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vinetodelveccio
68 abonnés
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4,0
Publiée le 27 août 2014
Un film superbe, tout en légèreté et en subtilité qui ravit par l'innocence de son propos et la justesse du contexte historique. Wang Xiaoshuai nous offre un témoignage rare d'une époque terrible de la Chine du 20ème siècle. On admire tout d'abord la crédibilité des décors et la pureté des personnages et on se dit vite qu'on a la chance d'avoir enfin une représentation fidèle de la Révolution Culturelle. Cette époque sera le fil rouge de l'histoire, toujours en sous-entendu, mais avec des implications bien concrètes dans la vie du jeune héros. Et c'est là, la vraie beauté du film : cet enfant sera notre guide dans cette aventure singulière. Toujours à travers ses yeux on sera donc témoin de la perte de l'innocence, de l'éveil à la sexualité des histoires d'amitié..., termes universels qui rappellent un brin les 400 coups. Le tout est fait avec beaucoup de douceur et de façon bienveillante. Les acteurs sont tous excellents et on passe donc un très beau moment.
Peut-être long à démarrer, mais la deuxième partie du film rattrape ce défaut. Intéressant de voir du point de vue d'enfants la fin d'un cycle en Chine. C'est très bien joué, et c'est filmé avec soin. A voir
Wang Xiaoshuai est un des réalisateurs les plus intéressants dans ce qu'on appelle la 6ème génération des réalisateurs de la Chine continentale, la génération qui réunit les réalisateurs qui ont débuté après les manifestations de la place Tian'anmen. Des films comme "So Close To Paradise", "Beijing Bicycle", "Shanghai Dreams" et "Une famille chinoise" lui ont permis de s'assurer une belle réputation dans notre pays et il est tout simplement dommage que "Chongqing Blues", présenté en compétition à Cannes 2010, ait été injustement rejeté par la critique française et ne soit jamais sorti sur nos écrans : c'était peut-être son meilleur film ! En tout cas, bien meilleur que "11 fleurs". Ce film, première coproduction officielle franco-chinoise, partait pourtant sur une bonne idée. En effet, Wang Xiaoshuai est allé rechercher des souvenirs de jeunesse pour donner une vision de la révolution culturelle au travers le regard d'un garçon de 11 ans. Malheureusement, il s'est trop attardé sur des histoires de jeunes adolescents masculins, des histoires qu'on a déjà vu 100 fois au cinéma, dans plein de pays différents et qui, oh surprise, sont partout de la même eau. Intéressant d'un point de vue documentaire, "11 fleurs" est globalement décevant à l'aune des précédents films de Wang Xiaoshuai.
S'inscrivant dans la longue lignée des films tournant autour de la Révolution culturelle, "11 fleurs" présente des qualités assez proches de celles d'un "Balzac et la petite tailleuse chinoise" à savoir 1) l'intrigue et 2) l'esthétique. Plus poussif toutefois que son illustre prédécesseur, "11 fleurs" se veut également plus austère et mélancolique, quitte à lasser plus rapidement le spectateur occidental.
Tous les ingrédients d'un grand film : l'exotisme, l'enfance, le drame. Voilà une histoire intéressante qui nous parle de la Chine au milieu des années 70, d'enfants, des luttes politiques dans la dictature sournoise du maoïsme, avec en sourdine le sans doute cruel souvenir de la campagne des 100 fleurs. Bien sûr, tout n'est pas dit très clairement dans ce film chinois, mais on n'a quand même pas l'habitude d'autant de franchise. On comprend à demi mot le malheur d'être né là-bas, à ce moment là. Filmé à hauteur d'enfant, "11 fleurs" exprime avec fraicheur la rigueur de ce monde de pauvreté et de presque misère. La qualité technique de ce film est au plus haut niveau, bien qu'archi-classique. Alors, au final, qu'est-ce qui cloche, qu'est-ce qui nous fait piquer du nez au fond de notre fauteuil? Peut-être un rythme lent et ratiocinant, une trop grande pudeur dans le propos?
Très beau film servi par un excellent casting, notamment la bande de gamins que Wang Xiaoshuaï a dirigée à la perfection. Sur fond de révolution culturelle opposant les Intellectuels et les Gardes rouges, nous suivons le petit Wang Han qui va se faire voler sa belle chemise par un fugitif blessé. Ca parait assez banal comme histoire mais le scénario est très bien écrit pour enrichir ce simple bouleversement et on s’attarde surtout sur les interactions de ce petit bonhomme avec ses copains et sa famille. Car le contexte est là. Il vit dans une famille pauvre où les tickets d’achat de vêtement ne lui en permettent des neufs qu’une fois l’an. L’école requiert beaucoup de discipline autant que sa mère qui est très sévère et autoritaire. Il n’y a qu’avec son père que la tension s’apaise quand il l’emmène sur son vélo où faire des dessins dans la montagne. De très jolis plans aussi bien de la nature que du village. A noter la participation française sur ce film qui se ressent notamment dans la séquence des chants avec l’accordéon…
Une petite ville isolée dans la campagne. Un quotidien apparemment heureux, en tout cas innocent, mais où de petites dissonances assombrissent progressivement le vécu d'un enfant. Un cadavre, l'inquiétude révélée des parents, les larmes d'un voisin, la pression des autorités. La naïveté de l'enfance va soudainement s'éteindre et basculer dans le monde sans innocence d'un régime qui broie ce qui n'est pas dans le rang. Le réalisateur raconte une histoire qui parait fragmentée, parfois difficile à suivre, tout simplement car le récit qui l'on suit est celui perçu par l'enfant. Jusqu'à la fin, où tout prend son sens. La tristesse marquée sur les visages des parents, des voisins est comprise. Le dernier plan du film, terrible, bouscule le héros et par écho le spectateur. Finit de jouer, voici l'âge de la sombre réalité. Très, très bon film.
Il faut être honnête, le cinéma chinois (du mois celui qualifié d'art et essai qui arrive chez nous) est souvent chiant. La faute à un rythme lent et un scénario souvent creux. Et si le film s'en sort plutôt bien coté scénario, étoffant l'histoire de cette révolution culturelle qui a traversé le pays dans les années 70, il reste un peu long pour l'histoire intimiste qu'il raconte. Reste un portrait de la Chine de l'époque plutôt agréable à découvrir, et des acteurs convainquant.
L’histoire de cet enfant est belle et touchante. Observation des choses, tel un bouquet, un paysage sauvage, ou la reproduction d’un tableau d’un peintre impressionniste, interdit sous le régime qui règne alors en Chine. Une chemise blanche tâchée de sang et la fin de l’innocence. Le récit aurait mérité de sortir du cadre quelque peu rigide d’une réalisation trop conventionnelle Petit bémol qui ne m’a pas privé du plaisir éprouvé pendant la découverte de ce film. http://cinealain.over-blog.com/article-11-fleurs-104940140.html
11 fleurs, ce sont les 11 printemps du petit bonhomme du film de Wang Xiaoshuai (Beijing Bicycle, Une famille chinoise), inséparable de ses trois copains d'école, dans un récit initiatique, avec perte d'innocence, au moment même où la révolution culturelle vit ses derniers mois, en 1975, un an avant la mort de Mao. Ce récit très truffaldien des émois et étonnements de l'enfance devant la cruauté du monde adulte est singulièrement attachant, de par sa simplicité et sa belle sensibilité. Pour autant, 11 fleurs manque un peu d'étoffe et de substance, ne parvenant pas à se hisser au-dessus de sa condition d'oeuvre sympathique et agréable, rehaussée par la beauté de la nature chinoise. La mise en scène manque d'ampleur, très propre et quasi occidentale, serait-ce un effet pervers de la co-production avec la France. En un sens, alors que son cadre historique devrait affirmer le contraire, il s'agit de l'oeuvre la moins chinoise de Wang, sur le plan formel, en tous cas. Un film de facture trop sage pour espérer faire mieux que nous charmer. Sans nous chavirer.
1974. La Révolution culturelle s’épuise dans un dernier souffle, mais nul ne le sait encore. Fils d’un petit comédien et d’une prolétaire, Wang Han, 11 ans, réside dans une communauté ouvrière de la Chine profonde. Quinze ans plus tôt, au même endroit, il n’y avait rien. Mais, désireuse d’enclaver dans le territoire ses ressources industrielles, le régime de Pékin voulut que des millions de Chinois aillent se perdre dans les montagnes et s’y établir, avec un bout de leur usine sur le dos, démantelée à la ville et rebâtie aux champs. L’objectif de Mao était de rendre inaccessible les complexes industriels et militaires en les éloignant des côtes ; la peur de la menace soviétiques. Ca c’est pour la Grande Histoire. Pour la petite histoire, on suit un enfant de 11 ans qui va perdre son innocence et beaucoup grandir durant ces 2 heures de film. Ce récit est simple et sans artifice. Les jeux d’enfants, l’incompréhension du monde des adultes par les enfants, les premiers émois amoureux : tout cela est bien retranscrit, mais ce n’est pas nouveau et çà ne fait pas un film. Heureusement reste la beauté des images autour de ce village de montagne luxuriant. Pour tout dire, j’ai eu du mal à accrocher à un récit inégal et convenu. En plus, on apprend peu de choses sur la révolution culturelle de 1975 : décevant.
Chine, 1974. Le petit Wang Han mène une existence tout ce qu’il y a de plus ordinaire dans un pays où prône le communisme. Entouré de son père artiste, de sa mère ouvrière et de ses amis, les jours passent tranquillement pour le garçon, jusqu’à sa rencontre avec un meurtrier qui va le mettre dans une situation complexe. Les jeunes acteurs sont tous talentueux et insufflent beaucoup de vie à leurs personnages. Ce qui est surtout intéressant, c’est la façon dont l’amitié est présentée. Infaillible et résistante à toute épreuve. Une bouffée d’air frais dans un contexte politique trouble. La bande de garnements rappelle par moments la bande à Kenji dans le manga « 20th century boys », pour mon plus grand bonheur ! Du côté des adultes, c’est surtout Jing-chun Wang qui tire son épingle du jeu. Un père sensible, aimant et très juste. « 11 fleurs » est magnifique, plus par sa mise en scène et le choix des décors que pour son propos. En effet, si l’envie de faire ses valises pour la Chine rurale m’a encore assailli, j’ai trouvé que le film présentait bien trop de longueurs et de passages dispensables. Certains moments sont beaux, certains sont drôles, d’autres touchants. Des instants qui ne représentent pas la majorité de l’œuvre malheureusement.
Ce film chinois plutot curieux, car il est produit par la france, (en général ces interférences dans le cinéma d'autres pays ne présagent rien de bon), présente deux parties, l'une plus intéressante que l'autre, ( la seconde), après la rencontre du jeune garçon avec un bandit....Le film malicieusement est aussi l'histoire d'une chemise, de son symbole culturel et politique....Au spectateur d'interpréter.....La première partie, plus européenne, est un peu un regard de tendresse sur les jeux de l'enfance, naive et insouciante....La deuxième partie, plus politique nous parle de cette chine de l'année 1976, de la rivalité entre les blancs et les rouges...Elle contient dans le jeu des enfants pas mal d'humour si l'on écoute leurs propos, leurs analyses sur le monde des adultes...Elle est aussi plus visuelle tet plus ancrée dans l'émotion.et dans un scénario plus adulte....Je dois avouer que si le film comporte quelques lenteurs au début, il parvient à régaler sur la longueur, si l'on a l'oeil affuté et l'oreille attentive....Je conseille.....