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gimliamideselfes
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3,0
Publiée le 4 septembre 2015
Franchement le film commençait super bien, avec ce flash back au ralenti, intense, viscéral, laissant présager un film au moins aussi bon que Keoma, voire meilleur...
Cependant voilà, une fois l'introduction du film passée le film se perd à montre comment Franco Nero fait ami ami avec les indiens, comment il a un ours, comment la nature est trop belle, etc. Alors je ne reproche pas du tout au film son parti pris pro indien et son message écolo, au contraire... mais bon, on pouvait faire ça de façon plus subtile ou du moins sans se taper des minutes entière avec un gamin qui fait mumuse avec un ours.
Et le film dans sa globalité est un peu décevant parce que les idées sont là, Franco Nero a le charisme pour porter un tel film, mais au lieu d'aller droit au but ben ça tourne en rond et j'ai un peu l'impression de revoir mille fois la même scène.
De plus le film semble suivre un peu le schéma de Keoma, la présence de Franco Nero en "métisse" y est sans doute pour quelque chose... on retrouve même les mêmes métaphores christiques... l'originalité n'est malheureusement pas vraiment là (après j'aurai pu adorer même si ça n'était pas original, si ça avait été efficace).
Bref ce n'est pas mauvais, mais bon c'est trop long pour ce que c'est, tout le début laisse présager un film brutal, viscéral, intense, et en fait en gros c'est pas mal de "Petit Ours tu as bien grandi, tu es devenu fort".
Le "duel" final n'est même pas forcément marquant... La musique super marquante dans Keoma est ici quelconque... mais bon grâce à elle j'ai compris ce que ça voulait dire "degli orsi".
Bref une déception, sans pour autant que je me suis particulièrement ennuyé ou que je le considère comme un mauvais film, mais j'y vois avant tout du potentiel gâché et je conseillerai plutôt de voir Keoma...
Un western mi-figue mi-raisin qui tenait de belles promesses sur le papier mais ne les a exaucées qu’à moitié. A la croisée du western spaghetti et du western crépusculaire, Castellari démontre toutefois qu’il n’a pas perdu son sens de la mise en scène et nous propose plusieurs séquences assez prenantes bien qu’il faille attendre la fin du film pour véritablement voir exploser son talent de cinéaste. La représentation de la violence vaut notamment son pesant de cacahuètes, l’introduction par exemple est dure et dramatique tout en nous plongeant directement dans le bain. Par contre certains aspects du scénario m’ont déplu, je pense à ce petit côté « homme en communion avec la nature » qui est bien cucul sur les bords. D’autant plus que la relation de Jonathan avec l’ours n’est pas ce qu’il y a de plus marquant, j’avais limite l’impression de me retrouver devant un épisode de Walker Texas Ranger au far-west (chacun ses références…). L’apport au récit de cette sous-intrigue demeure vraiment insignifiante pour le coup tant le traitement réservé à celle-ci n’est pas inspiré.
Mais là où je dirais que le bât blesse vraiment, c’est que ce film se détache finalement très peu de l’influence de Keoma. Ce qui fait que j’ai eu l’impression d’assister à une quasi-redite du film mais sans réelle surprise malgré quelques beaux restes de sa maestria. Alors clairement ça reste un film correct grâce à son illustration de la violence comme je l’ai évoqué précédemment. Et à la manière de Keoma, l’action est également bien mise en scène avec quelques passages en caméra à l’épaule bien immersifs dont l’intensité est accentuée par un montage efficace. Mais voilà, nous sommes beaucoup trop proches du remake déguisé alors que le film aurait pu se focaliser davantage sur le côté suite spirituelle de son aîné en interrogeant le mythe de son personnage avec plus de finesse. Un western très agréable en fin de compte si l’on prend en compte ses qualités cinématographiques intrinsèques mais une petite déception à l’arrivée pour le manque d’inspiration de l’histoire. Dommage !
Un des derniers westerns italiens. On peut trouver surprenant que Castellari fasse dans le genre écolo/pro indien, les producteurs ayant sûrement voulu surfer sur le succès de « Danse avec les loups » ou du « Dernier des mohicans ». Au début on a donc plutôt du mal à reconnaître l’auteur de « Keoma ». Pendant une bonne demi-heure, il filme la nature et les rites des indiens, tout en multipliant les flash-back sur l’enfance du héros. Le film reste pourtant agréable à regarder, notamment grâce à une très belle photographie, et au charisme magnétique de Franco Nero. Puis l’action reprend ses droits, Jonathan botte le cul du méchant capitaliste venu spoiler les Indiens de leurs terre pour exploiter les gisements de pétrole. Lors de la très belle attaque du village indiens, l’auteur multiplie les ralentis qui ont fait sa réputations. Autour de Nero on retrouve aussi quelques trognes qui feront le bonheur des amateurs de cinéma bis, entre autre John Saxon et l’hideux David Hess. « Jonathan of the bear » n’obtenu aucun succès à l’époque, le film est devenu rare, il reste pourtant une des meilleurs oeuvres de son auteur.