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Estonius
3 338 abonnés
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3,0
Publiée le 23 décembre 2020
Le cinéma espagnol ose décidemment tout et tant mieux ! Ce n'est pas en France que l'on verrait un film se moquer des terroristes corses. Ici c'est donc l'ETA qui se fait aligner, Le nationalisme de clocher est constamment tourné en dérision, et ses activistes ridiculisés. Beaucoup de scènes sont amusantes voire ahurissante (la visite spoiler: chez les maghrébins, le faux micro) mais d'autres sont lourdes et le film manque cruellement de rythme privilégiant trop souvent le texte aux images. A la fin le film s'emballe pour notre plus grand plaisir mais on ne peut s'empêcher de penser que tour cela aurait pu être beaucoup mieux.
Quel ennui, le topic était prometteur, et finalement c'est un désastre il ne se passe rien, aucune mise en perspective potable avec la fameuse victoire de l'Espagne en cdm. Bref. Nul.
Beaucoup d'humour pour cette comédie , nous contant l'histoire d'une équipe de pieds nickelés, terroriste au rabais . IL fallait oser se moquer de l ' ETA et mettre en parallèle la coupe du monde de foot gagnée par l' Espagne, mais cela fonctionne bien. les acteurs sont bons , Plein de petites touches impressionnistes, et un regard acide et percutant sur la société espagnole.
On peut traduire le titre par « Foi d’Etarras », l’etarra étant un membre de l’E.T.A. (Euskadi Ta Askatasuna = Pays basque et liberté). Avec un préambule qui se déroule en 1988 à Bayonne, le film décrit un groupe hétéroclite de 4 militants d’E.T.A., partageant un appartement à Madrid pendant la coupe du monde de football en 2010 (en Afrique du Sud), jusqu’à la finale le 11 juillet entre les Pays-Bas et l’Espagne… qui gagne 1-0. spoiler: Ils sont en attente d’une mission (via un appel téléphonique) ; Martín (Javier C�MARA) est le coordinateur (originaire de la Rioja mais plus basque que les basques, avec une grille de lecture très particulière de l’histoire du monde, telle que l’origine espagnole de l’obésité, suite à l’importation du sucre de canne des Amériques…), accompagné d’un « couple » (Ainara et Alex, imprimeur et souhaitant aller en Uruguay) et d’un maçon exalté, Pernando (mais non basque). Ils tuent le temps en mangeant (scène désopilante sur la comparaison des cuisines du monde et de la supériorité de celle de l’E.T.A. sur celles des F.A.R.C. du Sentier Lumineux ou de l’I.R.A.), en regardant la télévision, en jouant au « Trivial Pursuit », en réalisant un puzzle (seule une pièce reste introuvable !) et même en effectuant des travaux de maçonnerie chez une voisine. Ils « s’échauffent » en allumant des pétards dans une poubelle. L’arrivée du vrai chef va accélérer les choses… C’est parfois drôle (surtout dans les dialogues) mais le film manque de rythme. On pense forcément à « We are 4 lions » (2010) de Chris Morris sur le terrorisme islamique mais ce dernier est plus noir, plus tragique et politiquement plus incorrect. Ici, la critique de l’E.T.A. reste modérée, se focalisant sur des individus non représentatifs, faisant presque oublier que l’organisation terroriste a tué 829 personnes depuis 1968. .