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Oni
22 abonnés
393 critiques
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4,5
Publiée le 24 août 2024
"Troupe d’élite : L'ennemi Intérieur" – Quand Nascimento troque la rue pour l'open space
Bon, on ne va pas se mentir, j'ai mis du temps à découvrir que Nascimento et sa bande remettaient le couvert. Je craignais le syndrome de la suite qui se casse la gueule, mais me voilà rassuré : le BOPE version 2.0 est là, prêt à dégainer sa paperasse et ses dossiers Excel pour éclater la corruption depuis un bureau aussi anonyme que l'identité de Batman.
On ne retrouve plus le carnage des favelas, mais ne t’inquiète pas, la tension est toujours aussi palpable. Certes, l’ambiance est moins immersive que la voix off du premier film qui nous plongeait direct dans l’enfer de Rio. Mais ce deuxième opus se la joue Game of Thrones à la brésilienne : plus de politique, plus de coups bas, moins de fusils, mais toujours autant de putain de tension.
Cette fois, on monte d’un cran. Fini les trafiquants de base, on s'attaque aux vrais boss, ceux qui tirent les ficelles du haut de leur tour d’ivoire. Les politiciens, ces enfoirés bien planqués, voient leur petit monde s'effriter, et nous, on kiffe de voir Nascimento les faire trembler comme si c'était Thanos qui débarquait pour claquer des doigts.
On reprend les mêmes et on recommence : Wagner Moura, toujours aussi charismatique, et Sandro Rocha qui lui donne une réplique de malade. Ils nous offrent un duel à la hauteur d’un combat final de Super Saiyan. L’un dans son costume de flic, l’autre dans son rôle de salaud ultime, ces deux-là écrasent tout sur leur passage.
Rares sont les suites qui tiennent la route, et pourtant, José Padilha réussit le pari. Il aurait pu se planter en beauté, mais au lieu de ça, il nous livre un film qui, sans atteindre le niveau choc du premier, reste un uppercut dans ta face. Loin de se contenter d'une redite, il étoffe le propos, creuse là où ça fait mal, et ça marche. Bravo l'artiste !
Au final, "Troupe d’élite : l'ennemi intérieur" est une suite qui tient la route, bien qu’un peu moins hardcore que l’original. Mais le boulot est fait, et bien fait. Alors ouais, c'est moins trash, mais ça tape fort là où ça compte. Si tu veux voir Nascimento se battre contre les vrais méchants, ceux qui te pourrissent la vie sans jamais se salir les mains, fonce !
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Tropa de Elite 2 me confirme que le réalisateur est excellent. Le premier nous donne une mise en bouche, une introduction à la situation des favelas, cette guerre entre les trafiquants et les policiers. Or, ce deuxième, DENONCE FORTEMENT tout le SYSTEME POLITIQUE. On comprend que la faute de tous ces morts en favelas n’est pas seulement dû aux policiers corrompus mais surtout à cause des députés politiques. Tropa de Elite 2 comporte moins d’accions mais beaucoup plus de messages. Avec à la fin, le fait que changer le système prendra du temps. Ce film est prenant, violent, poignant. Je conseille fortement.
Troupe d'élite: l'ennemi intérieur malgré son nom est plutôt un bon film ! N'ayant pas vu le 1er je me suis lancé au vu des critiques et bien m'en a pris. José Padilha travaille ici principalement sur la thématique des favelas qu'il lie à la corruption étatique, aux médias et aux dysfonctionnements policiers. Tout cela dans un thriller entraînant et en poussant la réflexion c'est déjà très louable. La narration par la voix off est discrète, ça filme à l'américaine style end nineties, début 2000s à la Mann. Le cast est bon, mention spéciale à André Mattos qui campe Fortunato. A regarder en VO, la VF est cannée.
Après les gangs, voici venues les milices, qui occupent effectivement de nombreuses zones urbaines brésiliennes. Bon jeu d'acteur, scénario toujours réaliste. Un bon film, dans la continuité du premier.
Dans la même lignée de la série "Bom dia Veronica" avec, encore une fois, l'excellente actrice Tania Muller, dans la même veine, des polards politicards mafieux, comme chez nous, en France, 4.5/ pour moi, car, légèrement moins bien que la série, que je cite plus haut, dans ce commentaire, que j'ai vue, en entier et dont j'attends, vivement, la 2 ième saison, avec la même actrice ...
À l'inverse du premier opus, Tropa de Elite 2 fut accueilli avec plus de bienveillance par la critique internationale. La réponse tient sûrement à son sous-titre, L'Ennemi de l'intérieur, qui dissipait le malentendu ayant entouré le prédécesseur (que certains n'avaient pas hésité à taxer de fasciste). Si José Padilha et son équipe retournent dans l'enfer de la lutte anti-drogue à Rio, c'est pour aborder le sujet en faisant un pas de côté. L'aspect militaire est ici réduit pour fracasser les portes du brûlot politique, encore plus enragé que le premier. Le dispositif reste le même (style documentaire, découpage qui tranche), comme pour signifier que la bataille se joue autant dans les bureaux de l'administration que dehors au contact des dealers et de leurs barons. C'est ici que Nascimento (Wagner Moura, énorme) doit se rendre à l'évidence : cette guerre ne se gagnera pas en faisant parler la poudre au détriment de la diplomatie. Surtout qu'elle se doit se jouer sur plusieurs fronts. Sans déflorer l'intrigue, Tropa de Elite 2 développe les germes posés dans le premier pour révéler le processus inarrêtable de la corruption (par l'argent ou le pouvoir). Le long-métrage bascule presque dans le film d'horreur à mesure que l'ampleur contamination apparait aux yeux de son personnage principal. L'utilisation récurrente d'un air de pizzicatis de cordes semble valider la filiation de L'Ennemi de l'intérieur avec le genre. Notamment avec The Thing de John Carpenter (qui utilisait aussi ce terrifiant motif musical), avec son monstre aux capacités de transformation réfrigérante. Ce deuxième volet appartient selon moi aux rares ayant dépassé l'original. Les 2 heures de projection passent tout aussi vite, mais Padilha approfondit cette fois tous les points de son intrigue. Évidemment, les assauts restent imparables de maîtrise sans jamais virer dans le bazar nauséeux, plus proche du style de Michael Mann que de Paul Greengrass. Padilha confirme son sens du storytelling en installant ses enjeux avec grande efficacité, tout en ménageant quelques gros rebondissements. L'écriture est dense, riche et violente, jusqu'à évoquer la trilogie de Don Winslow consacrée aux cartels Mexicains. Les deux films forment une superbe fresque tapissée de sang et de regrets, qui a le bon goût de n'épargner personne. Ni ses personnages ni ses spectateurs. Comme eux, on termine la séance avec l'arrière-goût que tout reste à faire, mais que les choses peuvent changer.
Surfer sur la vague du succès surprise d'un premier film (Tropa de Elite fut numéro 1 du box-office brésilien à sa sortie) est toujours un pari risqué, surtout quand le premier film se suffit à lui-même, la scène de fin des aventures du BOPE ayant clôt la démonstration que voulait faire le réalisateur de façon particulièrement claire. Le pari est toutefois tout à fait réussi ici parce que les scénaristes ont eu l'intelligence de prendre un point de vue totalement différent pour éviter de se répéter: fini la vision du terrain, place à la vision politique. Et le film est brillant, Moura parvenant une fois de plus à être parfait dans son nouveau costume, et le propos restant particulièrement pertinent, troquant l'action et la réflexion sur le recours à la force pour les dérives politiciennes et la corruption qui minent le régime. La forme suit l'évolution du fond, le style documentaire étant remplacé par un format plus long-métrage plus consensuel qui, s'il est moins original et haletant, souligne bien mieux le propos que malgré la violence des Cartels, le sort des Favelas se décide avant tout dans les salons feutrés.
Le retour de la troupe d’élite, des policiers militaires brésiliens arborant un logo qui fait réfléchir plus d’un, y compris les caïds des faubourgs défavorisés. Le crâne mort est une méthode de persuasion dictatoriale tant décriés par les associations et organisations des droits de l’homme. Le raid prend d’assaut des zones difficiles où règne l’anarchie et la tyrannie, le désordre a besoin d’ordre de nettoyage effectué par cette force de police. Un épisode qui s’incline plus vers l’intrigue politique, la main mise du sytème étatique, une corruption pesante règne au sein de sa police, à proximité des favelas. Le début du milieu carcéral de la réalisation libère son scénario, tout le monde brésilien est malhonnête et ne fait plus qu’il en redemande aux américains. Quelques intègres sont fidèles à leurs principes indélébiles et implacables, malgré que l’unité ne soit pas épargnée par la pourriture gangrenée de l’intérieur, le colonel Nascimento reste droit dans ses bottes avec quelque différent de contrariété politique. Autant de violence dans ce pays populeux, la disparité des richesses est très importante, que l’on essaie de distinguer la fiction dans tout ça, réalisé avant « Robocop 2014 », l’ambiance de la mise en scène est reconnaissable et est de la science-fiction en comparaison. Les drames sont des formes de coup de poing et les meurtres commis par le même uniforme représente de la fragilité réelle. Une histoire écrite par d’ancien fonctionnaire de Police brésilienne ne peut laisser qu’une forte impression au sentiment d’injustice impunie dans cette société, la définition en scène de la guerre des polices dans le déroulement percutant sous couvert d’une action menée contre les trafiquants de drogue. Passionnante explication politique qui perdure toujours, la fracture sociale entre riche et pauvre continue a existé, la machine infernale fonctionne à merveille. Elle fait sortir des petits politiciens improvisés et tirent bien à profit la situation économique qui n’a de cesse de pourchasser sinistrement le Brésil, la tête du pouvoir de système démocratique lui laisse le champ libre.
Un chouia en dessous du 1er, mais quand même excellent!La scène d'intro dans la prison est nerveuse à souhait, pleine d'action. La suite l'est un peu moins, mais la réalisation est au top, et on suit tout ça avec beaucoup d’intérêt! Une réussite!
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas un Brésil de carte postale que nous propose José Padilha. Oubliez les images d’Épinal : le football, les plages de sable fin, les filles en bikini, le soleil, les cocktails. Rien de tout ça dans L'ennemi intérieur qui se veut encore plus politique que son grand frère. Le vrai problème, ce ne sont même pas les dealers. Eux, ne sont présentés que comme des gamins perdus. Ils s'ennuient. Comme personne ne leur laisse s'occuper de rien, on assiste à ces dérives. S'occuper du trafic de drogue. La véritable vermine est en costard-cravate. Elle travaille dans des bureaux situés dans des immeubles de grand standing dans les beaux quartiers. Ce sont les politiciens, ceux qui ont le pouvoir de décider, et qui ne sont uniquement préoccupés que par leur réélection. Une opération à mener ? Surtout pas. C'est le temps de la campagne électorale qui prime au détriment du bien-être des citoyens. Pour autant, ceux qui ne sont pas fans de joutes verbales, pas de panique. Les scènes d'action ultra-réalistes dans les favelas filmées caméra à l'épaule sont bien de la partie. Mais le constat reste accablant. Comme une hydre à plusieurs têtes, il suffit qu'on en coupe une pour que trois autres repoussent. Pessimiste, incontestablement, le film l'est. Il s'en dégage un fatalisme, une désespérance, une impuissance. Les politiciens, comme les trafiquants, ont cet instinct de survie. Même en prison, d'autres prendront le relais. Et rien ne changera véritablement. Constat implacable et le pauvre colonel Nascimento avec sa tête de chien battu n'a l'air que d'un pauvre phare au milieu de la mer.
Quand un film est très bon (ce qui est le cas de Troupe d’Élite), la tentation de faire une suite est souvent grande. Seulement voila, on est souvent déçu. C'est le cas ici, où la suite est assez largement inférieur à l'original. La faute à une histoire peut-être trop politisée et à des personnages fades et inhumains.
Le premier Tropa de elite (ours d'or lors de la berlinale 2008) avait divisé la critique lors de sa sortie dans les salles françaises. Pour des journaux comme le Monde et Positif, Tropa de elite était un film d'une rare crétinerie doublé d'un fond nauséeux que n'aurait pas renié le Charles Bronson de la grande époque. Selon Brazil et L'humanité, le film de Padilha n'était pas aussi manichéen que l'on pouvait le croire. La critique de Brazil allant même jusqu'à qualifier le film de magistral. Pour ma part, Tropa de elite 1 était la vraie adaptation live de Call Of Duty, un blockbuster tape à l'oeil qui misait sur la surenchère. J'avais quand même apprécié le film en dépit de l'hymne du "tout sécuritaire" proposé par le cinéaste. Véritable carton dans son pays natal, Tropa de elite voit sa suite débarquer deux ans plus tard. C'est la même équipe qui rempile pour foncer tête baissée dans les arcanes des magouilles gouvernementales. Beaucoup moins violent que le premier, Tropa de elite 2 oscille entre la trilogie des Jason Bourne et les films contestataires de Sidney Lumet. L'action est intégralement basée à Rio de Janeiro. Le héros du film et chef de la BOPE (une sorte de GIGN brésilien), découvre que la corruption gangrène toutes les administrations de la mégapole. Armé de sa vaillance et de son incorruptible esprit il va donner un coup de pied dans la fourmillière étatique. Beaucoup plus apaisé que dans le numéro un, José Padilha décrit admirablement le cancer qui ronge sa ville. La police agit comme une mafia, le gouverneur est complice d'une vingtaine de meurtres, les campagnes éléctorales sont sclérosées par la corruption, bref, c'est la bérézina dans l'administration. Heureusement, le héros du film ne peut gérer ces problèmes à lui tout seul (Charles Bronson pouvait le faire lui!). Le metteur en scène met en lumière l'autre côté de la carte postale. Réalisé avant les éléctions présidentielles, le film ne se contente pas d'aligner les scènes d'actions mais essaye de mettre le doigt sur un phénomène qui ronge les grandes villes brésiliennes depuis des décennies. Honnêtement, on est quand même très loin des films à dossiers de Lumet. Tropa de elite 2 n'arrive jamais à la cheville du Prince de New York. Le cinéaste parvient quand même à captiver le spectateur par une mise en scène fluide et nerveuse. Tropa de elite 2 tente de nous la faire à l'américaine tout en gardant sa spécificité. Les thèmes abordés sont propres au Brésil et c'est en cela que le film est intéressant. Pour tous les fans de Seu Jorge (ils sont des millions!), son rôle de gangsta ne dépasse pas les 5 minutes dans le film. Il vaut mieux voir La vie aquatique pour profiter du charisme du chanteur.
La digne suite de "Troupe d'élite". Cette fois-ci, la Bopé monte en puissance et s'attaque au système tout entier : Favelas, police corrompue et politiciens. Une très bonne mise en scène, des scènes d'action réalistes, beaucoup de décors et de personnages chacun avec une histoire et des explications qui ne laissent pas d'incompréhension sur ce qu'il se passe. Dommage que la caméra tremble pendant les scènes d'action. Mais à aucun moment, je ne me suis ennuyé.
"Vous reprendrez bien un peu de fascisme ?" "D'accord, mais juste par gourmandise !" Après un film immonde, retour au Brésil avec les flics les plus psychopathes de la planète avec une suite meilleure techniquement mais toujours aussi écœurante. Le BOPE a gagné en force. De nouvelles recrues, de nouvelles technologies et de nouveaux équipements pour mieux semer la mort dans les favelas de Rio. Mais lorsqu'une émeute dérape dans une prison causant de nombreux morts par la faute du BOPE, le colonel Nascimento est muté loin des combats pour un poste de bureau. Voyant d'abord cela comme un travail humiliant, Nascimento découvre qu'il peut quand même combattre le crime, mais au niveau politique... La réalisation n'a pas vraiment évolué: les prises de vues sont toujours aussi pauvres, la mise en scène n'est pas crédible, le cadrage pas toujours excellent et la caméra pratiquement que à l'épaule, faisant trembler l'image pendant presque tout le film. Presque car entre les deux films, il semblerait que l'existence du trépied soit parvenue aux oreilles de l'équipe technique du film et qu'elle ait décidé de l'utiliser (enfin !). Le scénario est lourd: bien qu'un peu plus intéressant que dans le premier, c'est toujours autant cliché, caricatural et réactionnaire. On a droit comme antagonistes des flics ripoux, des dealers ou des gauchistes, donc aucun changement scénaristique. De plus, c'est terriblement compliqué, et pour rien ! Des complots dans des complots, des sous-intrigues ridicules et des personnages secondaires inutiles. Les acteurs ne sont pas bons; les anciens ont l'air de sérieusement s'ennuyer et les nouveaux surjouent de façon hilarante. Les personnages sont toujours aussi mal écrits, avec des protagonistes détestables et des antagonistes dont on a envie de suivre les idées (je ne parle pas des dealers mais de ceux qui critiquent la BOPE). Les dialogues sont inconsistants et la voix-off toujours trop présente. La photographie est meilleure, la lumière est plus intelligente et les couleurs sont plus belles et moins agressives. Le montage quant à lui a aussi un peu évolué, les plans sont moins longs mais ça reste trop simple et sans originalité. Les décors sont moins beaux, les costumes caricaturaux et la musique beaucoup moins intéressante et présente. "Troupe d'élite : l'ennemi intérieur" est une mauvaise suite d'un mauvais film. Engagez, rengagez-vous qu'ils disaient...