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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 31 mars 2022
Le criminel Michael Bosworth s’évade pendant son procès, avant même la délibération des jurés. En prenant la direction du Mexique, lui et ses acolytes font une halte dans un pavillon d’un quartier huppé en attendant l’arrivée de son avocate. Dans le pavillon cossu, mari, femme et enfants doivent désormais composer avec ces malfaiteurs…
Après une énième déconvenue rencontrée avec son précédent film (Le sicilien - 1987), Michael Cimino accepte de réaliser une œuvre de commande pour le compte de Dino De Laurentiis. Il s’agit du remake homonyme (1955) de l’œuvre de William Wyler avec Humphrey Bogart. Le réalisateur y retrouve Mickey Rourke, après l’avoir dirigé dans L’année du dragon (1985), où ce dernier campe à merveille ce sociopathe.
Avec La Maison des otages (1990), Michael Cimino réalise ici un polar passionnant mais à demi-teinte. Certes le film est magnifié par de somptueux décors en extérieur tourné à "Zion National Park" dans l'Utah (Cimino et son amour pour les grands espaces et son sens du cadre, cela s’en ressent comme une évidence). Il y a clairement deux films bien distincts ici, d’un côté, un huis clos oppressant dont le réalisateur ne parvient pas à tirer le meilleur de lui-même et de l’autre, toutes les envolées sauvages en décors naturels, que ce soit la scène d’ouverture avec Kelly Lynch, l’échappatoire avec David Morse ou les scènes de poursuites à la frontière avec l’avion.
Ajouter à cela des incohérences, le montage d’origine ayant été charcuté par la MGM, rendant certaines séquences ou comportements des protagonistes pour le moins incohérents (Cimino le confirmera lors de ses entretiens donnés à Jean-Baptiste Thoret et retranscrit dans "Michael Cimino, les voix perdues de l’Amérique").
Si le film est loin d’être aussi réussit que l’on était en droit de s’attendre de la part de Cimino, on pourra toujours se rabattre sur la très belle distribution où l’on retrouve Mickey Rourke, Anthony Hopkins, Mimi Rogers et en arrière-plan, Elias Koteas & David Morse. Un casting hétéroclite et à l’interprétation assez inégale avouons-le (certains cabotinent plus qu’ils ne le devraient).
Un polar qui n’atteint jamais la maestria auquel on aurait pu s’attendre, c’est d’autant plus regrettable qu’il y avait du potentiel. Son avant-dernier film sera hélas un échec cuisant.
Quand il se voit proposer en 1990 par Dino de Laurentiis le remake de « La maison des otages » de William Wyler (1955), Michael Cimino n’a toujours pas remonté la pente depuis que dix ans plus tôt, « La porte du paradis » a conduit l’United Artists à la banqueroute. Les deux films qu’il a pu réaliser au cours de la décennie 80, dont l’excellent « L’année du dragon », se sont avérés des échecs financiers. De jeune prodige après « Voyage au bout de l’enfer » (1978), il est devenu celui qui porte la poisse à éviter à tout prix. Il faut toute l’opiniâtreté du vétéran italien pour monter en coproduction ce projet. Il a été décidé de faire appel à Mickey Rourke qui tout comme son réalisateur est dans une mauvaise passe, ne sachant pas gérer l’immense succès de « 9 semaines ½ » (Adrian Lyne en 1986) qui en a fait une icône sexuelle mondiale. Des mauvais choix et des refus inopportuns (« Top gun », « Les incorruptibles », « Rain man »,…) l’ont brutalement conduit dans les cordes parallèlement à la carrière de boxeur professionnel qu’il a malencontreusement entrepris à près de quarante ans. Le film initial vieux de plus trente ans est un huis clos tiré d’une pièce de théâtre de Joseph Hayes. Des gangsters en fuite prennent en otage une famille typique américaine dans une banlieue pavillonnaire. Cimino qui a conservé Joseph Hayes pour l’écriture du scénario respecte les grands enchainements et moments forts de l’adaptation initiale. Il faut juste noter quelques changements dus à l’évolution de la société américaine et au tempérament de Cimino lui-même . Chez Wyler, en plein essor de l’american way of life, la famille est présentée comme idéale et donc parfaitement unie autour du père (Frederic March) qui se comporte en patriarche protecteur. Les choses ont évolué depuis et le rêve américain s’est fissuré après l’assassinat de John Kennedy, l’enlisement des troupes au Vietnam et le dur atterrissage du flower power dans Cielo Drive (assassinat de Sharon Tate par les séides de Charles Manson le 9 août 1969). L’image de la famille vue par Cimino est donc forcément dysfonctionnelle et le père joué par Anthony Hopkins s'avère déserteur, laissant à son épouse la charge de préserver un semblant d’unité pour leurs deux enfants trop vite grandis. Idem pour le bad guy qui n’est plus comme le campait Bogart un va-nu-pieds qu’on imagine sorti à la dure de son quartier malfamé ou de sa campagne natale mais plutôt un proto yuppie à la gueule d’ange, portant beau, à la limite du raffinement et spoiler: capable de séduire son avocate pour la convaincre d’organiser son évasion . Autre temps autres mœurs. L’autre changement notable tient à la nature même du cinéma tel que le conçoit Cimino qui s’accommode mal des contraintes du huis clos et qui n’a de cesse comme le constate Jean-Baptiste Thoret, de sortir du cadre qui lui est imposé. Les vues magnifiques que nous offre la caméra de Cimino tenue par Doug Milsom nous rappellent combien le cinéaste virtuose à l’aise avec les grands espaces à la manière d’un John Ford aurait pu avoir une carrière plus en rapport avec son talent s’il avait œuvré à une autre époque. Le film a comme souvent avec Cimino été charcuté pour la distribution, sans qu’aucun support ne laisse espérer, un jour, une version plus conforme au travail d’origine. Malgré ces manques et le petit combat de cabotinage que se livrent Rourke et Hopkins le film est d’une tenue tout à fait acceptable.
Un famille lambda se retrouve prise en otage chez eux, par de dangereux criminels qui cherchent un refuge. On a du mal à croire que c'est Cimino qui est derrière la caméra, tant son style est ici impersonnel. En effet, "Desperate Hours" est un thriller très standard made in 90's, qui n'a pas la touche du Nouvel Hollywood. Le film bénéficie de têtes d'affiches alléchantes et charismatiques, mais ceux-ci sont loin de livrer leur meilleure performance (on a connu Anthony Hopkins et Mickey Rourke plus inspirés). Néanmoins, la première partie du film est assez efficace, avec une montée en tension bien menée. On regrettera une deuxième partie moins cohérente, et qui vire presque au vaudeville vu le nombre de personnes qui débarquent dans la maison...
Confrontation exceptionnel entre deux monstres, Mickey Rourke et Anthony Hopkins, rien que ça, ça donne du corps à l'ouvrage, pour ce remake de William Wyler par Micheal Cimino, qui malheureusement n'a pas eu le même succes. La réalisation est vraisemblablement un peu datée, mais reste d'un indéniable scénario, palpitant et passionnant. Même si de grosses ficelles, viennent gâché un peu le spectacle, ce film se suit sans difficultés. Des moments d'émotions intense, charge de faire savoir, la qualité du film.
Oeuvre mineure que ce remake dans la courte carrière mais ponctué de quelques chef d'oeuvre pour Cimino.Alors biensûr il retrouve son acteur fétiche aussi écorché que lui mais cette commande ou il eut encore une fois des problémes avec la production reste loin de ce que le bonhomme pouvait faire même si de temps en temps on retrouve toute la précison et tout le soucis du détails dans des plans absolument magnifique avec un Cimino qui aime toujours les grands éspaces.On sent d'ailleurs que c'est la seul chose qui l'intèresse vraiment dans cette histoire tant il néglige par moment son intrigue et son suspense ,malgré un bon casting et la découverte David Morse, mais après tout on ne peut pas lui en vouloir.
Difficile d'écrire une critique constructive comme le film coupé, recoupé ou plutot charcuté n'apparait pas lui-meme construit après une heure haletante. La recrudescence de la violence en Amérique dans les années 1980 persuade Michael Cimino que le sujet est dune actualité toujours brûlante. Il offre à Mickey Rourke le rôle principal, précédemment tenu par Humphrey Bogart, et réalise un huis clos psychologique sur la dissolution familiale, mettant en scène des personnages en crise personnelle confrontés à un suspense difficilement soutenable. Malheureusement, la censure en a décidé autrement et le montage du film dans sa seconde partie est en tous points exécrable. Mickey Rourke est loin d'etre aussi mauvais que le prétendent les critiques, à la fois dangereux, violent et lucide envers la situation des Etats-Unis. Certains dialogues sont par ailleurs irrésistibles et dont on peut etre certain qu'il s'agit des pensées de Cimino lui-meme. Le plaisir de voir David Morse dans un de ses premiers roles au cinéma et qui possède probablement la plus belle scène du film. La musique de David Mansfield est très belle, la réalisation de Cimino sans failles mais toujours est-il que la version censurée est frustrante, dénature le travail de l'auteur-réalisateur et de ce fait provoque l'incompréhension.
Je n'ai pas vu l'original mais ce remake est un film de bonne facture qui fonctionne plutôt bien malgré quelques faiblesses. Michael Bosworth, qui comparaît devant un tribunal pour de nombreux crimes moraux, s'est échappé grâce à son avocate qui est également sa maîtresse. En attendant que cette dernière ne les rejoigne pour fuir au Mexique, Bosworth et ses complices décident d'occuper une maison des beaux quartiers, retenant ainsi la famille Cornell en otage... La réalisation manque un peu de panache mais est agréable: il y a une bonne mise en scène, des mouvements et des prises de vues réussis, une bonne profondeur de champ et un cadrage correct. Un peu plus de dynamisme serait néanmoins bienvenu. Le scénario instaure rapidement une bonne tension, on évite les scènes superflues et le rythme arrive à rester constant. Le doute sur le devenir des personnages reste perpétuel et on se laisse facilement embarquer et on tremble devant les antagonistes. Il y a certes quelques clichés, de petites incohérences, notamment une fin pas géniale, qui montrent le bout de leur nez mais cela reste agréable quand même. Les acteurs sont très bons, les premiers rôles comme Anthony Hopkins ou Mickey Rouke mais aussi les seconds rôles comme Lindsay Crouse (Impostor), Peter Crombie (Né un 4 juillet, Seven, Tueurs nés) ou Ellen Parker. Les personnages sont bien construits et attachants. Les dialogues sont assez bons mais pas toujours excellents. La photographie a une bonne lumière et de jolies couleurs. Le montage est fluide et dynamique. Les décors sont très beaux, les costumes réussis et la musique pas trop mauvaise. "La Maison des otages" ne brille pas par son originalité mais reste un thriller appréciable.
Un excellent thriller . Mickey Rourke incarne un tueur pervers. Kelly Lynch interprète son avocate et complice. Anthony Hopkins tient le rôle d'un père de famille. David Morse joue un complice du preneur d'otages.
Un thriller de commande que Cimino parvient, grâce à sa sens du cadre, à élever au dessus de la moyenne...durant de rares moments. Les acteurs sont bons (mention pour D.Morse) mais patîssent du manque de maîtrise de Cimino en matière de suspens. Le résultat est bancal et ne prend pas aux trippes comme escompté. Mais Desperate Hours se laisse suivre et parvient même à séduire au détour de quelques plans.
Un criminel violent s’échappe de prison grâce à la complicité de son avocate. Avec son frère et un complice, ils prennent en otage une petite famille bourgeoise en voie de divorce, dans une grande maison d’un quartier résidentiel cossu, qu’ils ont élu lieu de rendez-vous pour tous se retrouver avant de s’enfuir au Mexique (Même les plus demeurés se méfieraient d’une stratégie aussi hasardeuse). Scenario de série Z complètement abracadabrant et décousu, histoire de rester poli, où l’incohérence et l’invraisemblable règne en maitre, dans chaque scène, sans interruption, du moindre comportement au moindre personnage, jeux d’acteurs crispants de théâtralité navrante et d’amateurisme poussif (mis à part Anthony Hopkins qui doit se demander ce qu’il fait là), effets sanglants sortis de chez Guignol, font de ce film un ennui soporifique hors du commun. Comment Michael Cimino, réalisateur de La porte du paradis et de Voyage au bout de l’enfer, a-t-il pu engendrer un machin aussi lamentable ?
Le début du film, une ouverture fulgurante sur les bords d’un lac de montagne magnifié par le scope, puis la prise d’otages presque ouatée d’une famille WASP - où l’on sent néanmoins la violence prête à exploser - laisse espérer, après le semi-ratage du « Sicilen », un retour de Cimino au polar nerveux et ambigu dans la lignée de son superbe « Année du dragon ». Malheureusement, la promesse ne sera pas tenue : le scénario s’embourbe vite en privilégiant la caricature au trouble (typiquement avec le personnage de Mickey Rourke, dont le surjeu ridicule plombe définitivement le film), et le récit, malgré quelques bonnes séquences (la tension qui monte dans la famille, la gestion intérieur/extérieur), s’étiole peu à peu dans une série de rebondissements attendus (la dislocation du groupe de preneur d’otages, la famille dysfonctionnelle qui se ressoude dans l’épreuve, etc…). Quant à la mise en scène de Cimino, même si elle fait preuve d’une une belle gestion de l’espace intérieur, elle ne parvient pas à dynamiser la pesanteur du récit et une impression d’artifice s’installe peu à peu, finissant de nous mettre à distance de l’histoire et des personnages. Il y avait certes un beau sujet (la figure de l’altérité représenté par Mickey Rourke - double crépusculaire du cinéaste portant les lambeaux d’un rêve libertaire issu de l’Ouest sauvage - finissant sacrifié sur l’autel réactionnaire d’une société formatée – la famille WASP), mais le manque de discernement, pour ne pas dire d’inspiration, de Cimino dévitalise le film de ses enjeux et ne redresse pas la trajectoire en piquée du cinéaste.
La musique d'introduction épique révèle malheureusement un film très conventionnel dans lequel Anthony Hopkins ne fait que limiter la casse, peu aidé par un Mickey Rourke soporifique qui se regarde jouer avec un air supérieur désagréable et des dialogues insipides. La mise en scène étant finalement assez classique, ce gros gâchis s'oublie très vite, sans être complètement mauvais.
Desperate Hours nous promettait sur le papier, un face à face des plus intense entre Mickey Rourke et Anthony Hopkins. Si les deux acteurs principaux font leur boulot, certains seconds rôles laisse à désirer. Kelly Lynch est juste à la limite du supportable, son personnage à la psychologie douteuse voir grotesque n'aide pas des masses à la rendre un temps soit peu crédible. Avec un début d'intrigue prenante, un suspense et une ambiance réellement angoissante, on est tout simplement déçu par la dernière 1/2 heures du film (pour être gentil). Michael Cimino semble à partir d'un moment, ne plus rien avoir à raconter, il n'a d'ailleurs pas su comment réellement terminer son film. La scène finale spoiler: où le personnage de Mickey Rourke meurt est légèrement grotesque (osons le dire, frôle la scène nanardesque) et laisse aux spectateurs un goût amère et un sentiment de gâchis. Déception...