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DarioFulci
107 abonnés
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2,5
Publiée le 25 novembre 2011
Sympathique comédie de mœurs où deux couples opposés bousculent leurs habitudes, et leurs désirs en se fréquentant. Un révélateur de fantasmes enfouis, de frustrations installées, et d'apparences qui volent en éclat. Le film en défend rien de neuf, mais le rythme enjoué et la qualité des interprètes emporte le morceau. Certaines scènes sont assez amusantes, suffisamment pour que l'on trouve l'ensemble agréable.
happy happy, c'était un peu ma tête en sortant du film ! UN très bon moment de cinéma, autour de la thématique du couple, abordée tout en finesse et avec beaucoup d'humour. Deux couples de trentenaires apparemment "bien sous tous rapports" et petit à petit les failles vont apparaître. Ce que j'ai surtout aimé c'est l'intrigue secondaire sur les jeux des enfants et la réflexion que l'on propose au spectateur sans la lui imposer sur l'éducation, la surveillance des enfants, la sensibilisation au racisme quand tout semble acquis, la cruauté et le sadisme de certains enfants, la passivité de certains autres et leur facilité à se laisser manipuler...tout est suggéré, mais bien présent. On nous laisse libre de réfléchir, sans donner de solution toute faite. La réalisatrice lance juste un warning, sans poser de jugement. Elle fait également la part belle à ces femmes qui ne se déchirent pas pour un homme et savent rester dignes. Le baiser final d'Elizabet à Kaja est sincère, il est celui d'une femme qui malgré un mépris inévitable face à sa rivale quand elle découvre qu'elle est trompée, sait la remercier pour lui avoir ouvert les yeux sur son couple. Petit bémol pour les sous-titrages qui oublient volontairement tout ce qui est en anglais (le discours d'Obama par exemple, ou les chansons) qui ont pourtant tout leur sens ici.
Agréable peinture de "couples en panne" dans un milieu naturel qui porte évidemment à la réflexion et aux excès. Lent mais joli. Interprétation excellente.
J'ai un peu caché ma joie devant "Happy happy", jeu de massacre conjugal. Après un démarrage très sympa (musique, décors et personnages), le film s'embourbe rapidement dans les neiges norvégiennes et n'a plus grand chose à raconter que quelques crises de nerfs et une fin bancale mi-morale mi-amer…
L'histoire d'un couple qui va rencontrer un autre couple pour le meilleur et pour le pire, dans cette vaste contrée glacée. Le cynisme et l'humour presque québécois font merveille. Malgré le sujet souvent dramatique, on rigole presque tout le temps avec des situations si caricaturales qu'elles en sont réalistes. Aucun des poncifs sur l'adultère et les sexualités frustrées ne nous sont épargnées, et c'est si bien amené qu'on se divertit sans honte. Ce qui sauve le tout, c'est un mélange de froideur caustique et de chaleur humaine décomplexée parfois crue et naïve. L'actrice est formidable, les saynètes souvent bien écrites. Dommage que la lumière n'ait pas été soignée et que ce soit finalement si court.
Une perle que ce film. Deux couples que tout oppose dont la rencontre nous offre des moments irrésistibles, agrémentée par les jeux esclavagistes des enfants. Une très drôle et très tendre illustration des vicissitudes du couple et des mirages de la passion adultérine. Au fin fond de la Norvège, il se vit les mêmes drames qu'en France, le happyness en plus !
Happy, Happy (2011) est une agréable surprise venue du froid polaire de la Norvège. "Sykt lykkelig" (que l'on pourrait traduire par "follement heureux") est le premier long-métrage d’Anne Sewitsky, avec lequel elle nous fait découvrir deux couples que tout séparent, d’un côté, un couple de citadin fraîchement installé dans un no man’s land, sexuellement libéré, tout à l’air de bien se passer pour eux, alors que chez leur voisin, c’est tout le contraire, dysfonctionnements & mauvaises ententes sont au programme. Par la suite, l’histoire prend un virage à 180C°, la comédie devient dramatico/comique sur les problèmes de couple et un triangle amoureux commence à s’installer (d’où de nombreux quiproquos). On appréciera grandement le jeu des acteurs, mais on appréciera beaucoup moins ce qui se trame entre les enfants des deux couples (dont l’un est blanc et l’autre noir, on vous laisse imaginer ce qu’il se passe). Récompensé par le Grand Prix du Jury au Festival de Sundance, le film séduit mais étonne à la fois, laissant par moment un arrière goût.
"Scènes de la vie conjugale" à la norvégienne (hiver très enneigé), resserrées sur deux couples en crise (Kaia et Eirik, les "locaux", Elisabeth et Sigve, les nouveaux venus), mâtinées de "Brokeback Mountain" (Eirik partant souvent non à la pêche, mais à la chasse), supplémentées par des scènes enfantines (Theodor/Noa) renouvelant la dialectique maître/esclave et avec un "choeur" à l'antique en fil rouge. Si Anne Sewitsky n'est ni Bergman, ni Ang Lee, son "Happy, Happy", primé au dernier Sundance se laisse regarder. Atout majeur : l'interprétation, excellente.
Très jolie comédie douce-amère. Un couple qui s'est marié pour de mauvaises raisons réciproques et qui, grâce à une troisième personne, en prend conscience. Un couple qui s'est marié pour de bonnes raisons, a surmonté des épreuves qui le soude de plus en plus et en surmonte une nouvelle. Deux petits garçons qui reproduisent des modèles de domination sociaux. Beaucoup de justesse et de subtilité dans ce qui est montré de ces deux couples et leurs enfants. Il y a une grande sagesse et une grande honnêteté dans chacun des personnages. Il y a aussi de l'humour mais toujours léger, toujours en demi-teinte, aucune grosse rigolade alors que certains moments pourraient facilement basculer dans la farce. L'équilibre et la subtilité de ce film, son empathie et son humanité, en font une excellente surprise.
Un film émouvant et drôle sur les hasards de la vie, les rencontres qui changent tout... L'actrice est vraiment naturelle et touchante. Bref, je me me régalé !
Bon divertissement "givré" en cette période estivale. Le rude environnement norvégien se prête particulièrement bien au propos, la quête d'une liberté (relative) des protagonistes, leurs pulsions, la communication corporelle, face au carcan d'une vie établie. Reste un vide béant au niveau de la réalisation, quelques clichés que "l'exotisme" du grand nord nous fait oublier...