Un film lent et mou dont l’histoire ne décolle jamais ou ne s’accélère jamais. On s’ennuie devant un film décousu dont l’histoire n’a pas d’intérêt, dont les personnages sont horripilants à cause de la religion et dont le choix du pays est un de ses défauts (mais aussi malheureusement ce qui lui a valu cette note). Réalisé par un occidental, Une séparation est une vraie mauvaise série B ; par un Iranien, un simple film qui parle de l’Iran tout en mettant en avant la place de la femme, c’est grandiose. Oui mais non. Ce qu’on voit vraiment avec ce film, c’est une religion en retard, c’est des lois iraniennes dépassées (meurtre commis sur un fœtus), c’est de l’inconsistance dans les personnages
(accepter de mentir pour soutirer de l’argent, puis revenir sur sa décision sous prétexte d’être croyante, logique !)
, du contexte et de l’histoire (la séparation parentale n’est pas le sujet du film, bien que tout part de la, tout finisse comme ça et même que le film porte ce nom !), de la narration (on s’ennuie sévère), des personnages clichés au possible (au fait qui s’occupe du vieux à la fin ?), … On pourrait dire que c’est alors réussi pour avoir parlé de l’Iran, de ces coutumes. Mais là encore ce n’est pas vrai, car il n’y aucune critique, aucune histoire du pays ou d’explication, aucune réflexion sur la religion, la politique ou la place des femmes. C’est vide, c’est mou, c’est inintéressant, et ça fait même mal de voir qu’au 21ème siècle on arrive à être encore à ce point en retard sur la société, sur le cinéma, ou sur les critiques qui encensent un film pour des raisons politiques et non cinématographie. Déplorable.