Mon compte
    Une Séparation
    Note moyenne
    4,1
    6430 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Une Séparation ?

    614 critiques spectateurs

    5
    168 critiques
    4
    284 critiques
    3
    90 critiques
    2
    42 critiques
    1
    15 critiques
    0
    15 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 octobre 2012
    ce film "fédérateur" d'un large public est un vrai joyau du cinéma iranien !
    Cluny
    Cluny

    66 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2012
    Après un générique inscrit sur le plan fixe d'une photocopieuse reproduisant des papiers d'identités, sans doute pour constituer un dossier de demande de visa, le film s'ouvre sur une scène, elle aussi en plan fixe, où Sirin et Nacer plaident chacun leur cause devant un juge hors cadre ; elle veut partir à l'étranger avec leur fille à l'aide du visa qu'elle a si difficilement obtenu et qui va expirer d'ici quarante jours, lui ne veut pas abandonner son père atteint de la maladie d'Alzheimer ni laisser partir sa fille. Le juge, c'est le spectateur, et nous voilà aux premières loges pour construire notre intime conviction, sachant que d'emblée les deux personnages semblent avoir un point de vue défendable.
    Ashgar Farhadi justifie ainsi sa démarche : "Le cinéma dans lequel le réalisateur impose sa vision des personnages est aujourd'hui dépassé. Plutôt que de faire passer un message, mon intention est de susciter des interrogations. Il me semble qu'à l'heure actuelle, nous avons davantage besoin de questions que de réponses. C'est au spectateur de trouver des réponses." Rarement le propos d'intention d'un réalisateur n'aura été si clair, et rarement son film n'aura été aussi cohérent avec cette intention. En effet, non seulement Ashgar Farahdi par la subtilité de son écriture et de sa réalisation parvient à nous faire ressentir de l'empathie avec les différents personnages, y compris ceux qui pourraient passer pour les plus éloignés de nous, comme Razieh qui téléphone à son directeur de conscience pour savoir si c'est péché de laver un vieil homme, mais encore réussit-il à nous faire douter de ce que nous avons pourtant vu : est-ce la poussée de Nacer qui a provoqué la chute de Razieh dans l'escalier ? Savait-il qu'elle était enceinte ?
    Cette capacité à instiller le doute provient d'une science de l'ellipse et du hors champ parfaitement maîtrisée : mieux vaut laisser le spectateur deviner ou déduire ce qui vient de se passer plutôt que de lui imposer une vérité démonstrative. Et quand la puissance de conviction de telle ou telle partie commence à s'imposer, Ashgar Farhadi fait intervenir celle qui est la première spectatrice de ce déchirement, à savoir Termeh, la fille de Sirin et Nacer. A deux occasions, Termeh, qui a été élevée par son père dans l'idée qu'il fallait toujours dire la vérité, même au risque de contredire son professeur, renvoie Nacer à ses contradictions et à ses petits arragements avec cette même vérité.
    Fahradi vient du théâtre, et cela se perçoit par la précision de son écriture et la formidable qualité de jeu de ses acteurs, justement récompensés collectivement à Berlin. Mais le rythme palpitant et la tension permanente sont aussi rendus possibles par la qualité de la mise en scène, où toute la grammaire du cinéma est utilisée à bon escient : au plan fixe du début, nécessaire pour la frontalité de la scène, succèdent des longs travelings qui slaloment dans le labyrinthe de la maison de Nacer, passant de la chambre du grand-père à la cuisine où dicutent les femmes, puis à la chambre où Termeh se laisse distraire de ses devoirs. La caméra est en permanence dans la nécessité de contourner les obstacles, verres dépolis, cages d'escaliers, fenêtres, à l'image du spectateur qui doit démêler les mensonges de la vérité.
    Là encore, il ne s'agit pas d'un heureux hasard, mais du produit d'une réflexion :"C'est une erreur de croire que le rythme d'un film ne se travaille qu'au montage. le rythme se construit dès le départ, à l'écriture, puis à la mise en scène et bien évidemment au montage. Ce que je voulais surtout, c'était montrer le rythme de la vie à Téhéran, et faire ressentir aussi la pulsation de cette ville. Je pensais donc que pour traduire ce tempo très rapide, il fallait partir à la fois d'un découpage comportant beaucoup de plans et d'une caméra constamment mobile."Objectif parfaitement atteint, puisque les 123 minutes du film s'écoulent à toute vitesse, aucune scène, aucun plans n'étant superflu ou inutilement étiré.
    Le drame de cette histoire réside dans le fait que le point de vue de chacun est entendable, et que la mécanique du mélodrame débouche à chaque fois sur une contradiction plus douloureuse à résoudre. Comme dans "A propos d'Elly", les femmes jouent un rôle important, à la fois dans le déclenchement de l'action (la demande de divorce de Sirin, la dignité bafouée de Razieh), mais aussi dans son dénouement (la médiation de Sirin, les doutes de Razieh), alors que Hojat et Nacer semblent plus cadenassés par des visions sociales ou principielles qui empêchent la résolution du problème. Mais à l'heure du choix ultime, quand le juge demande aux parents de quitter le bureau pour permettre à Termeh de faire connaître son choix, la caméra s'eclipse elle aussi, comme si elle devenait indiscrète et que l'avenir de la jeune fille, symbolique de l'Iran à venir, ne la (nous) concernait plus.
    Grâce au travail de recherche fait en amont par son réalisateur, "Une Séparation" a souvent une formidable puissance documentaire sur la société iranienne contemporaine, ses blocages, ses contradictions et les adapations que chacun doit y faire. Mais la force de ce film réside aussi dans sa dimension universelle, et dans les questions auxquelles Farhadi renvoie chacun des spectateurs, sur la vérité, la culpabilité, et les nécessaires concessions pour vivre ensemble. "Une Séparation" fait partie de ces films qui laissent une trace profonde, et l'unanimité de son succès critique ainsi que sa razzia de récompenses au Festival de Berlin sont amplement méritées ; espérons qu'elles permettront qu'un tel film rencontre le succès public qu'il mérite.
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 octobre 2012
    un film a couper le souffle, je me demande, la fille a choisi qui en fin de compte pour rester avec ???
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    43 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2012
    Ah, ça fait du bien de voir un film (indépendant) sans effets spéciaux, sans chichis, et qui pourtant a été largement récompensé, et l'on comprend pourquoi une fois visionné ; Une séparation brille par son réalisme, par sa finesse et par sa justesse. Le film, tout d'abord, est porté par des acteurs magistraux ; toute la puissance du film réside dans la force de leur interprétation. Ensuite l'histoire, on assiste tel des juges devant notre écran à une famille en apparence heureuse (pas vraiment car le père de Nader est atteint d'alzheimer), vivant aisément et dont le mari se retrouve du jour au lendemain accusé d'un crime qu'il n'a pas commis (partant d'un malentendu ou plutôt d'un mensonge de celui qui l'accuse... l'aide soignante. Mais on le sait d'avance, pas besoin de nous faire un dessin). En quoi de parfaits inconnus peuvent semer la discorde dans une famille qui n'avait rien demandé à personne, juste de l'aide.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 septembre 2012
    Une claque ? OUI , mais une petite .
    J'ai trouve le film vraiment tres realiste et c'est assez rare d'en voir !
    Le scenario est juste incroyable et riche en rebondissement !
    Les acteurs rien a redire , vraiment exellent !
    La mise en scene est parfaite !
    Bref , un tres bon film . Mais le probleme c'est que je suis reste vraiment reste sur ma faim ...
    Je pensais qu'il restait encore des choses a dire .
    Et aussi j'ai trouve que l'on s'eloignait assez bien du theme principale que devait etre '' La separation '' a vrai dire , on ne parle que au debut et a la fin , et rare sont les moments durant le film ou en on parle et cela ma un peu ''agace'' Et pour ces deux raisons principale que ce film ma tres legerement decu.
    Mais reste neamoins un grand film ! qui merite amplement c'est prix !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 septembre 2012
    Oscar et César du meilleur film étranger de l'année, Ours d'or et d'argents à Berlin... et tant d'autres prix... Ce film le mérite vraiment : un chef d’œuvre à l'état pur, pourtant tourné dans des circonstances difficiles, on est tout de suite pris dans cette vie qu'est celle de Nader et Simin. Divorcés, leur vie va connaitre un véritable rebondissement comme on les aime, après la plainte de l'aide soignante qui perd son bébé et accuse Nader d'en être responsable... Palpitant ! Troublant ! Bouleversant ! Époustouflant !... Magique ♥
    VOSTTL
    VOSTTL

    72 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2012
    Voilà, je suis dépucelé ! J’ai vu « Une séparation », film qui a attisé les passions. Et comme toute « les premières fois », je n’ai pas été aussi emballé que ça. Certes, c’était intéressant de découvrir un Iran aisé confronté à un Iran plus populaire. Intéressant aussi car l’aspect religieux n’était pas si présent que ça, le trait est resté relativement discret. Intéressant aussi de voir une population féminine dans les hôpitaux, dans les couloirs des tribunaux, assez hétéroclite. En effet, je m’attendais à des tchadors à tous les coins de couloirs. L’héroïne est une femme moderne, elle parle, elle s’exprime haut et fort avec caractère et elle fume. Mes préjugés en ont pris un sacré coup dans un pays où la dictature et la religion mènent la danse. C’est vrai, il y a pire. C’est ce qui m’a le plus marqué. Film à voir en VO pour apprécier les interprétations de tous qui me paraissent impeccables. A part ça, je n’en garderais pas un grand souvenir, l’émotion n’a pas pris. J’ai regardé le film comme une étude sociologique, sociétale de l’Iran à travers deux familles en particulier.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 août 2012
    Excellent film sur les thèmes de la morale, les valeurs, le mensonge et la religion. Les protagonistes sont pris dans un engrenage aussi captivant qu'inextricable. Les acteurs sont très bons. Fait partie de ces films qui installe un tel climat qu'au moment redouté où le générique apparaît, on se dit qu'on aurait bien passé quelques heures de plus en compagnie des personnages. Une pépite comme il y en a beaucoup dans le cinéma iranien.
    Helene Lecuyer
    Helene Lecuyer

    12 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2012
    Vraiment un très bon film, d'une grande intelligence, filmé avec sobriété. C'est fascinant de se trouver plongé au coeur de la société iranienne aisée (qui, pour moi, rompt avec certains clichés que j'en avais tant la relation entre les époux - voile nonobstant - semble équilibrée, avec cette femme qui travaille, qui conduit, tout en se soumettant, dès qu'elle met pied dans la société extérieure, à ses codes apparents). En même temps, à travers la femme de ménage et son mari, on pressent une autre société, plus religieuse, plus cloisonnante. Le drame, complexe, où rien n'est tranché, se développe peu à peu et nous tient en haleine, entre non-dits et mensonges. En même temps, j'ai trouvé dans ce film une grande universalité, les sentiments et ressorts des relations entre les personnages trouvent un écho chez nous, dans l'Occident laïque.
    Bref, un de ces films dont on sait qu'on s'en souviendra longtemps.
    carbone144
    carbone144

    71 abonnés 748 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2012
    c'est vraiment sympa de voir un film avec une histoire de type "fait divers" qui se déroule dans un pays non occidentale. Meilleure moyen d'observer un peu au delà de la simple histoire les conditions de vie dans ces pays. Mais ce film est bien plus que de l'observation annexe, l'histoire elle même est justement très intéressante et prenante. Une belle enquête avec une belle issue.
    Santu2b
    Santu2b

    221 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 février 2015
    Un Ours d'or ainsi que des critiques incroyablement dithyrambiques ne suffisent pas a masquer les "Une Séparation", cinquième long-métrage d'Asghar Farhadi. Certes ses personnages ne manquent pas d'étoffe et constituent sans doute la plus grande force du film. Bien interprétés, ils sont servis par une écriture correcte, ayant au moins le mérite de captiver un tant soit peu. Ces exigences minimum suffisent-elles pour autant à le qualifier de chef-d'œuvre ? Car "Une Séparation" n'est qu'une chronique honorable mais banale, ne parvenant pas à dissimuler ses nombreuses maladresses. Avec en prime un récit tissé à grands coups de chaudes larmes, comme si le pathos était pour Farhadi le seul moyen de toucher son spectateur. Sous ses bienfaits, il bricole, polisse et trompe tandis que son histoire n'en finit plus de tourner en rond.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 août 2012
    Très bien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 août 2012
    ce film iranien m'a totalement boulversé tant par la simplicité des personnages que par la profondeur des thèmes abordés : la religion,l'amour, l'éducation... époustouflant.
    Jo D
    Jo D

    26 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2012
    Ici, le réalisateur a voulu nous dépeindre une société en pleine ébullition, qui est capable d'exploser à la moindre étincelle. Tout est parti d'une simple demande de divorce (fictive en plus...) pour enchainer quelques jours plus tard sur un imbroglio entre le mari fraichement divorcé et une de ses nouvelles employées de maison. Cette dernière l'accusant d'avoir tuer l'enfant qu'elle attendait en la poussant dans les escaliers.
    S'ensuit alors une enquête de police ou tous les protagonistes sont amenés à donner leur propre version ou leur propre opinion sur cet incident. Là où Asghar Farhadi a été très efficace, c'est de ne pas s'arrêter à une banale enquête de police pour arrêter le méchant à la fin.
    Des thèmes aussi forts et universels que la Religion, l'Amour, l'Education voire même la trahison et le mensonge ont été abordés. Un rythme haletant et prenant ainsi qu'un attachement progressif à certain des personnages nous font plonger complètement dans cette histoire. Une histoire plus profonde qu'elle n'y paraitrait à la base. Les 10 dernières minutes nous mettent une claque monumentale !
    Film à voir et un réalisateur à suivre.
    Hastur64
    Hastur64

    199 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2012
    C’est peu de dire que ce film iranien a été un succès et pas seulement en France, où il a connu un excellent bouche-à-oreille, mais aussi aux États-Unis où il a engrangé pas moins de 7 millions de dollars de recette, on peut le comparer au succès d’un film comme « La Môme » qui avait généré 10 millions de recettes sur le territoire américain. Le succès de ce film est évidemment dû aux qualités scénaristiques et d’interprétations dont le film regorge. La séparation d’un couple va être l’occasion de scruter la société iranienne de Téhéran et d’apercevoir la réalité de la vie de ces habitants loin des rodomontades grotesques de leur nain de président. On y voit des problèmes qui touchent toutes les sociétés : la difficulté d’un proche dépendant, le chômage, les différences sociales… Mais aussi de découvrir de façon plus aiguë des problèmes propres à la société iranienne : place de la femme, emprise de la religion plus ou moins forte selon la classe, système judiciaire très différent du nôtre… À côté de ces éclairages ethnologiques on a un drame très bien mené où les sentiments sont pudiques mais bien présent et où la dramatique se déroule comme quasi thriller. Les interprètent sont habités par leurs personnages et donnent une ampleur humaine à ce drame qui vous scotch devant l’écran. Un vrai bon moment de cinéma et pour ceux qui, au-delà du succès populaire, douterait encore de la qualité de ce film il me suffirait d’ajouter qu’il a reçu 11 prix et ce dans de prestigieux festivals et cérémonies tels les Oscars, les Césars et la Berlinale pour ne citer que ceux-là.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top