments de tension. En résumé, ce film traite d'un sujet passionnant mais n'est pas assez incisif pour scotcher le spectateur, qui va plus facilement se lier au petit Juan qu'à la lutte politique.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2013
    Un très joli récit des quelques semaines qui vont faire basculer la vie d'une famille de guérilleros et de l'adolescent particulièrement : c'est tendre, émouvant, prenant. Dans un contexte politique particulièrement lourd et violent, on voit différents personnages partagés entre leurs luttes et leur envie de vivre, et pas juste survivre. A côté de l'ultra-prudence du père, et de la mère tiraillée entre sa fibre maternel et son attachement à la cause défendue, le très beau personnage de l'oncle essaie d'insuffler de l'optimisme et de maintenir une vie aussi normale que possible. L'adolescent Juan découvre quant à lui simultanément la réalité de la lutte de ses parents et la traque dont ils sont l'objet, et l'amour. Cette dualité, doublée du choix très intéressant de passer à l'animation pour les scènes violentes, donne beaucoup de tendresse et de force au film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 août 2013
    Ce film aurait pu demeurer dans la clandestinité sans que le patrimoine cinématographique en souffre. L'histoire de cet enfant joufflu ne parvient jamais à susciter l'émotion. Trop de cris, trop d'embrassades, trop de pathos, trop de personnages hystériques, trop de hurlements, trop de poncifs "révolutionnaires" (avec, comme il se doit, l'inévitable apologie du "Che" et de Cuba, terre de liberté...)
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 mai 2013
    Merveilleux film, poignant, intelligent, sensible. Le combat de ses parents contre la dictature conduit cet enfant à être, comme il le dit " différent ", à alterner des moments d'insouciance enfantine, de decouverte des premiers emois amoureux, et des moments où pèse sur lui une trop lourde responsabilité ( protéger du danger de mort sa petite sœur, se taire lorsqu'il est interrogé durement sur son identité réelle ). Même si le combat des adultes est noble et légitime, on ne peut que s'interroger sur leur choix d'associer leurs enfants à leur fuite, et leur clandestinité. Des moments angoissants où la violence n'est pas montrée mais perçue au travers du regard du jeune Juan. Des moment de gaieté et d'oubli du danger pendant la fête d"anniversaire improvisée par un oncle attentif, personnage merveilleux et si touchant. Les prises de vue très serrées sur les personnages accentue notre proximité avec eux. Ce sont des héros, mais, ils peuvent nous ressembler! Un temps nécessaire, après le film, pour se remettre de ses émotions, puis, le temps de la réflexion, du questionnement " pourquoi ne pas avoir confié les enfants à leur grand-mère, pourquoi ne pas les avoir protégés avant tout? Ce qu'il reste, aujourd'hui, à l'enfant devenu adulte et cinéaste, l'amour et l'admiration pour ses parents et leur combat.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2024
    Le récit initiatique sensible et délicat, entre réalisme et onirisme, d’un enfant de guerilleros vivant dans la clandestinité durant la dictature argentine, porté par une interprétation impeccable.
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2013
    Après "Nietos", un documentaire sur la période de la dictature militaire en Argentine et 2 court métrages dont "Veo Veo" qui annonçait "Enfance clandestine", le quadragénaire argentin Benjamin Avila enfonce le clou avec ce premier long métrage de fiction, présenté à Cannes 2012 dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs. Fiction, certes, mais nourrie des souvenirs personnels de Benjamin qui, très jeune, a connu intimement les horreurs de cette période entre 1976 et 1983 : mère disparue, séparation très longue avec son frère. Dans "Enfance clandestine", c'est la vision d'un enfant de 12 ans, Juan, qui nous est racontée. Ses parents sont péronistes et violemment opposés à la junte militaire. Après un exil à Cuba, ils sont revenus sous un faux nom en Argentine afin de participer à la lutte contre cette junte. Ils ont trouvé refuge chez Beto, le frère du père de Juan et, à l'école, Juan est devenu Ernesto. Juan/Ernesto est amoureux de Maria, une fillette de son âge. Il sait que toute erreur de sa part serait catastrophique pour sa famille. Amour, clandestinité et militantisme sont les 3 volets de cette enfance clandestine. Disons le tout net : ce film est une belle réussite à qui il manque un petit quelque chose pour être un très grand film. C'est ainsi que ce film de 110 mn aurait gagné à être un peu raccourci, avec un montage plus nerveux. La musique, trop présente et trop forte, est également un défaut mineur de ce film qui mérite quand même, largement, d'être vu.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2013
    Très beau film puisé dans le propre parcours du réalisateur qu'il parvient néanmoins à retracer avec une certaine distance (l'épisode 'amoureux' est ainsi un ajout) tout en restant à hauteur d'enfant. Sur un sujet tragique, le film distille cependant une atmosphère douce. Le recours à l'animation pour illustrer les moments les plus violents et la transposition des rêves de Juan participent largement à cette impression. Dans cette période de terreur et de représailles qui caractérisent la dernière dictature militaire en Argentine, le réalisateur n'omet pas de rappeler que l'esprit était aussi à la fête, à l'exaltation salutaire d'un instinct de vie qui voulait croire en la force des idées et en la capacité de changer le monde. Comment être un garçon de 12 ans, à la fois aimé par ses parents et complètement associé à leurs luttes à son corps défendant. Égoïsme ou inconscience de leur part, aveuglement dû à leur engagement qui régit leur existence et relègue à l'arrière-plan leur rôle d'éducateur. Tout en délicatesse et finesse, Enfance clandestine appartient donc à la catégorie des films initiatiques et fait de Juan l'alter ego sud-américain de Ellis, le jeune héros nord-américain de Mud. Si le contexte et l'époque sont différents, il y a incontestablement beaucoup de similitude entre les deux expériences de ces deux enfants abordant les rivages de l'âge supérieur.
    nikolazh
    nikolazh

    60 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2013
    Une histoire prenante dans un contexte politique fort : celui de la dictature militaire en Argentine. Et le réalisateur de poser une question simple : comment grandir quand on a 11 ans et que ses parents sont des activistes révolutionnaires ? Le film à la bonne idée de s'attarder donc sur la vie de ce garçon, le déménagement, la nouvelle école, ses premiers émois... Survient alors, entre les lignes, une question bien plus dérangeante : sont ils de bons parents pour vouloir offrir à leurs enfants un avenir meilleur, ou des égoïstes, à entraîner leur progéniture avec eux dans ce combat ? Un beau film, qui raconte une page de l'histoire d'un pays, vu par les yeux d'un enfant, avec ses soucis propres, bien loin du monde des adultes, mais un film qui manque un peu d'émotion, ne parvenant jamais tout à fait à emporter le spectateur. A voir.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2013
    Comment grandir avec des parents qui ont des activités clandestines dangereuses ?

    Voilà la question que pose l'argentin Benjamin Avila, dont la mère a elle-même disparu lors de la dictature militaire sévissant en Argentine de 1976 à 1983.

    En choisissant délibérément le point de vue du jeune garçon, remarquablement joué par Teo Guttierez Moreno, Avila parvient à trouver un ton très séduisant, qui donne au film des nuances d'éducation sentimentale plutôt que ... la suite ici :
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    Quelques semaines après "No", venu du Chili, ce film argentin nous offre un autre aperçu des luttes que les opposants aux régimes totalitaires ont dû accepter et même développer. Comme "No", c'est remarquablement réalisé, original, émouvant... Magnifique!
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