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Alain D.
600 abonnés
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4,5
Publiée le 12 septembre 2018
Si vous aimez l'humour et la dérision poussée à son paroxysme, vous adorerez cette excellente réalisation du cinéaste New-Yorkais. Quand Woody Allen se réveille après 200 ans d'hibernation, cela donne une Comédie burlesque digne de Buster Keaton. Son scénario tourne en farce la politique et le progrès vers un monde paradisiaque et artificiel. Sur des dialogues savoureux, avec des idées ingénieuses et des références habiles, l'histoire délirante nous offre une kyrielle de scènes hilarantes. Cerise sur le gâteau, Woody Allen et sa comparse Diane Keaton réalisent de superbes prestations d'acteurs.
Woody Allen faisant de la science-fiction : cette idée a de quoi surprendre ! Pourtant, en abordant un genre a priori extrêmement éloigné de lui, Woody Allen réalise un bijou de pure comédie. En effet, l’acteur-réalisateur se sert du genre pour enchainer les gags de manière non-stop. Il utilise plusieurs registres d’humour alliant des gags burlesques purement visuels à l'humour axé autour du dialogue, aspect qui sera caractéristique de la suite de sa carrière. A travers le genre de la science-fiction, Allen s’amuse à parodier le monde contemporain et à rendre hommage à ses inspirations culturelles (il faut avoir vu Diane Keaton rejouant le rôle de Marlon Brando dans Un tramway nommé Désir ainsi que la parodie du HAL 9000 de 2001, l’Odyssée de l’espace). Le design et les costumes (signés par Joel Schumacher, le futur réalisateur de Chute libre et de Batman et Robin) évoque le cinéma de science-fiction contemporain (on pense à THX 1138 de George Lucas et à Orange mécanique), ce qui en fait un pur produit de son époque, et la mise en scène est assez simple, voire trop. Malgré ces deux aspects pouvant aujourd’hui desservir un peu le film, Woody et les robots est un film hilarant d’un bout à l’autre et reste une des pures comédies burlesques les plus réussies de Woody Allen.
Alors celui-là je l'adore. A l'époque Woody Allen n'avait pas encore défini son style et faisait exclusivement de la comédie ("Bananas", "Tout ce que vous avez ..."). Ici donc "Woody et les robots" (j'adore ce titre français), une comédie complètement déjantée mais pas si bête que ça. On suit Miles qui se réveille 200 ans dans le futur et qui va prendre part - malgré lui - à la résistance contre l'état quelque peu dictatorial qui y règne. Le futur imaginé par Allen est fun, fantaisiste, aséptisé; l'atmosphère est très bien rendue, les objets, les robots (j'adore la gueule et la démarche des robots), les véhicules, les costumes, genre futur chromé, ce sont de petites touches mais c'est efficace et le charme opère. Le scénario est très bon, les situations s'enchaînent bien, le début, quand il se fait passer pour un robot; la fin vraiment n'importe quoi mais trop drôle, bref on arrête pas de rigoler, les répliques, les scènes sans queue ni tête ... Diane Keaton - ne l'oublions pas - est égale à elle-même, géniale en femme futuriste. C'est bourré de référence, et là je dois citer la scène où Miles se prend pour Blanche Dubois/Vivien Leigh et que Luna lui donne la réplique en imitant Marlon Brando, rejouant une scène d'un "Tramway nommé Désir", vraiment n'importe quoi. Un moment on crois aussi reconnaître une référence à HAL 9000 dans "2001: l'Odyssée de l'Espace". A noter aussi la musique, composée par Allen lui-même (ayant été clarinettiste), qui fait très music-hall, genre Charlie Chaplin, ce qui renforce l'effet comique. Bref, un Woody Allen mineur et léger mais très appréciable.
Ce cinquième film de Woody Allen, comédie sur fond de SF, aurait pu faire partie de ses meilleurs si la première partie n'était pas parfois un peu laborieuse malgré une vision du futur qui est loin de manquer de pertinence et quelques coups de griffe envers la Société bien assénés. Alors qu'au contraire, la seconde partie est du véritable grand Allen où il rend hommage autant qu'il parodie Chaplin, Lucas et Kubrick. La séquence où on vérifie que le cerveau de son personnage a bien été lavé en le faisant participer à un concours de miss ou la reprise un peu particulière d'"Un Tramway nommé Désir" (où Woody Allen reprend le rôle de Vivien Leigh et Diane Keaton celui of course de Marlon Brando !!!) sont hilarantes. Mais le meilleur est réservé à la toute fin avec l'opération de clonage, avec la participation d'un robot qui rappelle très fortement HAL9000, qui est incontestablement un des sommets du réalisateur-comédien. Il permet aussi de rappeler que Diane Keaton est le véritable alter-ego féminin d'Allen et que sur le plan du comique elle n'a rien à lui envier ; leurs scènes ensemble sont souvent de véritables pépites. Un bon cru allenien.
Une comédie de science-fiction frôlant à maintes reprises le génie à l’état pur… Transcendé par des dialogues cyniques hilarants et des gags visuels souvent bien torchés, Sleeper se hisse sans mal au sommet de la riche filmographie du névrosé athée new-yorkais car, sous ses airs de comédie couillonne, Sleeper se révèle être visionnaire et tape dans le vrai à chaque instant, comme dans cette fameuse séquence où la poète récite son dernier texte qui est infâme mais qui, pourtant, est adoré par un abruti qui crie au génie… Séquence qui démontre parfaitement la dégénérescence de l’art à travers le temps comme le constat est déjà largement possible à notre époque. Et puis, le couple formé par Woody Allen et Diane Keaton déborde d’alchimie et, entre nous, comment ne pas pleurer de rire lors de la longue séquence où notre névrosé préferé se déguise en robot pour échapper à la dictature ? Absolument génial !
Un restaurateur cryogénisé est ramené à la vie en 2173 après une hibernation de deux siècles ! Pourchassé par les forces de l’ordre, il est contraint de se déguiser en robot pour passer inaperçu. Woody et les robots (1973) est le troisième film (au cinéma) de Woody Allen, juste après l’hilarant Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (1972). Ici, Allen se retrouve devant et derrière la caméra et c’est, comme son titre l’indique, lui aussi qui endosse le déguisement du robot, le personnage principal, ce fameux restaurateur un peu névrosé et dépassé par la situation (fous rires garantis) ! Les scènes sont anthologiques, burlesques et hilarantes tout comme les dialogues. Il s’agit ici de sa première participation avec Diane Keaton, qu’il retrouvera à de nombreuses reprises, dont l’excellent Guerre et Amour (1975).
Le classique thème du voyage dans le temps servi à la sauce Woody Allen, avec de l'humour très fin et plein de petites piques. Le film commence plutôt mollement on va dire, mais il trouve vite une agréable vitesse de croisière. La mise en scène est dynamique sans être exceptionnelle. La petite musique jazzy qui l'accompagne se révèle être un choix judicieux, et fait un peu penser à la partie finale de Benny Hill quand il est coursé par la meute. Mais le vrai point fort du film, ça reste les dialogues. Caustiques, bien tournés, percutants, j'ai presque regretté de ne pas avoir mis la main sur la VOST histoire de me poiler encore plus. Un extrait ? "Comment avez-vous pu tenir sans sexe depuis 200 ans ?", "Heu, rajoutez quatre ans avec mon mariage". Bref, du très bon divertissement.
Fort d'une idée originale et de dialogues lumineux, "Sleeper" est un film délirant à la vision futuriste drôle et inventive. L'association du charme et de la folie de Keaton au pessimisme de Allen fonctionne également très bien et donne lieu à des scènes croustillantes. Toutefois, il est regrettable que le scénario ne soit pas plus élaboré. À cause de son côté foutraque, le film finit par s'essouffler et perd en intérêt. Un bon Allen au potentiel important qui aurait pu être mieux exploité.
L'un des premiers films de Woody Allen se passe en 2173, quand Miles Monroe, personnage névrosé, angoissé et inculte, se réveille après 200 ans de congélation. Il doit alors faire face aux problèmes politiques et sociaux d'un futur délirant, où les aliments sont plus grands que les humains et où un nez dirige le pays (si,si). Monroe est joué par le cinéaste lui-même, qui livre ici une de ses plus irrésistibles performances d' acteur, aux côtés de Diane Keaton, très drôle elle aussi dans le rôle d'une ravissante idiote. Le film, grâce à son sens du burlesque et de l'absurde, son rythme effréné et ses dialogues à pleurer de rire, est donc une des plus grandes réussites de son auteur.
Au début de Sleeper, je me suis dis: " Catastrophe! Ce film est une médiocre farce burlesque qui accumule les gags potaches et poussifs...". Et finalement, je me suis laissé séduire par cette histoire d'amour et de science-fiction parodique, qui promet certes des blagues très lourdes ( le premier quart d'heure est réellement ringard )mais aussi quelques bonnes trouvailles ( l'idée qu'un commerçant en produits diététiques se fasse congeler par des médecins en 1973 et qu'il se réveille 200 ans plus tard est assez drôle et plutôt original pour l'époque ). Esthétiquement parlant, le film a très mal vieillit, mais Woody Allen semble conscient de ce défaut, ce qui me mène à dire que Woody et les Robots est un petit film honnête, sans prétentions, dans lequel le réalisateur gesticule tantôt vainement ( le comique de gestes n'est jamais très raffiné, surtout dans les années 1970 ), tantôt non sans un certain talent ( le cinéaste semble cultiver son passé de gagman ). En définitive, Sleeper se laisse regarder, malgré de nombreux dérapages ( le début du film frise la pantalonnade ). A voir une fois.
Après "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe...", Woody Allen enchaîne un an plus tard, toutjours implanté au coeur sa veine légèrement expérimentale du début des années 1970. En 1973, il réalise "Woody et les robots" où il compose la bende-originale et fait la rencontre de Diane Keaton. S'il eut un certain succès en son temps et contribua même à fédérer un premier noyau de fans, le résultat s'assimile cependant à un Allen nettement mineur. Le cinéaste ne possède pas encore la totale maîtrise de son appareil comique et ses diverses composantes. Son personnage n'est pas encore totalement abouti et trouve en écho un tempo peu séduisant. Avec ses gags, on sent le cinéaste, proche d'un héritage composé d'Harold Lloyd, Chaplin ou les Marx Brothers. Mais l'ensemble reste lourd, bâclé et souvent mal monté. Ce film reste anecdotique par rapport à la suite. Cette exploration de jeunesse de la science-fiction n'est pas vraiment convaincante.
Si l’on oublie qu’au début des années 70 Woody Allen n’était encore qu’un petit comique de stand-up disposant de très peu de moyens, on va considérer sa parodie de films d’anticipation comme une farce burlesque vieillotte et dénuée de subtilité. Cependant, malgré un démarrage difficile et quelques gags faciles et grossiers, cette comédie nous offre une vision pleine de mordant d’une société totalitaire futuriste empreinte de référence aux films du genre de l’époque ("THX 1138" ou "2001, l’odyssée de l’espace") et de répliques croustillantes. Si, aujourd’hui, le film parait terriblement kitch, il ne perd pas de son charme et reste un divertissement au scénario plein de malice qui a surtout la particularité d’être le premier à traiter du sujet du clonage.
Woody et les robots est un film correct, sympa. C'est intéressant de voir la vision que le réalisateur a du futur. La musique jazzy est très marrante. Il y a quelques répliques cultes, dans la lignée de l'humour de Woody (« Mon cerveau, c'est mon 2ème organe préféré »). En revanche, le personnage de Diane Keaton est franchement énervant. C'est un Woody Allen plutôt pas mal mais c'est loin d'être hilarant pour autant.
Ce film compte parmi les premières réalisations de Woody Allen, situé chronologiquement entre Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe... et Guerre et Amour. Une période burlesque à tous crins, au cours de laquelle le réalisateur-scénariste-acteur impose son personnage de gringalet intello, névrosé, hypocondriaque, maladroit, trouillard et incompréhensiblement séducteur. En 1973, ce personnage comique est connu et reconnu ; il ne semble même faire qu'un avec son créateur, puisque le titre de ce film en VF est Woody et les Robots, alors que le "héros" s'appelle Miles Monroe... Bref, nous voici embarqués avec Woody-Miles dans un univers de science-fiction qui lui permet de tirer un trait d'union entre la société des années 1970 et celle qu'il imagine 200 ans plus tard, après quelques dérives. Il y va de son regard satirique pour présenter un monde mécanisé jusqu'à l'absurde, gouverné horriblement, culturellement uniformisé et peuplé de gens hyper stressés, avec des hommes impuissants, des femmes frigides... Heureusement, il y a l'Orgasmastron, irrésistible invention ! Woody Allen y va aussi de son talent pour l'imitation et la parodie, en affichant de multiples influences et références adaptées à sa sauce. Côté littérature : Orwell, Wells... Côté cinéma : clin d'oeil à 2001 - L'Odyssée de l'espace, hommage à Chaplin (Les Temps modernes, Le Dictateur) et au slapstick... Il faut également le voir imiter Vivien Leigh dans Un Tramway nommé Désir, tandis que Diane Keaton se paie Marlon Brando dans Le Parrain. Le film foisonne ainsi de gags, répliques délirantes et autres idées saugrenues (notamment le clonage du nez du tyran...). Tout cela est enchaîné sur un rythme frénétique. Alors ça part un peu dans tous les sens ; ce n'est pas toujours d'un niveau égal ; la réalisation n'est pas forcément à la hauteur de l'inspiration comique (ça s'arrangera avec le film suivant, Guerre et Amour, plus soigné en la matière). Mais on s'amuse et on rit beaucoup dans cette comédie de SF qui déconcerta le public à l'époque de sa sortie et fut un échec commercial. À redécouvrir, donc.
Très bien filmer, une des meilleurs réalisations de Woody Allen. Diane Keaton est pétillante, des bonnes idées visuelles, ainsi qu'un grand nombre de répliques cultes. La fin est un peu plus chaotique mais cela reste chouette.