Sixième opus d'une série explosive (adjectif à ne lire ici comme mélioratif...), la sortie de Fast & Furious 6 dans les salles au printemps 2013 fait grand bruit, vrombissant tant par son excessive médiatisation que par son nombre rocambolesque d'entrées...
Quoi qu'il en soit, l'opinion finale de certains "cinéphiles" peut parfois se retourner contre le schéma idéalisé dressé par la presse, mais surtout par l'opinion publique (même avant d'avoir été découvert, le film est, dans certains esprits, déjà ancré comme le meilleur des blockbusters...), voire s'y opposer...
Le film dans sa construction semble en tout premier lieu s'opposer complètement à son sens originel (en admettant qu'il eût jamais réellement existé...), offrant et mettant davantage en avant des débâcles physiques masculins, au détriment de vraies courses de voitures, du domaine "automobile" initial...
La teneur des échanges n'est pas non plus à négliger... Ici, même si le son se voyait coupé, le film serait parfaitement compréhensible (autant aller voir The Artist...), d'où le caractère insuffisant des "dialogues" qui relient les protagonistes de cette "oeuvre", tous certainement aussi philosophes les uns que les autres...
Il arrive également qu'à un certain moment, le spectacle offert par le film dépasse l'entendement et, outrepassant le réel devienne simplement "trop gros"... Des bagarres à n'en plus finir, des voltiges à priori mortelles mais qui ne tuent pas, une utilisation abusive d'armes à feu, une piste aéronautique presque aussi longue que le Nil, etc. Bref, à défaut d'inspiration, de scénario solide et de personnages loquasses, autant mettre en avant ce qui est le mieux reçu et le plus simple à faire non ?
De plus, le budget mis en oeuvre dans la réalisation d'une telle "oeuvre" n'est pas ici explicitement mis en avant, mais il va de soi qu'il ne doit pas être mince (rien que par les salaires absolument faramineux offerts aux "acteurs") d'où la pseudo-neutralité qui en remplit la case ("-"). Or, il n'a jamais fallu autant de moyens pour élaborer un film à succès... Prière donc d'utiliser le financement à bon escient...
Les acteurs plairont bien évidemment à nombre d'entités féminines (d'où, peut-être, le manque chronique d'objectivité dans les notes), les enfants et les cascadeurs nés adoreront le spectacle mais les "cinéphiles" et les personnes à minima censées plongeront leur visage avec désespoir au plus profond de leur carton de pop-corn...
Déçu - pour la sixième fois - d'avoir offert le prix de la place aux poches souriantes et grandes ouvertes de Justin Lin, je pense fermement que ce film peut se voir attribuer l'appellation de "flop"... Ne voyez pas dans mon approche une approche trop polémiste.
Cordialement.