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Un visiteur
3,5
Publiée le 5 juin 2013
Voici un film à intrigue superbement menée et une atmosphère bien préservée, puisque je me suis sentie quelque peu oppressée par la tournure que prenait progressivement cette histoire. Certes, il s'agit d'une réalisation iranienne et donc pas forcément très connue, mais en tout cas elle mérite bien tous ces prix et éloges qu'elle a de nombreuses fois reçus. Ce n'est pas un coup de cœur ou un coup de foudre pour ma part, mais je reconnais la valeur de cette œuvre cinématographique, sa particularité.
Un film venu d'Iran qui mène au sommet une intrigue mêlant, dramatique, tragique jouant sur le policier, tout cela superbement dirigé par un grand cinéaste : Asghar Farhadi. C'est un film qui nous prend aux tripes en relatant le contraste entre la bourgeoisie et la religion iranienne. Sublime.
La couleur est annoncée dés le début : Ours d'Or, Ours d'Argent de la Meilleure actrice et du Meilleur Acteur pour ce film. En somme on s'attend à ne pas être déçu. Qu'une chose soit claire, nous allons être servis. Le récit se situe à Téhéran, où Simin veut quitter son pays afin d'avoir une vie meilleure autre part. Seulement Nader son mari refuse de la suivre car il doit s'occuper de son père qui est atteint d'Alzheimer. Malgré cela, la femme décide tout de même de partir chez ses parents en laissant les deux hommes et sa fille seuls pour se débrouiller. Nader va donc embaucher une aide ménagère pour s'occuper de son père, mais un événement tragique va bouleverser le cours des choses. Ce qui est très fort dans Une Séparation, c'est que nous n'avons pas l'impression que les acteurs jouent, comme si la caméra de Farhadi arrivait à capter des morceaux de réalité. Car c'est bien de ça qu'il s'agit, d'une tranche de vie. Le spectateur arrive en plein milieu d'une histoire où il ne sait pas ce qu'il s'est passé auparavant, et va la quitter de la même manière, sans savoir comment cela va se terminer. Si Bazin était encore de ce monde, on peut être sur qu'il aurait adoré ce film, tant le but principal de cette oeuvre est de viser la réalité au plus près. On peut le dire, l'objectif est pleinement rempli. Mais cependant, tout cela ne servirait à rien sans thèmes intéressant à traiter. Rassurez-vous, le réalisateur iranien a plus d'un tour dans son sac. En se servant d'un accident assez commun, il arrive avec beaucoup d'habileté à parler de son pays et de la difficulté à vivre certaines périodes de notre vie. Le point le plus subtil reste l'identification que le spectateur se fait vis à vis de la fille, se retrouvant au milieu des deux parents. On comprend qu'il n'y a pas de méchants ni de gentils, juste des personnes avec leurs faiblesses cherchant à s'en sortir. Et c'est surement la plus belle leçon d'humanité que l'on peut recevoir, tout simplement...
Premier film iranien que j'ai l'occasion de regarder, "une séparation" m'a donné une très bonne impression avec cette histoire du quotidien qui dégénère très vite. De très bons acteurs, un scénario solide, une réalisation classique mais de bonne facture, bref un film à découvrir, néanmoins loin du chef d’œuvre au vue de la critique.
images pleines de visages inexpressifs, plans systématiquement serrés par des lignes verticales comme un réflexe de cinéaste ayant bien appris sa leçon, intrigue sans grand enjeu, pourtant dans un pays ou le féminisme pourrait dire des choses autrement plus sérieuses... rien de très intéressant dans ce film, sinon le phénomène qu'a cru voir la critique parisienne.
Décidément, Asghar Farhadi est bien le cinéaste de l'analyse des comportements humains, individuels et collectifs. Sans jamais être dans le jugement ni de parti-pris, il décortique les rouages de la société iranienne en analysant ses tenants et ses aboutissants, en montrant les raisons personnelles ou sociétales qui poussent chaque citoyen à agir de telle ou telle façon. A travers le "cas d'école" de cette séparation, il brosse le portrait de nombreux personnages issus de classes sociales différentes, où les notions de religion, de famille, d'argent ou de carrière professionnelle n'ont pas exactement la même place ni le même impact sur les choix de chacun. Au final, Farhadi délivre une oeuvre dense et complexe, qui ne laisse pas indifférent et incite à s'interroger soi-même sur de nombreuses problématiques.
ce film donne fait toucher du doigt les problèmes majeurs de ce pays, et je pense à ce propos aller voir LE PASSE , avoir recruté cette fois BERENICE BEJO pense et espère qu 'elle sera à la hauteur de la comparaison - je le crois en pensant au précédent film THE ARTIST, elle a une dramaturgie dans son regard et bcq d'intelligence
Mais que l’on coure toutes affaires cessantes voir ce film aux accents criants de réalisme et de vraisemblance ! Et de grâce, en version originale (sous-titrée bien sûr), à savoir en persan. Pas en version française s’il vous plaît !
Quel jeu d’acteur époustouflant chez CHACUN des protagonistes de ce beau film humain ! Certes on est plus ou moins réceptif à une histoire, selon sa disposition d’esprit du moment. Mais sauf à être à moitié assoupi et en conséquence pas trop dans le fil de l’histoire, il n’est pas possible que l’on ne soit touché et par la grâce du scénario et, encore une fois, par le jeu des acteurs ! Tel celui du père, affecté par la maladie d’Alzheimer, dont le mutisme (à quelque chose près) le fait composer des postures au brio que plus patent, ou de la petite gamine de l’aide à domicile, touchante de vérité. de toute façon ils sont tous, à un moment ou à un autre, touchants d’émotion. Ajoutez à cela la grâce de l’actrice qui joue Simin, Leila HATAMI (elle est belle), et peut-être (à destination de la gent féminine) la fragilité à fleur de peau du personnage de Nader (mari de Simin, dans cette situation de « séparation » qui fait l’objet du film), interprété par Peyman MOADI. Chef-d’œuvre, ni plus ni moins…
J'ai vraiment été bluffé par ce film ! L'intrigue n'est pas la plus passionnante mais au vu des critiques je me suis décidé a le voir . Et je ne suis pas du tout déçu de mon choix, l'histoire est très belle .
Ce qu'il m'en reste, c'est l'impression d'avoir partager une tranche de la vie d'un couple et de sa fille, de leurs voisins, parents et entourages (voisins, femme de ménage, profs) dans une période de crise intense pour eux. C'est familier et profond, comme s'ils s'étaient tous confié à moi, pour me faire comprendre leurs contraintes, leur vérité, leur bonnes et mauvaises raisons de mentir, d'agir, de fuire ou de rester en soutien d'un proche affaibli. Vraiment un film marquant,
J'ai été intriguée par ce récit qui semblait banal, au départ. D'un geste anodin, tout bascule. On se demande jusqu'où ça peut aller. Tout est traité : la religion, la place des femme, le mensonge, le respect d'autrui, la maladie. Tous les acteurs sont excellents et rendent ce film réaliste.