Avis sur Moonrise Kingdom

Pour sa septième réalisation, l'éternel enfant rêveur qu'est Wes Anderson nous entraîne dans une folle aventure où, comme à son habitude, l'imaginaire le plus délirant se trouve là pour dynamiter la réalité la plus dure. Moonrise Kingdom, qui d'ailleurs ouvrait le Festival de Cannes il y a un an presque jour pour jour, est une fable ultra-colorée et lyrique où des Bonnie and Clyde en culotte courte décident de s'émanciper du diktat du monde adulte pour aller vivre leur passion, libres et loin. Bien entendu, leur escapade impromptue aura des répercussions directes et irréversibles sur le monde qui les entoure et les opprime. Telle une marmite fumante, la mise en scène du très créatif Anderson bouillonne d'idées visuelles et narratives ; et ses deux jeunes acteurs totalement inconnus, Kara Hayward et Jared Gilman, ne devraient pas le rester longtemps tant ils éclipsent avec un aura de professionnels confirmés les grandes stars présentes au casting. Même si il s'axe parfois bien plus sur le forme que sur la fond, ce véritable petit bijou de fraîcheur confirme un véritable auteur en la personne de son réalisateur, aux confins des univers de Mark Twain et Jacques Tati. Prenez donc vos cartes, boussoles et paquetages, et préparez-vous à embarquer dans une fuite à travers-champ pour réveiller l'âme d'enfant épris de liberté qui sommeille en chacun de vous.
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"Moonrise Kingdom" oublie l'essentiel, l'émotion !!! Certes l'univers décalé et esthétisant qui est ici un parti-pris, finit par fagociter complètement le film et les personnages en devenant un carcan fort pesant à la longue !
Tout est dans la même veine, sur le même ton sans que rien de magique ne vienne secouer l'ensemble ! Les têtes des personnages, les décors, le rythme, les dialogues, la musique... sont à l'unisson et le tout devient lassant et ennuyeux ! Cette originalité désuète ne trouve jamais sa véritable justification comme si Wes Anderson s'était tellement attaché à la forme, au soin des détails, à l'aspect de ces "personnages marionnettes" à la mine figée, qu'il en oublie la petite étincelle, l'humour et l'émotion ! Cet univers en devient vite étouffant pour aboutir sur un effet de style au fond complètement vain... On aurait envie de folie, d'air frais, de soleil et de rires pour contre balancer cette fade ambiance sixties beaucoup trop lisse et monotone ! Cette comédie avait tout le terreau nécessaire pour bien fonctionner mais Wes Anderson n'y a planté que de l'artificiel en un jardin triste, bien trop sage et appliqué...

" Moonrise Kingdom " est un film original et assez étonnant, Wes Anderson a su maîtrisé les décors, la bande son et l'histoire. Je n'ai pas trop accroché malgré un bon casting et des personnages attachants, cette oeuvre m'a pas séduit car cela est trop enfantin. Dommage !

Ah ça ! Il n'y a pas à dire : quand un film est le produit d'un artiste vraiment singulier ça se ressent tout de suite. Après avoir vu ce "Moonrise Kingdom", le reste de la production de cette année me paraît soudainement bien banal et sans âme. Voila un auteur qui sait planter son univers, explorer l’humain au-delà des conventions habituelles, et surtout raconter une histoire avec une légèreté incroyable. C'est qu'en plus, contrairement à d'autres auteurs qui recyclent en permanence leur fond de tiroir au point de nous dégoûter de leur univers – je ne citerais pas de nom par pudeur (...mais disons pour indice que l'un d'entre eux vient justement de sortir un film la semaine précédente avec Johnny Depp comme victime) – la force de Wes Anderson vient du fait qu'il sait faire de chacun de ses films une entité unique clairement distincte de ses autres œuvres. Certes, dès les cinq premières minutes, on retrouve ces couleurs, ces personnages à part, et ces habitudes de tournage qui font désormais la patte de l'artiste, mais cependant l'univers exploré et le chemin emprunté est toujours aussi riche de détails et de surprises. Alors certes, ceux qui sont allergiques à Wes Anderson risquent une fois de plus de rester sur la touche. Les autres par contre, devraient s'y retrouver sans sourciller. Pour ma part en tout cas, ce "Moonrise Kingdom" a été un grand moment de découverte, de plaisir et de rire. Pour le moment, j'ai même aucune hésitation à le déclarer meilleur film de cette année. Vous comprendrez donc que je ne peux que vous inciter – vous obliger même ! – à aller voir ce rayon de lumière au milieu du brouillard ambiant...

Pour son septième long-métrage « Moonrise Kindom », Wes Anderson nous emmène sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre durant l’été 1965 pour y suivre deux amoureux de douze ans qui concluent un pacte et s’enfuient ensemble, mais alors qu’ils filent le parfait amour, tout le monde se mobilise pour les retrouver. C’est une très bonne et agréable surprise que nous livre le réalisateur Américain. Il adapte le scénario de Roman Coppola de très belle manière, avec notamment une belle mise en scène et une réalisation comme souvent avec lui inventive et originale, notamment dans ses plans, souvent superbe. Tout comme la reconstitution, les décors, les costumes et les paysages. Anderson a le sens du détail et dans chaque plan on peut trouver de superbes trouvailles plus ou moins visible. Puis il filme un excellent récit, une histoire d’amour jamais mièvre entre deux (pré) adolescent et à l’image des personnages, très bien écrite, attachante et charmante. D’ailleurs les deux jeunes comédiens sont bien à leurs aises, ils campent superbement deux rôles plutôt difficiles et arrivent à être crédible (comme les autres jeunes, aux rôles plus secondaires). Tout comme le reste du casting, plutôt étoilés où l’on trouve Bill Murray, Bruce Willis ou encore Edward Norton et ils sont tous impeccable et ont l’air visiblement content d’être de la partie. Wes Anderson n’oublie pas quelques touches d’humours notamment à travers des dialogues intelligents ainsi qu’un parfum charmant et nostalgique régnant tout le long du film. Une très agréable surprise et une belle histoire, superbement réalisé de manière inventive, très bien interprété et écrit.

Une très belle histoire d'amour, une photographie juste magnifique, des acteurs exceptionnels une musique superbe et une réalisation intéressante. L'émotion est omniprésente, et je dois l'avouer, mais fais pleurer plusieurs fois :'). Mais malheureusement, certaines scènes inutiles (le mort du chien ???!), et des longueurs empêche le film d'être un chef d'œuvre. Mais sa ne l'empêche pas d'être un excellent film a découvrir très vite pour tous les adeptes de poésie. Je suis conquis. Du grand Wes Anderson

Une excellente réalisation de Wes Anderson, un cinéaste débordant d'élégance et de créativité. Il nous gratifie d'une photographie magnifique et de très jolis décors naturels. Son Scénario, coécrit avec Roman Coppola, nous conte une merveilleuse histoire d'amours adolescentes dans leur univers particulier, mixant habilement humour, charme, tendresse, poésie et fantastique. L'histoire haletante débordante de folles péripéties, est soutenue par une superbe musique d'Alexandre Desplat et par de jeunes acteurs exceptionnels.

Une comédie dramatique qui nous ramène directement en enfance et dans laquelle on retrouve l'univers décalé de Wes Anderson. La mise en scène est atypique et les personnages sont charismatiques. L'ensemble est tendre, léger et drôle et l'on ne s’ennuie pas ! Cependant, on retient surtout la qualité graphique du film plutôt que les tenants et les aboutissants du scénario. Un vrai petit bonbon rétro et nostalgique !

Humour dècalè, personnages totalement farfelus, invention visuelle dèbridèe: tout l'univers de Wes Anderson est rèsumè dans "Moonrise Kingdom" où ces oeuvres sont dèsormais un genre en soi! Une oeuvre poètique et parfois nostalgique auquel il manque cependant un petit quelque chose pour en faire un grand film: le grain de folie et une certaine innocence! Prèsentè en ouverture au Festival de Cannes 2012, le film d'Anderson reste constamment inclassable et toujours imprèvisible! Mais permet surtout l'èmergence de la jeune Kara Hayward, une actrice formidable sur laquelle il faudra compter dèsormais! Quelques petites longueurs mais dans son ensemble, il y a un savant mèlange d'originalitè, d'aventures et de poèsie, qui vaut le dèplacement! On aime ou on deteste! Mais un grand professionnalisme à tous les niveaux techniques de la rèalisation d'Anderson...

Je ne suis pas un inconditionnel de Wes Anderson, bien souvent il m'ennuie au bout d'un moment avec ses films que je trouve vraiment trop lent (je pense à À bord du Darjeeling Limited ou à la vie aquatique), mais il y avait toujours quelque chose qui me faisait apprécier malgré tout. Mais bon depuis j'ai vu des films qui m'ont plus plu comme Rushmore ou bien la famille Tenenbaum et bien entendu Fantastic Mr. Fox qui est son film que je préfère parce que très rapide, mais tout en gardant des vrais beaux moments de poésie.
Et je dois dire que là Moonrise Kingdom j'ai trouvé ça encore mieux. En fait ça a le goût des souvenirs de vacances d'été. Et c'est ça qui est fort, avec un peu d'amitié, un peu d'amour, d'aventure, de tristesse, de nostalgie, de rires, de larmes et j'en passe. Réussir à mettre tout ça dans un seul film c'est quand même super classe, mais réussir à faire ça en ayant un casting 4 étoiles avec des stars qui ne faisaient plus grand chose ces derniers temps comme Willis ou Norton (et l'habituel Murray) c'est encore mieux. Et le top du top c'est que c'est super bien réalisé, super bien écrit, il y a une musique magnifique tout le long durant, entre des compos originales et des morceaux déjà existant qui s'intègrent parfaitement dans le film, dans son rythme c'est juste génial.
Le film est parcouru de purs moments de beautés qui sont d'une fraîcheur comme je n'avais pas vu ça depuis très longtemps au cinéma. Faire un film avec des pré ado, c'est super casse gueule, mais là, Anderson s'en sort magnifiquement bien. C'est juste un réal de voir pour une fois des gosses qui ne sont pas insupportable, qui ont des persos intéressants, qui sont émouvants. Je ne sais pas quoi dire. C'est simplement beau de voir les deux danser sur du Françoise Hardy, s'aimer plus que tout, être tendre l'un avec l'autre.
C'est un film mignon tout plein, innocent, frais.
Ce qui est bien c'est que les seconds rôles ne sont pas en reste, que ça soit les deux parents, le policier, le chef scout, et même le petit caméo de Jason Schwartzman ou de Tilda Swinton.
C'est un avec un réel plaisir que je suis resté devant l'écran de cinéma à retrouver ces joies de l'été, je me serai presque cru dans un Rohmer (le marivaudage en moins).
Enfin bon, pour moi c'est le film de l'année pour le moment (même si j'espère qu'il sera détrôné par le Carax, le Renais ou le Cronenberg pour ne citer qu'eux) loin devant Millenium et la Taupe.

J'avais beaucoup aimé « La Famille Tenenbaum », moyennement « La Vie aquatique », adoré « A bord du Darjeeling Limited » et peu goûté à « Fantastic Mr. Fox ». La logique voulait donc que je me régale devant « Moonrise Kingdom », et devinez quoi : ce fût le cas ! J'ai toutefois mis quelques minutes pour m'acclimater à l'univers toujours aussi singulier de Wes Anderson, mais une fois rentré, je n'ai plus quitté le moindre instant cet étrange conte loufoque empreint de poésie et d'émotion. Au-delà de sa science toujours intacte du cadrage, le réalisateur parvient rapidement à créer une osmose entre plusieurs personnages très différents, aussi décalés qu'attachants. C'est assurément le cas des deux jeunes héros, dont la fugue s'avérera être un merveilleux moment de cinéma, éloge d'une enfance à la fois sensible et insouciante découvrant ses premiers émois amoureux. Ces derniers sont entourés par une galerie de seconds rôles étonnants, interprétés par des acteurs aussi épatants que parfois inattendus (les habitués, Bill Murray et Jason Schwartzman, sont pour l'occasion entourés par Bruce Willis, Edward Norton, Frances McDormand, Bob Balaban, Tilda Swinton et Harvey Keitel !), apportant chacun sa touche personnelle à une histoire aux apparences banales qui, sous l'impulsion de son metteur en scène, devient un récit hors-normes, aussi drôle par moments qu'empreints de mélancolie à d'autres, où le monde des enfants s'accorde harmonieusement avec celui des adultes, à l'image de cette colonie scout assez irrésistible. Il n'est toutefois pas aisé de résumer avec des mots une œuvre à la beauté aussi étrange, à la bande-originale aussi merveilleuse (Françoise Hardy inclus), au ton aussi délicat que tonique : n'hésitez donc plus et précipitez-vous sur ce qui est assurément l'un des bijoux de 2012, et peut-être le plus beau film de son auteur, au pire le second. Une petite merveille.

Difficile de faire une critique de ce film, je me suis juste ennuyé... Il n'y a rien d'extraordinairement mauvais, je n'ai juste pas réussi à rentrer dans l'histoire...

Je n'ai pas accroché du tout. Le casting est pourtant bon, la réalisation un peu décalée et de bonne facture, les images sont belles (le filtre jaune en trop selon moi) mais voilà dès le début l'ennui s'est installé et ce dernier n'est jamais parti.

Peut être que la seule leçon à retirer de cet édifiant exercice de légèreté, c'est que ne fait pas un nouveau Little Miss Sunshine qui veut.... On marche quelques instants dans un joli surréalisme, quelques trouvailles maintiennent l'intérêt, puis comme il devient clair que Wes Anderson n'a d'autre projet que de recycler encore et encore son maniérisme, les plans se mettent à se succéder aux plans , superficiels et vides, aphones, jusqu'à ce qu'on finisse dans l'étonnement et l'inquiétude.

Au départ, Moonrise Kingdom surprend, on se retrouve dans un monde enfantin qui est source de nombreuses questions dont une plus particulièrement : ce film va-t-il réussir à tenir debout pendant 90 minutes. Eh bien c'est la dessus que réside toute la magie de ce film. On se retrouve emporté par les deux merveilleux jeunes acteurs auxquels Wes Anderson donne une âme certes naïve mais magnifique. La mise en scène est particulièrement soignée et rend ainsi chaque partie des décors, des costumes éblouissante. C'est alors que le rêve peut commencer. Sur une bande son remarquable telles que celles que peut concocter Alexandre Desplat, adulte comme enfant laisse son imagination et son rire dériver jusqu'à la crique de Moonrise Kingdom, une sorte de cadre utopique dont chacun a déjà rêvé. De la country américaine à la musique classique en passant par Françoise Hardy, ce panel musical représente parfaitement la diversité de ce film. Mais au delà ce cette conception cinématographique très soignée, c'est tout un décors psychologique qu'installe Anderson. En effet, dès le début du film on se retrouve isolé tout comme les personnages dans l'île de New Penzance, une sorte de lieu unique qui nous rappelle les trois unités de la tragédie classique. Mais c'est bien une tragi-comédie moderne dont il s'agit ici. En effet, la fugue des deux enfants dont la vie et les méandres psychologiques semble difficiles à assumer, nous poussent à évoquer cette envie d'évasion que chacun d'entre-nous peut ressentir lors du visionnage de ce film. Pour conclure, Moonrise Kingdom est une petite perle cinématographique qui nous permet de s'évader le temps d'une heure et demie voire plus car le retour à la simplicité et le sentiment d'évasion éprouvé reste longtemps inscrit dans nos esprits. Au-délà d'une première impression qui peut laisser de nombreux doutes, Moonrise Kingdom est un de ces rares petits chefs d'oeuvres qu'il ne faut absolument pas manquer.
spoiler: Quelques critiques ont dénoncé la mièvrerie de ce film. Cependant je pense qu'il est nécessaire de dire une chose : pour apprécier le film il faut mettre son âme à nu, délaisser ses préjugés, ses humeurs et se laisser porter par la fantastique caméra d'Anderson.