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EricDebarnot
209 abonnés
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4,5
Publiée le 2 octobre 2016
Si le premier "Troupe d'élite" avait été une claque cinématographique indiscutable, l'un de ses grands intérêts était la mise en pleine lumière de l’ambiguïté fondamentale de la lutte armée contre le crime, selon la vieille équation que utiliser les armes du Mal contre le Mal revient à se pervertir (débat que la lutte contre le terrorisme réactualise d'ailleurs...). "Troupe d'élite : l'ennemi intérieur" est certainement beaucoup plus consensuel, et ne saurait être accusé de complicité avec la violence fasciste de la police, dans la mesure où l'ennemi est cette fois le système politique lui-même. Qui vit ou a vécu au Brésil sait que Padilha et ses scénaristes touchent l'une des grands vérités du "système" brésilien, et le film - indiscutablement plus "moral", donc moins perturbant aux yeux des spectateurs européens - doit être vigoureusement applaudi pour son audace (... même si, bien entendu, un film ne changera rien !). Bien entendu, cette vigueur de la politique-fiction, de la dénonciation lucide de la corruption mafieuse typique de Rio de Janeiro (mais pas limitée à Rio, les derniers plans surplombant Brasilia sont clairs à ce propos...), ne fonctionnerait pas aussi bien sans la vigueur de la mise en scène, à la fois sèche et explosive, et sans la complexité impressionnante du jeu de Wagner Moura, un grand acteur brésilien qui mérite une reconnaissance internationale. "Tropa de Elite 2" est un beau film politique, ainsi qu'un superbe thriller réaliste, qui réconciliera tout le monde, fans ou détracteurs du premier "Tropa de Elite".
Je me méfie des sequels. On y revient car on était impressionné par le premier et qu'on a peur qu'on ne soit déçu. Et souvent les suites sont faits car les studios veulent profiter du succès du premier, et sans raison crédible.
Je suis resté longtemps sans savoir qu’une suite avait été donnée à l’excellent "Troupe d’élite". Je craignais d’être déçu, mais j’ai été vite rassuré. Le sujet reste le même, mais le combat est lancé d’un autre endroit : depuis un bureau à la décoration anonyme, à la différence près que la lutte prend une tournure un peu plus… personnelle. Autant le premier épisode fut une véritable bombe tellement la narration en voix off (entre autres) avait su nous immerger dans cet éternel combat, autant ici "Troupe d’élite : l'ennemi intérieur" est un peu moins immersif. Pourtant, cette production dénonce encore une fois la corruption, cette fois dans les plus hautes instances politiques qui, finalement (et on s’en doutait), trouvent leur compte dans les divers trafics. Nous gardons le même casting, de la réalisation à la distribution, ce qui permet de nous remettre rapidement dans le bain, même après un délai assez long entre les 2 numéros du diptyque. Je félicite le courageux José Padilha de s’être retroussé les manches pour nous offrir une suite à la hauteur d’un premier épisode, lequel était plus choc, plus trash. Il est presque arrivé au même niveau, mais on peut dire qu’il a su relever le défi. Chapeau bas, ce n’était pas facile, surtout sur un sujet aussi sensible. Mention spéciale à Sandro Rocha qui a donné une excellente réplique à Wagner Moura. Au final, en plus de l’histoire contée par le scénario, on retiendra aussi la performance de ces deux acteurs, promus véritables monstres sacrés de cet épisode.
Plus politisé que le premier,on rentre dans les problèmes intérieur de corruption et magouille au Brésil.C'est intéressant et courageux de la part du réalisateur! 3,5/5
Après une prise d'otages dans un pénitencier de Rio qui tourne au vinaigre, le chef du BOPE (équivalent brésilien du GIGN) est muté dans l'administration. Il va alors tenter de lutter contre le crime depuis son nouveau poste, sans se rendre compte que les trafiquants qu'il expulse sont remplacés par une mafia policière. Ce deuxième "Tropa de Elite" monte d'un cran en terme de dénonciation. Le premier film se centrait sur les dealers et les rackets locaux de policiers ripoux. Cette suite pointe du doigt les politiciens électoralistes corrompus à haut niveau, et les rackets organisés par une armée d'officiers violents. Un fond politique assez fort, contenu dans un film qui évite le piège du pamphlet fasciste (il aurait été facile de tourner en ridicule les activistes de gauche et de glorifier les membres du BOPE), et montre la difficulté à combattre la corruption. José Padilha maîtrise donc son sujet, nous livre un film tourné en caméra à l'épaule, aux quelques séquences d'action efficaces, et à l'intrigue intéressante (et tristement proche de réalité). Les interprètes sont par ailleurs solides, notamment Wagner Moura, poignant dans le rôle principal. Un drame musclé.
Au vu du titre, je m'attendais a un film d'action 'classique', voir une série B, mais au lieu de ca, j'ai pris une véritable claque, ce film est vraiment une excellente surprise. Il serait vraiment réducteur de le classer dans les films d'action:
José Padilha nous signe là un coup de maître, en dépeignant un portrait au vitriol de la société moderne brésilienne. Tout y passe: spoiler: des caïds des favelas aux politiciens verreux, en passant par les ripoux qui gangrennent la police militaire . Non content de nous livrer une réalisation sans fioritures, efficace et globalement bien maîtrisée, Les acteurs de J. Padilha y sont très convainquants (y compris les seconds rôles) et parviennent à faire oublier les quelques defauts de doublage. D'autant plus qu'ils sont au service d'un scénario plutôt riche, et très réaliste, tout en évitant assez bien les clichés et les pièges auquels ont peut s'attendre dans ce genre de films.
On ressort de ce film impressionnant avec la sensation spoiler: d'avoir plongé dans la terrifiante réalité d'une société gangrennée au plus haut niveau, sans pour autant sombrer dans la noirceur totale .
Je partage l'avis de certains Cinephiles qui ont fait justement remarquer que le réalisme de ce film fait froid dans le dos, et on ne peut s'empecher de penser que J. Padilha y depeint là sa réalité, prétextant la fiction pour se couvrir.
Un film à voir absolument, Le meilleur film brésilien qu'il m'ai été donné de voir a ce jour.
Après une vue au sol dans le premier film, notre héros n'a plus qu'à rentrer dans les hautes sphères du pouvoir pour comprendre pourquoi il n'est pas si facile d'endiguer la corruption. Encore une fois, un film réussi, bien que moins porter sur l'action dans les favelas même. Mais toujours aussi efficace.
Dans un style visuel similaire, le réalisateur José Padilha revient avec une suite directe de son grand succès, et élargit le champ de vision du spectateur sur le sujet des favelas en s'attaquant à la corruption institutionnelle : si l'absence ambiguë de morale des policiers dans le premier épisode pouvaient laisser un doute sur l'interprétation générale à en tirer, Tropa de Elita 2 remet les pendules à l'heures en remontant à l'origine d'un système gangrené, à l'image de son redoutable final. Les politiciens en prennent pour leur grade, et bien que la narration soit parfois un peu poussive, la caractère réaliste du récit renforce la puissance de la charge. Le film n'a pas à rougir face à son prédécesseur, bien au contraire !
J'avais pas du tout aimé le 1er d'ailleurs faudra que je le regarde à nouveau car celui là est vraiment pas mal, l'histoire est plus intéressante que la banlieue et un peu moins déjà vu. Le coté réaliste est toujours présent et les acteurs sont très bons.
Un bon film même si j'ai eu un peu de mal a identifier les personnages au début. Très réaliste au point de se demander si il ne s'inspire pas fortement de faits réels.
Vraiment excellent ! Du réalisme avec un scenario tellement riche, complexe et bien ficelé qu'il ne peut qu'être réel ! Je n'ai pas vu le premier, mais je vais combler cette lacune !
Très bon film. Un peu long peut être à accrocher mais très profond. On se demande vraiment à la fin si ce n'est pas la réalité et qu'il est prétendu être une fiction pour ce couvrir. Ce film fait vraiment réfléchir et on aimerai en voir d'autres sur la relation pouvoir et politique pour d'autres pays, qui soit aussi bien réalisé