Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Caine78
6 788 abonnés
7 398 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 7 août 2015
Michael Cimino, auteur de « L'Année du dragon » et de l'inoubliable « Porte du paradis », avait décidait parfois de la jouer plus consensuelle. C'est notamment le cas pour cette « Maison des otages », remake d'un film déjà mineur de William Wyler. Attention, n'allez pas croire que le résultat est mauvais : les décors sont bien exploités, la mécanique correctement huilée et globalement on ne s'ennuie pas. Reste que l'oeuvre ne brille pas par son originalité, d'autant que le « style Cimino » est donc quasiment absent : peu d'explosions de violence, peu de plans marquants ni de scènes à vous couper le souffle... On a plus l'impression de voir un artisan appliqué qu'autre chose. D'autant que côté casting, si les prestations sont propres, elles ne créent pas non plus d'étincelles, à l'image d'un Mickey Rourke que l'on a connu nettement plus impressionnant... Bref, pas un mauvais film, simplement une impression de déjà vu et d'un réalisateur très en-dessous de ses moyens : passable.
Remake d'un film assez médiocre de William Wyler datant de 1955, cette Maison des otages n'est pas déshonorante mais pas transcendantale non plus. Le gros point déceptif étant finalement le renom de son metteur en scène, qui laisse présager mieux que le résultat final et fait surement juger le film plus durement que si il était réalisé par un inconnu ou un yesman. Les preneurs d'otages échappent ainsi en partie (du moins au début) à la caricature. Mais dans l'ensemble, l'histoire est sans surprise, en particulier dans sa description d'une famille américaine typique (papa, maman, une fille et un garçon) qui se ressoudera dans l'adversité. Les personnages secondaires sont très mauvais également que se soit l'agent du FBI ou pire, la blondasse avocate, personnage absolument pas crédible une seconde, dont les motivations et l'évolution sont incohérentes et incompréhensibles, et qui ne semble être là que pour montrer sa paires de gibolles et ses nibards. Quant à la mise en scène, si Cimino offre un travail correct et quelques scènes bien troussées, on reste dans l'ensemble déçu, le spectateur attendant mieux du réalisateur qu'un filmage appliqué mais impersonnel et sans ampleur.
Un très bon film, notamment grace à la mise en scène ultra efficace de Cimino! Cependant Cimino qui était des réalisateurs l'un des plus en marges du système (ne refaisons pas l'histoire, mais le nouvel Hollywood il en fait intégralement partie!) a fini par se ranger. Son film est moralisateur, vive le happy end, le politiquement correct et surtout les sacrifices au niveau de l'inventivité cinématographique! Le film étant présenté comme un huis clos, la caméra passe cependant son temps hors des murs de la maison... C'est justement ce qu'on lui reproche!
Avec "La maison des otages", Michael Cimino s'attaque à un remake (une commande qu'il accepta après un nouvel échec, celui du "Sicilien") puisqu'une version du roman et de la pièce de théâtre écrits par Joseph Hayes avait déjà été portée à l'écran par William Wyler en 1955 avec Humphrey Bogart dans le rôle titre. Si la trame principale est conservée, racontant l'histoire d'un criminel en fuite et de ses deux complices prenant en otage une famille dans sa maison, cette version de 1990 s'en démarque néanmoins. Plus question d'une famille américaine modèle, c'est dans une famille au bord du divorce et de l'implosion que viennent s'inviter les criminels. Michael Bosworth, le fugitif au QI supérieur à la moyenne qui s'est enfui du tribunal à l'aide de sa maîtresse et avocate devient également plus dangereux et plus instable tandis que Cimino se permet plus de scène à l'extérieur, réduisant le huis-clos et filmant de magnifiques paysages au passage, une habitude qui lui va bien. C'est donc un film différent de son aîné tout en étant assez similaire. Ceux qui auront vu la version de Wyler trouveront certainement celle-ci moins haletante et moins angoissante. Il est vrai que dans le film de 1955 il existe une tension plus habile et surtout des personnages plus intéressants aux relations complexes. Ici, Bosworth peine à exister en dehors du simple criminel qu'il est. Il a bien le charisme de Mickey Rourke dont la carrière était au début de son déclin mais il manque de souffle. Malgré une interprétation solide et de nombreux points intéressants abordés (Bosworth critique l'Amérique rongée par le mensonge et se déclare plus honnête que la famille qu'il prend en otage, rongée par les mensonges), ce truand manque d'épaisseur et il en est de même avec les autres personnages. C'est donc un scénario et un film imparfait que livre ici Michael Cimino mais qui reste, dans les grandes lignes, un bon thriller. Le rythme est maintenu de bout en bout, le scénario réserve quelques surprises, l'interprétation est de qualité (avec un Anthony Hopkins en forme en père de famille sur la défensive) et puis surtout il y a la mise en scène. A l'extérieur comme à l'intérieur, la caméra ne cesse d'être habile. Il n'y a pas un mouvement de caméra qui ne raconte rien, chaque plan (travelling, contre-plongée) est là pour illustrer un rapport de force ou pour souligner un détail. A ce niveau-là, c'est du grand cinéma et finalement il fallait bien tout le talent de Cimino pour apporter un peu de piment à un scénario bien troussé mais manquant de piquant.
A la manière de Scorcese et de ses "nerfs à Vif" Cimino transcende une série B pour y parler de ses sujets fétiches. Une Amérique croulant sous les convenances et les apparences où tout idéal semble impossible. La famille sur le déclin représente l'Amérique et les cambrioleurs l'idéal. Les 10 premières minutes sont pétaradantes , le 8 clos dans la maison se chevauchant avec des paysages sauvages ( symbolisant l'ailleurs) sublimés par Cimino sont saisissants de contrastes. Le personnage du père pris en otage ( Hopkins) est si faux et hypocrite par rapport au bandit ( Mickey Rourke) que l'on ressent un certain malaise et qui a fait que ce Cimino a encore été cassé par les critiques assez injustement ( surtout en comparaison au Sicilien qui lui manquait de beaucoup de corps ). Malgré quelques invraisemblances on est devant un très bon film sans doute incompris lors de sa sortie . Une très bonne interprétation de Mickey Rourke .
Double gâchis. Faire un remake d’un excellent film réalisé par un metteur en scène aussi talentueux que ne l’était William Wyler relevait d’une ambition et d’un courage semblables à ceux montrés par Hercule lorsqu’il comprit qu’il allait accomplir non pas 2 ou 3, mais 12 travaux. Au lieu de faire des choix proportionnels à l’ambition requise, Michael Cimino, nous sert un scénario comportant des modifications un peu tirées par les cheveux rendant les ressorts dramatiques et le suspense plutôt poussifs. Le début et la fin, donnant lieu à des scènes à la limite du vraisemblable. En outre, le « The Desperate Hours » original, était interprété par des acteurs aussi charismatiques que Humphrey Bogart et Arthur Kennedy, il fallait montrer autre chose qu’un Mickey Rourke en petite forme, un Anthony Hopkins qui abuse de ses tics, une Kelly Lynch se voulant être femme fatale en talons aiguille, mais ressemblant plus à un travelo aux cannes de loup, une Lindsay Crouse, éternellement canon, mais peu convaincante en agente du FBI, affublée d’un accent sudiste, d’un franc parler machiste et d’un ego sur-dimensionné. Une heure trente désespérante où l’on est pris en otage par la réputation souvent surévaluée de Cimino.
Ce remake n'atteint jamais le niveau de l'original. La tension n'est que peu présente, il y a beaucoup de détails qui clochent (policiers à la gâchette facile, ...). Le duel entre Hopkins et Rourke est pas mal imaginé, mais vu que les dialogues ne sont pas géniaux on reste sur notre faim. Bon, la mise en scène est plutôt bien faite, c'est déjà ça.
la réalisation est sublime.le debut laisse augurer d'un bon film.mais alors tout part trés vite dans le n'importe quoi.mickey rourke est censé etre un tueur super intelligent , il comprend rien ne voit rien venir se prend dans tout les piéges et a un coeur enorme rempli de bons sentiments. en face de lui anthony hopkins le pere de famille detruite est ridicule tout comme tout les autres acteurs pas credible un instant a part david morse et elias koteas qui ont des roles minimes. La mentionrevient a la femme flic sorte d'horacio caine des experts miami , pas un pet de charisme mais elle sait tout voit tout comprend tout devine tout .bref c'est un film médiocre qui aurait pu etre un chef d'oeuvre mais on en est loin
Une bonne performance général des acteurs malheureusement gâche par quelques incohérences du scénario. L'alliance Cimino-Rourke fonctionne un peu moins bien que dans l'« Année du dragon » mais le film reste tout de même très plaisant à voir.
D'un scénario pourtant prometteur, Cimino tire un film baclé et sans interêt. Et l'interprétation n'arrange rien. Mickey Rourke est totalement à côté de son rôle et Anthony hopkins livre une interprétation sans éclat. Je n'ai pas vu l'original mais il ne peut être que mieux!
4 687 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 24 mai 2021
Pourquoi Hollywood croit-il que prendre un vieux film et lui donner une tournure moderne va le rendre encore meilleur que l'original. J'ai vu et revu le film original réalisé par William Wyler avec Humphry Bogart et maintenant que j'ai vu cette version. Même un grand acteur comme Anthony Hopkins voit sa performance diluée par tout ce chaos. Son rôle est correct mais ne devient vraiment intéressant que dans les 30 dernières minutes de l'histoire environ. Le reste de la famille fait pâle figure en comparaison avec la version des années 1950. Dans celle-ci ils essayaient tous de déjouer les méchants. Leur fille bien que pleurant et émue par la situation n'est pas un personnage très intéressant. Son petit ami contrairement à l'original où il est mis au courant semble savoir qu'elle doit être secourue alors qu'en réalité il ne sait rien de ce qui se passe dans la maison. Le jeu de Rourke n'évoque pas un sentiment de peur et d'urgence comme le faisait celui de Bogart. Je sais que ce sont deux acteurs différents et deux styles différents mais celui de Rourke n'a même pas de style. Tout ce qu'il fait c'est agir avec un peu de suffisance ou très en colère et même sa colère m'a fait rire...
Grand fan de M. Cimino, d'A. Hopkins et de M. Rourke, je m'attendais à passer un excellent; de plus il n'y avait que 2 films de Cimino (avec hélas une filmographie trop courte) que je n'avais pas vu, celui-ci et "le sicilien". Je comprends maintenant pourquoi ils font tâche dans son œuvre. Si M. Rourke est excellent dans son rôle de psychopathe et A. Hopkins lui donnant une très bonne réplique, cela ne suffit pour faire un bon film. Le scénario est truffé d'invraisemblances et à aucun moment on ne rentre dans l'histoire; de plus la mise en scène et l'image ne sont pas digne du réalisateur de "la porte du paradis" ou "voyage au bout de l'enfer. Certains personnages, comme l'avocate, par exemple sont ridicules car aucunement crédibles.
Par rapport à ses autres films il est vrai que La Maison des otages semble un produit formaté de la part de Cimino néanmoins il réalise un thriller assez solide qui tient la route jusqu'à la fin. Un certain suspense est présent et l'ensemble est plutôt tendu avec en prime un bon casting, j'ai lu que Mickey Rourke cabotine c'est un peu le rôle qui veut ça mais il ne joue pas du tout dans l'excès. La Maison des otages fait partie de ses films qui ne sont ni une franche réussite mais ni non un complet ratage mais auquel il manque le truc pour qu'il soit réellement marquant, Cimino réalise sans éclat mais avec beaucoup de professionnalisme et une efficacité qui convient parfaitement à ce type de cinéma et a tout de même concocté quelques jolis plans notamment ceux filmés à la rivière.