Reza Serkanian a réalisé, en 2004, un documentaire intitulé Ceux qui mangent le bois, centré sur le Gabon, qui lui avait déjà permis de se confronter à une société de rites.
Reza Serkanian a fait le choix de mêler la fiction et le documentaire dans la seconde partie du film. En effet, Noces éphémères commence dans une ambiance très traditionnelle, très posée, avec une mise en scène assez statique et esthétique, puis, petit à petit, les personnages s’ouvrent sur l’extérieur, sur la société. C'est à ce moment que le réalisateur intègre des images documentaires.
Avec Noces éphémères, Reza Serkanian voulait expliquer les origines des comportements actuels dans la société iranienne, et aussi poser des questions liées à l'apprentissage des rites traditionnels. Le film montre deux exemples d’une même génération : deux filles, dont l’une est restée dans la tradition, et l’autre a vécu autre chose. Cela a profondément changé leur regard sur la vie et sur le monde.
Noces éphémères est un film qui s'interroge sur le poids des traditions avec des personnages qui sont obligés de faire avec, en apprenant à les utiliser, mais aussi à les dépasser "pour passer entre les mailles" selon Reza Serkanian. Le personnage n'apparait donc pas comme une victime de ces traditions, mais comme quelqu'un d'intelligent qui peut se faire comprendre en les détournant implicitement.
Les relations avec l'Iran étaient extrêmement fragiles. D'ailleurs, Noces éphémères fut retiré de la sélection de l'Acid au festival de Cannes 2010, dans le but de préserver de bons rapports financiers avec le pays : "Il y avait un écart important entre la version du film que l’Iran souhaitait et celle que je voulais", explique le réalisateur.
C'est en 2006 que Reza Serkanian, réalisateur franco-iranien, entreprit de réaliser un long-métrage dans son pays d'origine portant le nom de Noces éphémères.
Le tournage de Noces éphémères a été très chaotique à cause des émeutes révolutionnaires de Juin 2009, contraignant la production du film à s'arrêter. Mais malgré la tourmente politique et la pression iranienne, le tournage a repris fin 2009. Le réalisateur Reza Serkanian a ensuite dû jongler entre autorisations et interdictions pour aller jusqu'au bout du projet.