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    Une minute d’obscurité
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 novembre 2012
    Christoph Hochhäusler est le cinéaste qui fait, à mon avis, que le cinéma allemand est le meilleur élève de l'art contemporain. Comme dans les trois précédents longs métrages du réalisateur, l'audace, réelle et radicalement impressionnante, se cache sous des airs ronflants de grand classicisme. Hochhäusler reste néanmoins LE cinéaste de l'arrière-film. Pour comprendre (ou plutôt ressentir) le film, il faut avoir savoir regarder par-delà les images. D'où l'intérêt de voir Dreileben, où Une minute d'obscurité répond, en miroir, à Trompe-la-mort, le segment réalisé par Christoph Petzold. Là où Petzold apporte toute sa magnificence au hors-champ, mais de manière somme toute "classique" dans l'optique du cinéma de la fin des années 1950 et des années 1960, Hochhäusler joue avec une insolence réjouissante avec les codes du cinéma classique, notamment avec la narration. La scène finale en est pour cela singulièrement troublante et passionnante. A première vue, l'histoire policière revient ici au premier plan, là où les 2 premiers films ne faisaient que l'effleurer, mais c'est pour mieux se positionner contre l'aveuglement normatif face à la narration. De la même manière, en un sens, que le cinéma dit "expérimental", ou tout du moins a-narratif, l'objectif du film de Hochhäusler n'est pas tant l'intelligibilité ou un quelconque suspense, que la sensibilité et la sensation. Il s'agit ici, effectivement, de ressentir la fuite, la peur, la haine, le dégoût... non pas par de pauvres pirouettes de scénario, mais par une mise en scène systématique. Les cadrages sont maîtrisés à la perfection, la musique est sublime, le jeu des acteurs est saisissant...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 janvier 2012
    Il faudra tenir compte de la spécificité du projet, car, pour l'heure, le verdict ne saurait être définitif. Dreileben, trois vies donc, est en fait un triptyque, audacieux sur le papier. Il s'agit de présenter la même histoire à travers trois points de vue différents, et pour l'heure, il n'a être possible d'en visionner qu'une version. C'est pourquoi notre compréhension comme notre opinion ne peuvent être qu'incomplètes.

    Molesh rend visite à sa défunte mère, et profite de l'inattention de ses geôliers pour s'enfuir dans la forêt voisine. Car, et cela ne fait aucun doute pour personne, Molesh est un dangereux criminel, auteur d'un violent crime sexuel. Dès lors, il sera question de poursuite dans les bois et de contre-enquête car, comme dans tout bon thriller, les apparences ne sont jamais aussi simples. Et comme dans toute affaire jouée d'avance, seul celui qui n'hésite pas à tout remettre en cause peut parvenir à établir la vérité: ce sera donc ce vieux flic bougon à la limite de la retraite, et pour l'heure en arrêt maladie.

    Tandis que Molesh, qu'on pressent dès le départ mentalement instable, sombre peu à peu dans la folie au fur et à mesure qu'il s'engouffre dans les bois, le vieil inspecteur interroge, rassemble les preuves: tout ce qui fait le parcours classique d'un film policier; et donc tout aussi peu palpitant tant ces différentes scènes semblent ressasser des obsessions déjà vues partout ailleurs, et souvent en plus creusé. De même, le plaidoyer pro-fou qui se dessine a des vieux airs de combats d'arrière-garde jusqu'à un final qui vient conforter l'idée de la prophétie auto-réalisatrice de Merton selon laquelle tout individu finit par adapter son comportement à l'identité que tous lui assignent.

    Silencieux et méandreux, le récit suit son cours sans que le moindre élément ne viennent véritablement le perturber. Les motivations et autres motifs sont par ailleurs relayés à l'arrière-plan et on ne parvient pas à une claire lecture par la seule force de la narration – et c'est là que la nécessité de voir les deux autres volets se fait sentir.
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