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Un visiteur
2,5
Publiée le 6 juillet 2011
Si on réussit à faire l'impasse sur l'aspect cinégénique, disons qu'il y a de l'info à prendre. Niveau facture, Une Séparation est presque désespérant. Rien n'accrocherait a priori dans ce téléfilm opposant deux couples de l'iran actuel dans une triste histoire de responsabilité d'une fausse couche, l'un issu de la middle classe des fonctionnaires, avec les même problèmes de petits bourgeois que partout ailleurs, l'autre issu du fond du fond du prolétariat. Sauf qu'il s'agit aussi d'une immersion dans un système social étouffant sous le coran, les foulards omniprésents, obsédants, les docteurs de la foi. Tout le film n'est alors qu'une analyse de la relation à la vérité dans la société iranienne, et donc une mise en exergue de l'hypocrisie, de cet univers de faux semblants plein de bonnes excuses prononcées à la va vite lorsqu'on déroge à la règle commune. Allo SOS islam, Allo docteur ? Est-ce un péché d'accepter du fric de quelqu'un après lui avoir menti ? demande la femme au châle noir, un brin culpabilisée de vouloir monnayer sa fausse couche. Le tout ennuyeux et un peu manichéen, mais peut-être qu'une société islamisée est de toute façon chiante et manichéenne avec son obsession de la foi. Jusqu'au plan fixe de la fin où le couple de fonctionnaires en instance de divorce se révèle dans son infantilité, façon de mettre en exergue la boursouflure du mensonge, en eux, autour d'eux, partout. ON comprend d'ailleurs parfaitemtn pourquoi le film a été interdit par la censure politique. L'air de rien, il touche un point très très sensible d'une société qui ne tient plus que par sa police, tant spirituelle que séculière.
Dommage que le début soit un peu lent, car pour le reste c'eut été le film dramatico-socialo-psychologique" parfait ... plus fort que les frères Dardenne. Le combat des 2 couples nous sensibilise bien aux facettes multiples de la société Iranienne. Mais surtout si vous recherchez du cinéma léger ou comique n'y allez pas (j'ai compté 2 scénes ou l'on sourit vaguement , pas plus ... ) !
Je voyais le film dans une toute autre optique en visionnant la bande d'annonce. J'y voyais quelque chose de plus dramatique , de plus fort. Au lieu de ça c'est une histoire qui se déballe parsemée de quiproquo. Le film commence avec la demande en divorce de Simin. Elle veut en effet partir mais Nader son mari veut rester pour s'occuper de son père atteint de la maladie de Alzheimer. Il finisse quand même par se séparer. Il emploie alors une bonne qui sera chargée de s'occuper de son père. Lorsqu'il rentre il retrouve de l'argent disparu et son père mains attachées sur le lit. Ce déroule alors une grande dispute et un incident qui va reposer sur l'intrigue du film. Que s'est il donc passé pour que sa fille soit menacé par cet affaire ? Pour que les deux familles soit en conflits permanents ? Un film à découvrir tout de même en compagnie d'un casting très modeste : Peyman Moadi , Leila Hatami et Sareh Bayat en sont les éléments révélateurs.
Ben oui mais non. Ben oui c'est bien comme scénario, comme jeu d'acteur, comme son sans post-synchronisation. Mais non ce n'est pas un chef d'oeuvre. Parce que ... je n'ai pas été emballé, tout simplement. le film façon docu m'ennui un peu, je le trouve plus télévision que cinéma. MAIS je trouve positif que le cinéma iranien se développe, c'est signe de liberté ... plus forte par les intellectuels que par le régime.
film juste, jamais manichéen, dépassionné, intéressant mais avec des longueurs et au final plus proche d'un reportage que d'un film. Bravo aux acteurs...
Des personnages tous attachants et crédibles. Un scénario parfaitement efficace. Un film qui utilise le rapport particulier de personnages iraniens à la vérité : dépaysant sans être étrange. Un très grand film.
Ces fenêtres sur un monde inconnu (celui de la vie civile iranienne) sont toujours l'occasion de précieuses découvertes et messages envoyés par leur réalisateur : c'est l'intérêt des films d'auteur venant des pays dont on ne nous montre ailleurs que des images caricaturales. Film passionnant par la manière dont se noue l'intrigue, le doute, le mélange de mensonge et de vérité... en toute simplicité et sans effets spéciaux.
Voilà un film dont on se sort pas indemne et on est entraîné avec les acteurs dans le dédale de situations de plus en plus éprouvantes à la Kafka: le destin, le Fatum qui, d'une péripétie minime entraîne les êtres dans le malheur. La prestation des acteurs -tous récompensés - est remarquable et celle des enfants contribue à rendre le film plus lourd et parfois irrespirable. On attend à chaque fois qu'un dénouement heureux se produise parce qu'il paraît à portée de la main mais on tombe de Charybde en Scylla. A voir, bien sûr, mais c’est aussi une épreuve, à moins qu’une forme d’insensibilité permette de se tenir à l’écart.
ce film, on en sort groggy! C'est très dur et on prend en pleine g... la vie, les malheurs, les difficultés de la société iranienne avec le poids de la religion, de la pauvreté. Un grand moment de cinéma. Superbement bien joué. Un des grands films de l'année!
Légèrement décevant ,une séparation n'en reste pas moins un bon film, au scénario abouti qui s'avère être d'ailleurs le meilleur atout de ce film , mais peut être maladroitement mis en scène. Les critiques se sont probablement un petit peu enflammés en parlant de chef d'oeuvre. Le cercle (primé à la mostra de venise), reste en ce qui me concerne, le meilleur film iranien .
Des acteurs formidables (l'adolescente est admirable), une histoire passionnante et surtout une description jamais manichéenne. Sur le mensonge et la vérité (autant au niveau intime qu'au niveau politique). Un grand film.
C'est d'abord l'histoire d'une déception. Celle de Simin, une femme qui, après des mois de combats administratifs, obtient des visas pour quitter l'Iran avec son mari, Nader, et sa fille, Termeh. Mais Nader refuse le départ: son père, atteint de la terrible maladie d'Azheimer, ne peut vivre sans l'aide de son fils. Simin engage alors le divorce: ce sera la première scène d'un film décrivant avec une intimité déconcertante l'écroulement des existences. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Le réalisateur Asghar Farhadi ( un nom à retenir, désormais ) s'était déjà révélé avec l'excellent "A propos d'Elly". Mais là, il touche au chef-d'oeuvre ! Comme dans son précédent film, un scénario basé sur les déchirements familiaux permet une plongée en apnée au coeur de la société iranienne. Avec subtilité mais sans complaisance, il nous en montre toute la complexité. Mais ce film est d'une force, d'une intensité psychologique encore plus grande que le précédent. En grande partie grâce aux acteurs, tous formidables, de la plus jeune au plus agé. A ne pas rater !
magnifique de bout en bout , du scénario au jeu des comédiens , d ela mise en scène au montage , on ne sait qui croire et pour qui prendre parti tant les points de vues diffèrent convergent se chevauchent , explosent ....