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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 juillet 2017
On suit une sorte de duel judiciaire entre deux familles iraniennes que tout oppose. Une affaire relativement anodine, un fait divers regrettable; mais les personnages incarnent des valeurs qui les dépassent : finalement, le cadre du film pourrait aussi bien être un palais antique. Une Séparation est une tragédie filmée, jouée et mise en scène avec sobriété et beaucoup d'intelligence. Comme mis en situation de devoir juger l'affaire, la position du spectateur est habilement réfléchie et prise en compte et fait bien sentir la complexité d'une situation dans laquelle entrent en conflit des notions comme la vérité, l'honneur, la nécessité, l'amour filial, la tradition...
En Iran, un couple de sépare et doit faire face à des complications judiciaires. Très beau film sur la justice, la vérité et la religion. Les personnages sont complexes et émouvants. Belle découverte.
L’épouse d’une famille aisée de Téhéran souhaite divorcer et partir à l’étranger, elle quitte le domicile conjugal, mais sans se résoudre à émigrer sans sa fille, une triste adolescente ne rêvant que de réconciliation parentale et d’honnêteté juvénile. Contraint d’engager une femme issue d’un milieu pauvre pour prendre soin à la maison de son père atteint d’Alzheimer, l’époux ignore que celle-ci est enceinte. L’employée cache également cet emploi à son mari impulsif et déprimé de son trop long chômage. Et puis catastrophe, les faiblesses des protagonistes s’entremêlent fatalement en leurs jeux croisés d’où éclot la déjà menaçante cascade d’erreurs, d’accidents, de catastrophes, et même de mort. Cette tragique soupe de malentendus nous rappelle nos devoirs d’humain trop vite oubliés lorsqu’on est dans la peine. Mais quand la menaçante aggravation judiciaire envahit ce qui leur reste de ciel, nos malheureux protagonistes n’auront pas d’autre issue que de réinventer l’improvisation humaine et les qualités d’empathie et de pardon intérieurs. Cette fresque iranienne et surtout ses acteurs bouleversants et sublimes de réalisme nous dépeignent un Iran à deux vitesses, finalement fidèle à n’importe quelle société moderne. Partant de péripéties purement privées et relativement désuètes au départ, son puissant humanisme intimiste nous touche et nous emporte impérieusement dans un surprenant et génial drame social, familial et domestique.
Malgré son titre, Une Séparation n’a pas pour sujet le désamour d’un couple. La décision de divorcer semble presque réglée au cours d’une magnifique scène d’ouverture : face à la caméra, le mari et la femme viennent faire part de leur impossibilité à rester marier à un juge hors champ. La femme veut partir à l’étranger et le mari veut rester en Iran pour s’occuper de son père malade d’Alzheimer. D’entrée de jeu, le ton est donné avec des joutes verbales qui s’enchaînent à un rythme effréné dans des intérieurs familiaux ou des bâtiments officiels. En effet, cette séparation va entraîner dans son sillage toute une série de micro- et macro-événements pour le petit groupe de personnes qui gravitent autour du domicile du mari. Chacun va chercher à se débattre du mieux qu’il peut en cherchant à sauver son honneur, son gagne-pain, son innocence ou sa vision de la vérité dans un pays très normé comme l’Iran où l’interdit régule chaque aspect du quotidien, où la place de l’homme se trouve artificiellement mise de l’avant et où les difficultés et disparités sociales donnent une ampleur décuplée aux questions financières, morales ou religieuses. Face à ce petit monde qui s’agite, les enfants et le vieillard servent de témoins silencieux ou révélateurs à cette tempête familiale et sociale et aux certitudes et contradictions de chacun. Les femmes, elles, se révèlent dotées d’une force décisive pour le déroulement de l’intrigue. Le rythme est soutenu, les acteurs tous criant de vérité, et on rentre de plein pied dans ce drame très réaliste qui nous semble à la fois familier et étranger, mais pas ennuyant une seconde. Un film très fort.
Ce réalisateur iranien Asghar Farhadi est un sacré mysogyne. Les femmes sont à chaque fois des menteuses par qui surgissent tous les drames (volontairement ou pas car en plus elles sont naïves et irresponsables). Ce sont d'eternelles mineures qui n'ont pas la maturité nécessaire pour anticiper les conséquences de leurs actes. Les hommes eux sont des victimes qui essaient de réparer les pots cassés. Ça saute aux yeux quand on regarde ses films et pourtant ce MONSIEUR a tous les honneurs des bobos. J'ai qd même trouvé quelques articles parlant de cette misogynie. Regardez ses films et vous verrez par vous même que "ce type" exploite toujours le même schéma (Une séparation; À propos d'Elly; le passé).
Quelle claque ! Film absolument à voir ! Pourtant, je l'ai vu contre mon gré. Je ne voulais vraiment pas voir ce genre de film (je voulais voir un film pas prise-de-tête), mais la pression du groupe m'a amené à le voir. Et je n'ai pas décroché l’œil de l'écran un instant. L'histoire est prenante dès les premières minutes, le drame ne semble pouvoir que s'envenimer. Il n'y a aucun manichéisme dans ce film et tout le monde est à la fois coupable et innocent. Le film est très bien interprété. On ne ressort pas optimiste du film mais on ressort en ayant vu un grand film.
Ce film a été mon film de l’année 2011… Je l’ai vu 2 mois après sa sortie et il y avait 11 salles de cinéma à Paris qui le projetaient encore (d’ailleurs, il a plus que doublé le nombre de ses copies en France pendant l’été et c’est un film iranien, donc pas « vendeur » de prime abord en terme de marketing). Cela en dit long sur son succès… C’est un drame sur les séparations telles qu’elles sont vécues et perçues en Iran mais aussi un film policier avec une enquête à reconstituer sur un « meurtre » et enfin et surtout une réflexion sur des conceptions très personnelles de la religion (ainsi, pour l’un des personnages principaux, mentir pour envoyer quelqu’un en prison pendant 3 ans est moins grave que de laver une personne de l’autre sexe grabataire et incontinente). La réalisation arrive, malgré quelques baisses de rythme peu préjudiciables, à nous immerger totalement dans les scènes de vie de ses personnages, tout sauf manichéens, entourées par une scène d’ouverture et une autre de clôture pleines d’émotions et de réflexion chez le juge des affaires familiales, en somme une épanadiplose des plus réussies.
Un film pas trop mal, bon je vois pas ce qu'il a de si spécial, c'est assez long, j'ai réussi à tenir jusqu'au bout (je ne demande pas des félicitations non plus ^^). Une histoire assez banal. Un film iranien quoi
superbe film. belle surprise sur le cinéma iranien. beau combat d une femme. jolie vision sur le contraste d une société développée et conservatrice à travers 2 familles.
si l'intrigue est presque captivante, il manque quand même de l'intensité dramatique pour réellement émouvoir le spectateur. un bon scénario qui aurait mérité plus de profondeur. reste un voyage en Iran, mais superficiel dans l'image.
Quand je vois un film noté avec plein d'étoiles, aussi bien par la presse que par les spectateurs : je fonce. Il ne peut pas y avoir de fumée sans feu. Si tout le monde est unanime, ce n'est pas pour rien, et je ne suis jamais déçu... mais là, oui.
Les acteurs jouent bien, mais l'histoire ne décolle jamais, et je n'ai pas réussi à être captivé. Certes, ce n'est pas Hollywood, mais le film "Incendies" qui se passe aussi au moyen Orient m'avait captivé, donc ce n'est pas ça...
Non, franchement, l'histoire est "moyenne", j'ai trouvé ça un tantinet longuet, et pour moi, ça ne mérite absolument pas 4 ou 5 étoiles.
Une Séparation c’est le chef-d’oeuvre d’Asghar Farhadi, le réalisateur Iranien qui montre l’histoire d’un couple et leur petite fille qui se disputent dans une crise familiale. La femme (Leila Hatami) a décidé d’immigrer au Canada parce qu’elle croit qu’il y a une meilleure qualité de vie, notamment pour sa fille. Néanmoins, le mari (Peyman Moaddi), un homme de principe, préfère rester en Iran pour s’occuper de son père malade, en engageant une aide-soignante qui a accepté le travail sans l’accord de son mari. Pendant les deux prochaines heures, on se trouve dans une situation très compliquée. Par conséquent, il y a un changement des valeurs et des attitudes des personnages principaux qui peut être choquant. Comme dans ses films précédents, Farhadi est concerné par les valeurs d’honnêteté et le mensonge dans les situations de crises. Il nous place dans un dilemme moral, au sein de relations détaillées entre les gens avec lesquels on s’identifie. A part mise-en-scène, les dialogues sont vraiment émouvants et les joues sont crédibles et magnifiques. Le film a reçu 4.6/5 étoiles de presse sur Allociné, et a gagné 14 prix (dont le César, l’Oscar et le Golden Globes du Meilleur film étranger, l’Oscar du Meilleur scénario original, et l’Ours d'Argent des Meilleur acteur et Meilleure actrice de Berlinale).