Avis sur La chambre des suicidés

Une claque ! Voilà quel effet donne Suicide Room ! Un sujet pas facile à traiter, mais c'est extraordinairement réussi là, de part la mise en scène mais surtout grâce aux acteurs qui sont très profonds et tous très travaillés avec un caractère unique, comme on le ressent trop peu dans les films en général. Suicide Room est LE film psychologique des 10 dernières années sans aucun doute, énormément sous-estimé, et c'est dommage (peut-être du fait qu'il vient de Pologne).

Comment traiter à la fois de sujets aussi lourds et difficiles que le suicide, le mal-être de l'adolescence, les relations parents-ados, les dérives de la société de consommation et l'absurdité de la compétition qui y règne, les dangers des réseaux sociaux, la sexualité, etc, etc... en moins de 2 heures, tout en pouvant captiver et faire réfléchir les adolescents eux-mêmes sans qu'ils s'ennuient ? Le défi semblait improbable et pourtant... Je ne suis pas d'accord avec certaines autres critiques, ce film n'est pas la pâle copie d'un autre, et n'est pas bourré de clichés. Il parle de la jeunesse et de la pression qu'elle subit dans un monde qui par bien des côtés peut en effet paraitre absurde. Dominik est un lycéen fils de bourgeois, dans un lycée privée où il doit passer son bac, avec une carrière qui, au dire des ses parents "l'attend"... Probablement... mais ses parents ne sont pas vraiment là. Il a tout : téléphone, netbook, les dernières sapes à la mode alors eux ne comprennent pas qu'il puisse être malheureux ou se poser des questions. Des questions sur sa sexualité, ses études, la cruauté de ses "copains" sur les réseaux sociaux et sur cette fille, qui elle, a pris sa décision, elle quittera ce monde. En attendant le geste final elle ne quitte plus sa maison et ne fait que naviguer sur le net à travers son avatar dans cette étrange "suicide room" où tous les membres semblent convaincus que vivre est devenu inutile. Un film magnifique, poignant, à la bande-son exceptionnelle et entrecoupée de superbes séquences d'animation. Ce film n'a hélas pas été distribué en France malgré ses nombreuses récompenses mais est pourtant déjà devenu culte, et pas qu'en Pologne.

Un film bien représentatif des dangers des réseaux sociaux et de la rapidité d'une telle descente aux enfers. Le film est néanmoins plus plat dans la seconde partie jusqu'au final mais il mérite d'être vu.

Film composé de personnages superficiels mais aussi d'une solitude moderne et de sa problématique difficilement solutionnable.

Ce film, réalisé par Jan Komasa et sorti en 2011, n'est pas mal mais sans plus. C'est "tout simplement" l'histoire d'un jeune homme emo qui, suite à un harcèlement scolaire lié à son homosexualité, trouve refuge dans un salon de discussion sur Internet dédié au suicide. Bon voilà, dès le synopsis, je dois dire que c'est assez cliché et c'est d'ailleurs une critique qui reviens très souvent. Et c'est vrai que nous avons une intrigue plutôt classique, le tout étant assez téléphoné, de même que l'issue de l'histoire, assez prévisible. Les personnages ne sont pas non plus vraiment originaux, le film s'inscrivant d'ailleurs dans le contexte du revirement de l'emo, à la fin des années 2000, et assimile, sans vraiment chercher plus loin, cette pratique culturelle à la scarification, la dépression, au suicide etc. comme dans les clichés quoi. Je ne connais pas vraiment cette pratique culturelle ou cette "mode" mais en tout cas, je suppose que tous les emos ne sont pas des dépressifs introvertis. Bref, en dehors de cela, nous avons un style visuel très particulier dont il est difficile de s'habituer. Malgré tout, si particulier soit-il, il en est également original et vient pimenter cette histoire, dans le fond donc assez clichée, avec des scènes recherchées, notamment toutes celles montrant les personnages dans un jeu vidéo. Au lieu de nous montrer les personnages physiquement discuter devant un écran d'ordinateur passivement, le réalisateur a choisit de nous faire vivre avec les personnages leur ressentit, ce qui est une très bonne chose. Nous avons également une ambiance très particulière, notamment avec des couleurs très sombres et froides. Le film, sans réellement apporter, à mon sens, de leçon de morale, peut amener à une réflexion intéressante, qu'elle soit personnelle ou non. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout Jakub Gierszał et Roma Gąsiorowska qui jouent très bien. "Suicide Room" n'est donc pas un film extraordinaire mais il en reste indéniablement intéressant.

L'histoire de se film pourrait être bien, mais ce qui m'a vraiment déçu dans ce film c'est l'image de Marilyn Manson par dessus là vidéo du gars qui ce mutile ou le moment où il joue à un FPS et qu'on le vois tuer un zombie.

Même si ces deux passage ne durent que quelques secondes, il vont dans le sens de nos chers médias (M6, dans un reportage sur les néo nazis grecs a préciser de façon prononcée qu'ils "écoutaient de la musique métal en attendant leur chef" lors d'une conférence") ainsi que nombres de gens qui pensent que jouer aux jeux violents pousse à l'acte les tueurs (tel ceux de Columbine en 1999 qui en plus de jouer à des jeux violents, écoutaient, entre autres (et surtout autres d'après l’enquête) du Marilyn Manson) alors que si des personnes tuent à cause des jeux, c'est surtout à cause d'une maladie mentale et ce n'est qu'un vecteur de plus qui les pousse à l'acte (pas tous les joueurs confondent le réel du virtuel et heureusement).

Mis à part ces deux passages, je pense que le film n'est pas totalement absurde et qu'il y a beaucoup de vrai dans ce scénario.

Film très étrange !! On adhère ou on n'adhère pas du tout et moi je dois dire que dans un premier temps j'ai eu du mal à accrocher puis j'ai fini par entrer dans l'univers du film pour finalement lâcher et ne plus être convaincu par l'ambiance un peu trop 'space' à mon goût. Le thème était intéressant mais le rendu est étrange et les plateformes virtuelles finissent par lasser. Vraiment dommage car il y avait un énorme potentiel !

Un film Polonais peu connu qui pourtant mérite un peu plus de notoriété , Suicide Room est un film qui aborde la jeunesse en pleine perdition .
Malheureusement le film se perd et s’essouffle avec un sujet qui part dans tout les sens , ça veut aborder différents sujets comme l'homosexualité , l'isolement , le rejet , l’incompréhension parentale , la dépression , l'addiction a internet et a un monde virtuel , la souffrance des jeunes mais surtout le suicide .

Vouloir aborder autant de thèmes comme ceux ci est une bonne chose mais faut il d'abord en choisir un principal et s'attarder dessus .
C'est trop vague au niveau du sujet de base qu'est le suicide et le reste vient empiéter dessus , donc oui les idées que le réalisateurs a voulu nous montré sont intéressante mais montré de façon maladroite , le sujet de base n'en devient tout de même pas transparent.
Rajoutons que l'on aura droit a des scènes entrecoupé par des passages dans le monde virtuel , un peu lourd et ennuyeux , le film aura droit a quelques longueurs sur ses 1h50 et une fin prévisible .

L'émotion qu'est censé faire ressortir le film ne marche pas , ça reste assez touchant et triste mais j'ai pas verser la moindre larme , dommage car le but du film était de nous faire pleurer ou émouvoir .
Heureusement le film est magnifiquement mis en scène , une façon de filmer naturel qui n'en fait pas trop et semble maitrisé saupoudré d'une belle bande son .

Coté acteurs c'est une véritable réussite , ils sont juste parfait , surtout l'acteur principal , oui oui son interprétation sauve presque le film a lui seul .
Correct dans l'ensemble et fort sympathique mais maladroit dans le fond du a un sujet mal exploité qui en fait un peu trop a vouloir rabâcher des tonnes de thèmes différents les un sur les autres mais mérite bien un coup d'oeil .

Ce film est poignant ! Je l'ai regardé en VOST (donc polonais sous titré français) et je n'ai pas vu les 2h passer. Les sujets abordés sont graves : le mal-être adolescent, les relations parents-ado, le suicide, le monde virtuel, ... L'histoire est bien ficelé et la psychologie des personnages est très poussée.
On ne peut pas rester insensible devant.
Malgré ses récompenses, le film n'a pas été distribué en France.

Troisième long métrage de Jan Komasa (1981), après Ode à la joie (Oda do radości, 2005) et Wroclaw's Golgotha (Golgota Wrocławska, 2008), Suicide Room allie avec génie fiction et séquences d’animation. Le cyberespace en réplique à un quotidien sombre et homophobe. Violence, humiliations, thérapies, déconnection de la réalité sociale, l’espace numérique est vécu comme révolte et distanciation. Une œuvre réaliste et onirique où l’addiction et le suicide s’expriment en réaction à l’intolérance et à l’indifférence. Rare œuvre du cinéma polonais à aborder l’homosexualité, Suicide Room dispense inquiétude et abstinence. Je ne pensais pas devoir décrire mon protagoniste en tant qu’homosexuel ou hétérosexuel. Pour moi il est queer. Dominik n’a pas besoin de se décrire. (Jan Komasa) (Hervé Joseph Lebrun - Chéries-Chéris 2011)

Dans le même genre j'ai préféré Ben x mais celui ci est intéressant aussi!trés original la c'est un garçon qui a tout pour être heureux à part peut être le manque d'attention de ses parents qui le pousse à une attitude de provocation et de replie!!!!la fin est magique!!!un film qui vaut le coup d'oeil 3,5/5.

Le film tombe dans tout les clichés possibles et imaginables, le jeune gâté, gay, rejeté, néo gotique .... Une bande son désastreuse. On est à aucun moment en empathie avec le personnage principal, on attend Qu une chose,
qu'il crève et que le film finisse!

Ce film m'a énormément déçu alors qu'il part d'une idée vraiment intéressante, celle de raconter la descente aux enfers d'un jeune garçon à la croisée de sa vie.
Avant toute chose je salue néanmoins une réalisation que j'ai apprécié et heureusement car j'ai failli arrêter le film.
Le problème de ce film est clairement la surenchère et les clichés omniprésents ! J'ai personnellement de bonnes connaissances sur le sujet pour avoir vécu et côtoyé les situations décrites dans le film et j'ai vraiment été furieux devant l'avalanche d'exagérations et de clichés.
Non les gens sur internet ne sont pas là pour vous manipuler et vous envoyer au fond du trou ! Quand ils le font c'est involontairement et le film passe complètement à coté de la vraie leçon à tirer sur le virtuel, à savoir que c'est nous mêmes qui nous enfermons dans le monde virtuel.
Le sujet des réseaux sociaux est lui assez bien traité puisque les propos que j'ai pu voir sur les écrans sont assez représentatifs.
En revanche sur l'aspect monde virtuel c'est une catastrophe, j'ai failli parfois exploser de rire ou j'étais juste estomaqué de voir à quel point ceux qui ont fait ce film n'y connaissent rien. Pour info les mondes à réalité virtuelles sont assez peu peuplés de dépressifs, qui préfèrent les chat et les forums de discussion.
Je ne m'étalerai pas plus sur les clichés, le film en est bourré avec les parents riches et absents, le gosse pourri gâté, le coté marginal...Bref.

Maintenant parlons du traitement des personnages : Je crois que l'on tiens ici un cas d'école !
Le personnage principal est pour ainsi dire sans consistance, l'on arrive pas à avoir un soupçon d'empathie tellement on nous montre l'enfoiré qu'il est ! Et puis sa dépression est à peine croyable, sur un détail de son existence il pars complètement en vrille et d'ailleurs on ne comprends pas très bien les motivations du personnage dont le "héro" est amoureux, au début on a l'impression qu'ils sont en train de devenirs amants puis il lui fait un coup dans le dos terrible pour le plaisir dirons nous.
Revenons à dominik, son mal être repose sur du vent, il a l'air d'avoir son groupe d'ami, d'être bien dans sa peau au début et sur un éventement il deviens marginal. Je sens le besoin de rappeler que la dépression est un phénomène complexe qui n'interviens pas en un claquement de doigt ridicule, les personnes qui tombent dans les mêmes états que dominik ont derrière eux un passé chargé ou au moins un très grave traumatisme. Notre cher ami dominik n'a certes pas eu une journée facile mais de là à en venir à s'enfermer dans sa chambre H24... (D'ailleurs je n'ai jamais connu personne comme ça, sauf des cas vraiment extrêmes, bref 1 cliché).

Enfin parlons de la dulciné de dominik: c'est une sorciére, apparemment là pour tuer dominik, j'ai franchement pas d'autres explications, elle torture psychologiquement dominik pour arriver à ses fins et cela relève plus de la cruauté que de la dépression ( elle ne paraît pas vraiment dépressive, juste folle cliché bonus !).

Je pourrais m'étendre davantage sur tout ce qui est faux dans ce film mais ce serai trop long alors je vais me contenter de résumer que ce film est à coté de la plaque de A à Z. Seule la réalisation n'est pas à jeter mais cela ne sauve pas ce film qui pour moi rentre dans la catégorie des nanars tant j'ai failli exploser de rire à son visionnage. Un rire jaune néanmoins car ce film démontre bien qu'il faudrait vraiment que le sujet sois davantage exploité pour en donner une bonne vision. Je pense même que c'est un enjeux de santé publique tant l'hécatombe est importante.

C'est un film qui exprime avec beaucoup d'émotion une descente aux enfers au coeur de la dépression. J'ai trouvé le jeu du protagoniste (Jakub Gierszal) impressionnant et criant de vérité. Malgré le fait que certaines scènes soient un peu longuettes et qu'on ai envie d'arracher le tête de ses parents, le scénario reste intéressant. Au final, l'incapacité de l'entourage de Dominik à l'aider met en lumière une réalité assez vraisemblable d'un monde où l'apparence prend le pas sur les valeurs familiales. Combien de parents, confrontés au même problème sont dans le déni le plus total?! En définitive, un très bon film, déconseillé aux optimistes!

Film intense, pointant du doigt divers problèmes de société tels que l'intimidation scolaire ou l'intolérance face à l'homosexualité. Mais il prouve aussi l'influence néfaste d'internet sur les jeunes ou sur les personnes étant fragiles émotionnellement. L'acteur jouant le rôle de Dominik réussit à exploiter la sensibilité et l'arrogance du personnage pour le rendre captivant et attachant. Très bon film.