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    Fruit défendu
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    2,9
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    5 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 septembre 2012
    Sûrement un peu tard pour vous dire ce que j'ai pensé de ce film vu en tout début d'année 2012. Mais il n'est jamais trop tard !
    Autant être direct : j'ai beaucoup aimé ce film. J'ai apprécié le cheminement des deux adolescentes d'abord dans leur environnement puis à l'extérieur de leur communauté, dans le monde. Sans cesse, la religion se rappelle à elles et finalement celle qui semblait la plus motivée pour briser ses liens revient au bercail. Quant à l'autre .... Chacune a son parcours et surtout celui ci se façonne aussi grâce à l'autre. Leurs vies sont imbriquées, en quelque sorte.
    Quant à la réalisation, j'ai beaucoup aimé certaines scènes dont celle où Raakel et son ami frolent leurs bras, leurs visages. Cette scène est là est d'une très grande sensualité et les mots employés sont très évocateurs.
    Oui, je sais bien que vous allez ramer pour voir ce film, alors que nous arrivons à l'automne 2012 mais je vous propose une chose : mettez-vous à l'anglais si vous ne le connaissez pas déjà et achetez le DVD du film en édition finnoise avec sous titrage en anglais (facilement trouvable). J'ai d'ailleurs attendu un peu la sortie en édition française - en vain- . L'idée vous paraitra un peu folle mais c'est ce que j'ai fait pour faire découvrir le film à mon épouse. Et comme moi, elle l'a beaucoup aimé !
    Foncez !!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 janvier 2012
    N'EST PAS CROQUE QUI CROQUERA : On ne peut pas dire que la base scénaristique de ce « Fruit Défendu » fasse dans la subtilité : Deux jeunes filles appartenant au mouvement religieux læstadien ( particulièrement conservateur et appliquant les préceptes bibliques à la règle, c'est-à-dire tout à fait stupidement, interdisant ainsi l'alcool, la drogue, le rapport charnel avant le mariage, serait-ce le moindre baiser, si pur fut-il ) décident de partir s'imprégner de l'atmosphère de la capitale, Helsinki, et d'y découvrir, d'y expérimenter ce qu'elles ignorent totalement : le monde... Ainsi, dans leurs pérégrinations citadines, elles vont tantôt être séduites par l'agitation et les tentations modernes de la ville et tantôt parfaitement rebutées, choquées et troublées jusqu'au plus profond de leur foi. C'est ici d'ailleurs le caractère marquant des personnages et du film en lui-même : la foi est présente partout, dans chacun de leurs gestes et même lorsqu'elles tentent de passer outre pour jouir, simplement jouir d'un plaisir simple ( un peu d'alcool, un baiser ), celle ci se rappelle à elles de manière subite et toujours assez puissante pour susciter la culpabilité de l'être croyant qu'elles sont. Pourtant à mesure que leur séjour avance c'est leur émancipation qui augmente : elles comprennent, lentement, ce que le monde peut leur offrir de joie, de plaisir, de jouissance, de douleur également et de peur qu'il n'est pas simple de surmonter lorsque l'on a été élevé dans un cocon conservateur présentant les autres comme des blasphémateurs destinés aux flammes des enfers... C'est ainsi dans un rapport pureté/pêché que tout le film s'établit ; ou est la faiblesse ? Du côté des pêcheurs ou du côté des super-héros croyant-pratiquant qui ne s'offrent aucun plaisir. Certes la réponse peut paraitre simple et pourtant rarement le réalisateur ne prend de position claire, laissant toujours trainer une ambiguïté assez dérangeante, c'est parfois la vulgarité de cette modernité qui est fustigée et parfois le conformisme nauséeux et polis du mouvement religieux si bien qu'il parait difficile de parler de dénonciation et que le terme "pointer du doigt" semble davantage approprié. Car c'est bien là ce que « Fruit Défendu » à la prétention de faire : présenter un mouvement religieux, qui il faut l'avouer, se démonte lui-même tant il est anachronique et peu à même de répondre au réalité d'un univers toujours plus en mouvement et parallèlement nous entrainer dans cette exploration de la vie que les jeunes filles construisent, tentant de trouver des vérités qui finalement viendront à elles, brutales, violentes et d'une beauté saisissante... Donc si, comme je l'ai dit au début le scénario n'est pas bien original, le traitement du sujet n'en demeure pas moins subtil aussi bien fondamentalement que formellement ; quelques scènes faisant preuve d'une grande intelligence et liberté dans la réflexion qu'elles suscitent et proposent pareil à un choix impossible entre la morne prairie et la somptueuse décharge.
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 janvier 2012
    Plus de bas que de haut dans ce pauvre petit film.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2011
    35 ans, 4 longs-métrage à son actif, dont deux primés dans des festivals internationaux (Very cold Trip, La maison des papillons noirs), Dome Karukoski est le cinéaste nordique qui monte. Très loin de l'univers de son compatriote Kaurismäki, son style est assez difficile à définir, déterminé qu'il est à se renouveler constamment. Fruit défendu, sans être totalement raté, est le plus décevant de ses films. Le sujet : deux jeunes femmes, adeptes du læstadianisme, et vivant dans une communauté fermée; aux nombreux interdits, découvrant le monde du dehors, est assez casse-gueule. A ménager le chèvre et le chou, c'est à dire à ne pas vouloir jeter l'anathème sur cette religion hyper conservatrice, tout en montrant quand même son aspect de presque secte, Karukoski marche sur des oeufs et se révèle plutôt timide. Le chemin est relativement balisé dans le sens où l'on sait pertinemment que les deux jeunes filles opteront pour des chemins différents. Leur complicité, incarnée dans une double interprétation parfaite, donne à Fruit défendu ses scènes les plus touchantes, quand elles sont tour à tour en perdition dans leur vie, entre leurs croyances et les tentations du monde.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 décembre 2011
    On pensait avoir fait dans le cinéma le tour des religions sectaires, mais preuve est qu’il en reste toujours, et cette fois ci c’est au tour du læstadianisme de nous être révélé (un mouvement luthérien), tout du moins dans les grandes lignes, lors d’une courte partie introductive. En effet, point de jugement ici, pas de réel choix de position, juste un constat, mais surtout une simple expérience cinématographique où de jeunes brebis, deux jeunes femmes aux caractères disparates, se retrouvent lâchées à la ville, le temps d’un été, afin de voir comment est la vie en dehors des campagnes reculées. Commençant comme un jeu où chacune d’elles va danser avec le Diable, c’est également la mise à l’épreuve de leur foi, mais aussi la révélation de leur nature profonde.
    Dome Karukoski, le réalisateur, dirige son œuvre de façon intelligente, ne manquant jamais de pudeur (malgré de brèves scènes sulfureuses qui sont vites interrompues), et tente de nous servir tout cela de façon crédible, s’intéressant à la psychologie de ses personnages, qui au-delà du simple trip découverte va jusqu’à imposer un duo de romances délicates dans un univers citadin morose. Oui, même si l’auteur a d’abord réalisé son film suite à une rencontre avec une læstadianiste qui s’en était extirpée (qui semble être Eeva, une jeune femme « perdue », selon les siens — son nom est d’ailleurs emblématique, tout comme pour Maria, mais également d’autres codes comme l’instant de la délectation au cidre, remettant en scène le péché originel), a lui aussi un soucis avec la ville, ce qu’il mettra en avant dans de nombreuses scènes; non pas qu’il ne l’aime pas, mais seulement il considère que si l’on y est étranger il est facile de glisser sur de mauvaises pentes, que ce soit l’alcool, la drogue, voire bien pire…


    Bref, Fruit défendu est une œuvre profonde, intrigante et originale, nous poussant à nous interroger sur ce qu’est le péché, que ça soit selon un groupe religieux ou selon le point de vue de monsieur tout le monde.
    Visuellement sublime, soutenu par une bande-son qui l’est tout autant, et profitant de nombreux instants pour faire des clins d’œil au cinéma, on a en face de nous un réel produit de qualité Finlandais, et le summum sera atteint avec une scène mêlant avec grâce érotisme et romantisme, où aucun des deux partenaires ne se touche.
    Il arrive certes tardivement, mais c’est grâce au récent succès de Karukoski et son Very Cold Trip que la pellicule a enfin pu atteindre nos rives, une aubaine.
    Pour conclure, si les films de mœurs vous intéressent, vous aurez toutes les raisons de croquer dans la pomme et de vous laisser entrainer par cette face cachée de la Finlande. Les plus allergiques aux films religieux pourront toujours se laisser tenter, l’ensemble étant davantage l’étude du comportement de personnes restées cloîtrées dans la campagne plutôt que le procès d’un mouvement dogmatique.
    Mention spéciale pour Marjut Maristo, beauté blonde typiquement nordique, allant de froide à chaleureuse de façon assez étonnante, absorbant majestueusement son personnage, et que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
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