Une très belle histoire émouvante sur un Chimpanzé domestiqué comme un enfant par des chercheurs. Par contre pour les plus sensibles, accrochez-vous car les larmes ne seront jamais loin.
Ce documentaire de James Marsh s'intéresse au cas d'un chimpanzé nommé Nim, sujet d'une expérience menée dans les années 70 et consistant à apprendre le language des signes à un primate en l'élevant auprès d'une famille, comme un être humain (allaitement à l'appui !). L'expérience tournera court et le singe sera baladé d'établissements en établissements (souvent dans des conditions scandaleuses), jusqu'à sa mort en 2000. Si le côté scénarisé et partisan pourra agacer, le film de Marsh n'en reste pas moins bouleversant, centré d'avantage sur le martyr du chimpanzé que sur l'aspect scientifique en lui-même. S'intéressant avant tout à l'humain, aux différents protagonistes évoluant autour de Nim, le film de Marsh pointe méchamment du doigt la fâcheuse tendance de l'homme à jouer à l'apprenti sorcier, à détruire des vies (humaines ou animales) au seul nom de la science. A nous de nous poser ensuite cette question cruciale: l'avenir de l'homme vaut-il le sacrifice des autres espèces ?
Bouleversant reportage sur la vie de Nim, un chimpanzé a qui, entre deux partouzes et deux joints dans les années 1970, on a voulu apprendre le langage. Fort du témoignage de la plupart des nombreux interlocuteurs, et de nombreuses images réelles. Difficile de ne pas retenir ses larmes, sur son parcours tellement difficile et effrayant.
Le Projet Nim (2011) est un documentaire qui revient sur une expérience scientifique survenue dans les années 70 où un scientifique américain a voulu initier un chimpanzé au langage humain. Ainsi, dès sa naissance, Nim fût retiré de sa mère et élevé comme un être humain au sein d’une famille nombreuse américaine (comptant sept enfants !). Mais au fil des années, Nim aura été constamment ballotté, de familles d’acteurs en centre d’expériences mené par des scientifiques sans scrupule. Que nous apprend cette expérience au final ? Que les chimpanzés ne peuvent acquérir le langage des humains (mis à part la langue des signes dont Nim connaissait une dizaine de signes). Que vivre auprès des humains n’aura fait que l’humaniser un peu plus, créant ainsi des affinités et qu’il n’ai jamais bon de trop s’attaché à quelqu’un ni de l’élever comme un humain si c’est pour qu’il finisse sa vie derrière les barreaux d’une cage (alors que depuis sa plus tendre enfance, il vivait dans une maison, en totale liberté et où il était chéri). James Marsh relate cette triste expérience (honteuse) par le biais d’images d’archives et d’interviews des nombreux protagonistes ayant participés de près ou de loin à cette expérience (vétérinaire, familles d’accueil, scientifiques, etc). Un documentaire très intéressant (et émouvant), mais qui accuse de quelques longueurs.
Si le doc est parfois maladroit dans son approche et sa réalisation, il a le mérite de nous faire découvrir une expérience unique spoiler: et qui s'avère être au final un échec si l'on oublie le fait que les animaux ressentent, aiment, pardonnent et sont traités avec cruauté par les hommes.
Ce documentaire nous montre la vie d'un chimpanzé élevé dès son plus jeune âge au sein d'une famille d'humains . Ennuyeux dans la durée du à une réalisation pas entraînante , j'ai décroché au bout d'une demi-heure . 1 étoile et demie.
Un documentaire choc, édifiant et émouvant sur les dérives d’une expérience scientifique dans les années 70, à travers le portrait d'un bébé chimpanzé, élevé dans une famille comme un enfant et à qui on va apprendre le langage des signes. Malgré des résultats probants, la nature reprendra son cours...
Quatre ans après son mitigé « Funambule », James Marsh (par ailleurs auteur d’excellentes fictions, telles « The King » et le deuxième volet de la très noire trilogie « Red Riding ») revient au documentaire en s’attachant à cette incroyable histoire : celle d’un chimpanzé (le Nim du titre) que l’on confronte au quotidien d’une famille humaine afin d’ observer ses réactions et son évolution. Nous sommes d’emblée séduit par la manière dont Marsh construit sa démonstration. Pas de données scientifiques qui eurent été incompréhensibles pour le grand public ni de grands discours sur la théorie de l’évolution Darwinienne : le réalisateur reste fidèle à une ligne de conduite simple qui consiste à alterner vraies et fausses images d’archives, entrecoupées de témoignages des principaux protagonistes de l’expérience. Les images d’archives sont passionnantes par leur capacité à saisir l’intimité pouvant lier les différents protagonistes de cette expérience avec le chimpanzé, mais surtout à nous présenter un « héros » hors du commun. Nim s’avère en effet être une créature incroyable, un vrai personnage de fiction tant son caractère, son comportement sont le signe d’une personnalité hors norme, quasiment digne du César de « La Planète des Singes : les Origines ». Ce ressenti n’est toutefois pas palpable qu’à travers l’image, mais également par les réactions des personnes évoquées précédemment, très complémentaires. Le réalisateur a d’ailleurs eu l’intelligence de ne pas uniquement interroger les gens sortis grandis de cette aventure. L’initiateur du projet, qui reconnaissait voir plus l’animal comme un cobaye qu’autre chose, apparaît ainsi à plusieurs reprises, ce qui prouve la volonté du cinéaste de ne pas tomber dans un plaidoyer pro-animal facile et larmoyant. C’est ainsi par tous les états que nous fait passer Nim durant 100 minutes : rire, émotion, angoisse, soulagement... Le parcours du chimpanzé est digne d’un vrai récit d’action, alternant moments d’intimités, séparations douloureuses, conflits avec un entourage parfois hostile et jours paisibles bien mérités. De quoi réévaluer sérieusement l’intérêt que nous portons à notre ancêtre... et au documentaire « animalier » !
Un documentaire bouleversant mais pauvre. J'ai été assez déçu par The Nim Project. Les critiques dythirambiques ne se justifient selon moi qu'au niveau des émotions (fortes il est vrai) que procure ce documentaire. Ce qui fait sa force c'est le contraste entre l'approche très utilitaire / court termiste que les scientifiques ont eu de l'animal pour leur expérience, qui s'oppose avec violence avec le principe même de l'expérience qui est de l'élever et le considérer comme un humain. De là provient l'humanité de Nim et la force de la cruauté de son traitement. On s'attache en effet énormément à ce chimpanzé baladé de famille en famille jusqu'à sa mort. La réalisation via des plans pesant (les témoignages) et reconstitutions dramatisantes est au service de cette recherche d'émotion. Par contre au niveau pédagogique on ne fait pas beaucoup plus que de répondre à notre question initiale : un chimpanzé ne peut parler la langue des signes et encore ce n'est pas très développé. On s'interroge tout de même indirectement sur la supervision assez "cools" des expérience lors des 70s et sur comment a-t-on pu ruiner ainsi la vie d'un animal malgré l'apparente bonne volonté de tous ceux qui se sont occupés de lui. Mais peu de chose finalement sur la communication ou l'apprentissage qui aurait dû être les piliers de The Nim's Project.
Un film documentaire qui marque par sa sincérité mais aussi par ses nombreuses longueurs. On s'ennuie rapidement malgré les belles images et les bonnes intentions qui se dégagent des différentes personnes. On sent bien que tous ont eu un attachement avec Nim et ils en parlent franchement, n'hésitant pas à émettre des critiques ou à raconter des événements intimes. Dommage quand même car on reste sur notre faim !!
Excellent documentaire sur la communication entre le singe et l’homme, jamais ennuyant avec une mise en scène plutôt moderne et un rythme prenant. Passionant, jamais gnangnan ou prenant parti, le film raconte simplement la jolie et triste histoire de Nim le chimpanzé qui communiquait avec les hommes, le tout relaté via des documents, vidéos, photos, et témoignages en rapport avec le projet scientifique autour du primate qui était de lui apprendre à vivre comme nous et d’arriver à parler avec lui via le langage des signes. On ne peut qu’être touché par le chimpanzé Nim si mignon, intelligent, humain et sauvage confronté à son destin hors du commun qui révolte, attendrit et révèle la fascination de l’homme pour l’espèce animal. Les images parlent d’elle même et sont tour à tour choquantes, marrantes, émouvantes et consternantes. Vraiment poignant, Projet Nim est un excellent documentaire qui ne nous apprend rien sur l’impossibilité d’une relation homme/animal sauvage mais qui touche sincèrement et simplement. Le chimpanzé est un animal extraordinaire et ce film documentaire mérite d’être vu.
En 1973, un chercheur renommé en psychologie de l’Université de Colombia avec l’aide de ses étudiants décide d’extraire à la naissance un chimpanzé à sa mère. Son sujet de recherche est le suivant : un animal élevé en captivité peut-il acquérir le langage propre à l’homme ? Le film nous propose de suivre cette expérience. Ce qui se veut être un film instructif sur une expérience prometteuse et sur le travail des scientifiques n’est en réalité qu’une démonstration éloquente de la bêtise et de la cruauté des hommes. Cette étude est tellement mal menée. L’animal débarque dans une famille ne connaissant rien de l’animal et supervisé par un professeur au talent énorme pour l’impréparation et l’improvisation. Aucun outil d’évaluation n’existe alors que l’on joue aux apprentis sorciers avec un être vivant. L’expérience scientifique n’est qu’un prétexte de quelques hommes à satisfaire leur penchant anthropomorphiste. On frôle le film d’horreur dès les premières minutes et tout au long du film. Même les bonnes intentions nous font rire jaune : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». On s’attache très vite à Nim. On est donc d’autant plus révolté de l’immoralité humaine. Mais pas sûr que ce soit le seul objectif poursuivi par le film…. Et pourtant. Aucun intérêt scientifique juste un chercheur en quête de gloire et peu sérieux ; aucun intérêt historique, rien n’a été tiré de cette expérience ; aucun intérêt narratif, juste un documentaire ; aucun intérêt cinématographique. A voir juste pour prendre conscience encore une fois de la cruauté de l’homme.
James Marsh a réussi un film efficace, soutenu et stimulant qui met en lumière beaucoup plus que l'insuffisance de quelques personnes. Au-delà de l'absence d'empathie, de compréhension des autres êtres, et même du sadisme des principaux responsables de ce drame, individus et institutions, ce sont la stupidité de la culture dominante, son incompétence, sa nuisibilité, qui se révèlent. C'est d'autant plus intéressant que ces responsables ont la prétention d'éclairer le monde de leur science. Et cela l'est encore davantage parce que cela s'est passé à l'université de Columbia, l'un des lieux où la Nouvelle Gauche alternative s'était affirmée. Or, le principal caractère de ce mouvement, qui s'est développé en réaction au renforcement de l'exploitation et des destructions accompagnant la mondialisation du capitalisme, était la redécouverte de la culture première, la culture inspirée par le vivant, cette counter culture en tous points contraire à la "culture anti-nature" du système dominant. Mais tout le monde n'était pas au même stade d'évolution. C'était juste le début d'un processus de prise de conscience de tout ce qui a été enfoui par des siècles de conditionnement au pouvoir discrétionnaire des dominants.
Le cauchemar vécu par Nim est exemplaire de la fermeture de cette culture impérialiste qui n'est autre qu'une culture du refus de la nature (comme elle se définit elle-même), une culture de conquête, une culture de guerre, fondement de toutes les exploitations et toutes les destructions. ACG planetaryecology