C’est une plongée en apnée dans la société iranienne d’aujourd’hui que nous propose ce film. De la première image à la toute dernière (une toute dernière image à la fois toute simple et pleine d’émotion), on est captivé par l’histoire de ces deux couples : celui de Nader et de Simin des gens de la classe moyenne assez peu religieux qui de délite fil à fil et que rien ne semble devoir sauver et celui de Hodjat et Razieh, pauvre, religieux que les dissimulations et les mensonges vont briser comme de la porcelaine. Autant le dire, j’ai personnellement trouvé ce film très anxiogène dans le bon sens du terme, c'est-à-dire que l’enchaînement terrible des faits nous maintient sous une tension constante et on se dit qu’à tout moment, on peut sombrer dans le drame absolu. Au bout de 20 minutes de film, lorsque Nader rentre à la maison un peu en avance et qu’il trouve son père seul, attaché sur son lit et blessé et que la garde malade à disparu on sent tout de suite que le film bascule et à partir de là, l’angoisse nous prends au ventre pour ne plus nous lâcher. La société iranienne présentée ici est assez différente de l’image très tranchée que l’on peut en avoir en occident, une société où se côtoient dans une étrange harmonie la modernité et la religion, pour ne pas dire la superstition religieuse dans certaines scènes très déconcertantes pour les occidentaux laïcs que nous sommes. Le fonctionnement de la justice iranienne est assez déconcertant à observer aussi, sa dureté nous choque et pourtant elle fait des efforts louables pour être équitable, sans toutefois y parvenir vraiment. Si la réalisation est somme toute assez académique, l’interprétation est parfaite, avec une mention spéciale pour l’acteur principal, Peyman Moadi, qui interprète un personnage très attachant sans jamais tomber dans la facilité du héros parfaitement innocent accablé par les évènements. Non vraiment j’ai du mal à trouver un défaut à ce film…
un film simple en apparence, tout en finesse, qui se révèle au final complexe et qui aborde, sans parti pris, des thèmes et problèmes récurrents dans les sociétés musulmanes un travail scénaristique complet
Alors là, quel jeu d’acteur. Incroyable ce film ! Sous ses airs de film de société, « Une Séparation » est vraiment subtilement mis en scène. Déjà l’interprétation est fantastique, le ton est juste ni trop ni trop peu. Il n’y a pas que ca, les thèmes abordés, le laïque et la religion, le sont de façon très concrète sans fioritures ni artifices. Du bon cinéma ! Mention spéciale à Shahab Hosseini pour son jeu formidable.
Enfin un film qui fait plaisir à voir dans une salle de cinéma! Aujourd'hui la majorité des films projetés dans ces salles est issue de la grosse prod américaine! Hier j'étais agréablement surpris de découvrir ce film. Ce film touche à la société iranienne ainsi qu'a la religion . Il mérite largement ces prix ! Un film comme celui ci est bien trop rare aujourd'hui. Il ne faut surtout pas le rater .
Un film sur la vie, la séparation, la jalousie, les enfants du divorce, la religion et ses effets pervers, une justice différente. Des acteurs très bien dirigés dans un film iranien qui dérange sans ennuyer. Une perle à voir de toute urgence.
Le génie de Asghar Farhadi est de nous dépeindre l’aspect totalitaire du régime Iranien, de manière extrêmement pragmatique, indirecte et feutrée, à travers les difficultés au quotidien de deux familles. L’une, torturée par un divorce, l’autre par les soucis financiers. Difficultés accrues par l’intégrisme religieux ambiant, intégré lui-même par la population.
Je met 4 même si je suis confus vis à vis de ce film. Je me suis ennuyé par moment mais il est vrai que le jeu des acteurs est formidable. Les personnages sont forts et attachant, la mise en scène est vive. Le sujet me touche pas particulièrement et le rapport à la religion à tendance à m'exaspérer mais c'est un très beau film, plein d'humanité.
Un très grand film d'une force incroyable! Tout est construit, à l'aide d'une mise en scène absolument construite et pensée, autour des personnages! Des acteurs sublimes qui portent un scénario réaliste bien qu'un poil long! Une réussite qui ne tardera pas à passer à la postérité!