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Akamaru
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4,0
Publiée le 4 janvier 2012
Un drame universel,puissant,intelligent,vibrant qui prouve à quel point le cinéma iranien se porte bien actuellement."Une séparation" mérite amplement son succès critique et populaire,tant il est riche et dense.Cette histoire,à la fois familiale,sociale et religieuse,en dit autant sur l'Iran moderne,que sur les hommes et femmes du monde entier.C'est sa grande force:porter haut ses origines tout en s'adressant à tous.Chez Asghar Farhadi,le manichéisme n'existe pas.Chaque personnage est ambivalent,attachant ou repoussant selon les situations,comme l'être humain en général.En voulant faire le bien,on peut provoquer le mal,et dans une société iranienne bigote,partagée entre tradition et modernité,le drame peut éclater à la moindre erreur de jugement.Ainsi,un homme lâché par sa femme,est obligé d'engager une aide-soignante pour son père mourant.Mais celle-ci lui a câchée sa grossesse et ne l'a pas dit à son mari brutal.Les incompréhensions entre les 2 couples de classe et de culture différente va prendre des proportions que la justice(critiquée pour le coup)ne sera pas capable de trancher.Le dernier quart d'heure relançe tout ce qu'on a vu précédemment par une révélation,qui prouve que le vérité n'est qu'une affaire de point de vue,et que les dommages collatéraux de ce genre d'affaire sont ravageur.La surprise de 2011,et un film à voir impérativement.
Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable… Une presse dithyrambique, un succès public qui a surpris tout le monde (presque 850 000 entrées, le plus gros succès cinématographique iranien en France), grand vainqueur du festival de Berlin (Ours d'or et Ours d'argent du Meilleur Acteur et de la Meilleure Actrice), Une séparation fut sans conteste un des événements cinématographiques de l'année 2011... qui reste quelque peu énigmatique pour moi. Comprenons-nous bien : cette tragédie se suit avec beaucoup d'intérêt, le récit offre quelques moments de suspense et de tension très réussis, les acteurs sont formidables... Cependant, le film peine à convaincre sur la longueur et aurait gagné à être plus court. Pour ma part, j'ai nettement préféré le précédent film de Asghar Farhadi, A propos d'Elly, passé inaperçu lors de sa sortie en salles, qui était un petit bijou de suspense et de chronique douce-amère.
Le cinéaste iranien s'est fait connaître sur la scène européenne avec son film précédent "A propos d'Elly" qui lui valu l'ours d'argent à Berlin. Ce nouvel opus lui apporte la consécration critique avec la remise de l'ours d'or. Farhadi est très ambitieux en s'attaquant à moult sujets vus à travers le prisme de la société iranienne , la religion, le divorce, l'émancipation des femmes, l'éducation, les rapports entre les classes sociales ou l'attitude face aux anciens devenus dépendants. Le risque était donc grand de perdre en route le spectateur face à tant de questions posées. Mais Farhadi qui est son propre scénariste tisse à partir d'une intrigue à priori banale (le divorce d'un couple) un suspense nourri des retournements de situations possibles suite à l'incident survenant après une longue exposition des personnages principaux . Farhadi qui sait que son film sera vu par les spectateurs européens entend mettre immédiatement les choses au point et faire tomber les clichés habituels sur les sociétés musulmanes. On est en effet très surpris par la réaction mesurée et très conciliante de Nader devant la demande de divorce de sa femme Simin. On comprend assez vite que le couple fait parti des classes aisées qui peuvent avoir par l'éducation reçue, une lecture nuancée de l'islam. Cet angle unique donnerait une idée fausse de la pluralité de la société iranienne et très habilement Farhadi introduit dans l'action un autre couple en proie au chômage qui ronge comme ailleurs les couches populaires. A partir de cet affrontement le réalisateur montre bien le poids de la religion dans les rapports humains et les conflits parfois inextricables où elle peut conduire dans les situations les plus simples ou urgentes de la vie. A ce jeu personne n'est gagnant pas plus les hommes que les femmes tous empêtrés dans les préceptes d'une religion s'accommodant mal de l'évolution des mœurs accompagnant le progrès technologique. La force du film est de montrer la part d'humanité de chacun des protagonistes de ce conflit se rajoutant aux problèmes déjà existant dans les propres vies de chacun. Comme souvent dans les conflits humains chaque parti à ses arguments et Farhadi a suffisamment dosé son intrigue pour que le spectateur soit en empathie avec chacun des acteurs. Si la religion s'avère être un carcan souvent pesant elle peut être aussi un guide qui permet le respect de certaines valeurs évitant ainsi à l'argent de régir de manière systématique les rapports entre les gens, comme cela est très bien montré dans la scène finale de la transaction financière chez Hodjat et Razieh. Au-delà des conflits entre adultes, Farhadi n'omet pas de mettre en avant la souffrance de la jeune Termeh à qui ses parents et en particulier son père font endosser une trop grande part de cette séparation. La scène de conclusion est à ce point de vue très éloquente et touchante. Les enfants sont souvent les grands oubliés des relations compliquées de leurs parents. Un film très fort et très instructif pour les spectateurs européens qui jugent trop souvent les sociétés islamistes sans rien n'en connaître.
Asghar Farhadi réalise, à partir d'une intrigue anodine, un film complexe et captivant, porté par des acteurs tous aussi exemplaires les uns que les autres, et surtout exempt de tout jugement ou critique de la société iranienne et de sa conception des règles de conduite.
Avant de le voir, je m'attendais, légitimement, à un film de propagande anti-iranienne mais pas du tout.
C'est un film poignant, pourtant banal car tiré d'un fait-divers, qui vous tient en haleine tout le film.
Un véritable procès de la nature humaine, caractérisée ici par l'individualisme, l'hypocrisie, l'appât du gain, le besoin de justice, et le remords et la culpabilité.
Je ne peux que vous recommander chaudement cette oeuvre
Incontestablement, UNE SEPARATION est l’un de mes films majeur de cette année 2011 et quel film! Bouleversant et tellement vrai! C'est du très grand cinéma avec un grand C, et je le recommande en particulier à ceux qui s'intéressent à l'après PERSEPOLIS de Marjane Astrapi, qui nous avait raconté comment vivait le peuple iranien. Mais ici pas de politique! Dans cette histoire, tout part de l'élément déclencheur, un homme de 80 ans atteint de la maladie d'Alzeimer et dont les soucis quotidiens pousse une femme à vouloir se séparer de son mari qui tient à accomplir jusqu'au bout son devoir de fils envers son père vieillissant. Cela fera un effet boule de neige qui provoquera des conséquences inattendues sur une aide ménagère de basse classe, que je qualifierais de "distraite" vis à vis de cette famille aisé, qui entrainera le mari (Peyman Moadi un grand acteur à suivre!) dans une infernale spirale vers le déshonneur, nous captivant de bout en bout, comme dans les meilleurs thrillers. Le scénario, original, est en béton ; rien n’est laissé au hasard, tous les personnages du film, du plus petit rôle aux rôles principaux, sont étonnants de justesse et de vérité. On a même cette impression d'être pris en otage par leur non dit. On veut savoir pourquoi on en arrive là car c'est une escalade de tension qui nous tient réellement en haleine. Quand je dis, courrez dans vos salles pour le voir il faut vraiment le faire pour celui ci au moins (avant qu'il ne disparaisse au profit d'un blockbuster malheureusement) A SEPARATION je vous le recommande vivement... les 9 euro vous les rentabiliserez!
Une perle iranienne dans un écrin somme toute assez banal, voilà comment résumer en quelques mots ce film au suspense hitchcockien. Asghar Farhadi fait le choix d'une mise en scène dépouillée à l'extrême, privilégiant le réalisme. Seulement, la construction scénaristique qu'il met en œuvre est remarquable. Le spectateur est tenu en haleine jusqu'au dernier moment, y compris le générique final. Sans cesse, la vérité que l'on considérait comme acquise est remise en cause. Au bout d'un moment, le spectateur ne sait plus qui croire. Une intrigue bétonnée donc, mais aussi une fine analyse humaine, à des années lumières de la vision manichéenne que l'on nous sert à longueur de temps. Sociologiquement enfin, "Une séparation" nous dévoile moult aspects passionnants de la vie iranienne. Le processus de règlement des conflits par exemple, avec la cérémonie du thé qui constitue le point d'orgue, pratique déjà évoquée dans d'autre films orientaux comme "Ajami" pour Israël. Un bémol peut-être, l'absence d'arrière-plan politique. L'instabilité du pays est évacuée dès le début, lors madame demande le divorce, mais ensuite plus rien. Regrettable au vu de l'agitation politique de ces dernières années, mais c'est un choix comme un autre.
Un très bon film qui mise davantage sur l'intelligence, une analyse précise de situations tellement vraisemblables, que sur les sentiments ou la sensibilité; et pourtant, le film n'en est pas dénué. Bien sûr quelques scènes et le couple "au service" de celui de la classe moyenne, montrent des situations iraniennes; cependant le film est universel sur l'essentiel: - résister de l'intérieur ou bien "partir" - Dans une famille, comment accepter de garder nos parents, à nos côtés malgré le prix à payer - la justice, la vérité: ce que nous voyons, ce que nous ne voyons pas. Les valeurs avec lesquelles on ne transige pas. - le dialogue parents, enfants, l'authenticité, la dissimulation. - les circonstances atténuantes, la bonne foi, le droit à l'erreur, le cas de force majeure. - obliger l'adolescente à choisir entre son père et sa mère: est-ce bien raisonnable ? Les visages sont décryptés de près, l'environnement est urbain, étouffant! Les comédiens sont épatants et vrais... TRÈS BIEN !
Mais bien sûr, la presse cote ce film aussi haut qu'un Ben Hur ou Autant en emporte le vent. MDR C'est en lisant les critiques presse qu'on se dit que le politiquement correct et les idées formatées ont encore de beaux jours devant eux. Triste. Et grave. Alors, combien d'étoles si ce film n'est pas iranien mais tunisien ou marocain ? 1 ? 2 ? Car oh là là, on ne peut que donner un max à un film qui décrit la vie difficile en iran hein oui. Ce film est crasseux, rébarbatif, répétitif, qui parle de portes fermées de l'intérieur, de l'extérieur, de clés oubliées, perdues, et d'un tas d'autres trucs insignifiants comme un grabataire qui fait dans sa culotte. Un film épuisant sur les conneries du quotidien dans ce pays de malades. Absolument mortel d'ennui, de fanatisme. Quel intérêt de faire un film pour mettre en scène des imbéciles, des QI d'attardés, des planches à voile, des vieux séniles, des fanatiques de l'idiotie ? Ce film, c'est les freres Dardenne dans le désert, c'est donc forcément bien hein oui. Aucune compassion pour tous ces malentendus entre abrutis qui manifestement adorent être plus cons les uns que les autres. Pour un documentaire sur Arte, ce serait déjà indigeste, mais comme film de cinéma, c'est à gerber d'ennui. Alors, il l'a poussée la madame ou il l'a pas poussée ? Oh là là, faut pas pousser hein madame
Ce drame familial précaire, accompagné d'une intrigue policière captivante, se démarque par sa caméra vertigineuse, la noirceur nécessaire de son récit, son audace à mettre en lumière un pays (l'Iran), une culture (celle orientale), ainsi que ses règles, ses devoirs, sa conscience ; sans chercher, pour autant, à porter un jugement, préférant aussi bien remettre les décisions finales entre les mains du Divin, que laisser le regard de l'enfant meurtri, entre deux parents en pleine "séparation" s'exprimer, puis se taire. Enfin laisser le spectateur à son tour penser, supposer ... D'une sobriété et profondeur désarmante !