Under the skin est l'adaptation du roman "Sous la peau" de Michel Faber. Ce dernier a participé à la rédaction du scénario final, mais c'est Alexander Stuart qui adapta son roman The War Zone pour Tim Roth en 1999, qui s'est auparavant chargé des trois premières versions du scénario.
Scarlett Johansson n'était pas prévue dès le début de la production pour incarner l'alien Laura. Elle conquit cependant courageusement sa place, face à Eva Green, Megan Fox, January Jones, Abbie Cornish, Olivia Wilde, Amanda Seyfried, Blake Lively, Gemma Arterton et Jessica Biel, rien de moins que cela.
Les hommes attirés dans le van par le personnage de Scarlett Johansson ne sont pas des acteurs mais des badauds leurrés par l'actrice. Jonathan Glazer avait dissimulé des caméras à l'intérieur du van et n'a informé les malheureux qu'après coup qu'ils étaient sur le tournage d'un film.
Le film fut nominé dans quatre festivals différents et rafla trois prix au British Independant Film Award en 2013 : celui de la meilleur actrice, du meilleur réalisateur et du meilleur technicien (pour Johnnie Burn au son et Mica Levi à la musique).
Le réalisateur d'Under the skin, Jonathan Glazer, a déclaré avoir pensé au film culte de guerre La grande illusion (1937), avec Jean Gabin, pour traduire l'emprisonnement ressenti par les personnages que croisent Scarlett Johansson : "Cela a été l'une de mes sources d'inspiration pour le parcours de Scarlett : être au plus près d'elle puis s'échapper à ses côtés."
Le tournage d'Under the skin a pris pour cadre l'Ecosse. Scarlett Johansson, une alien qui a pris l'apparence d'une femme, erre en voiture dans les rues du pays pour satisfaire son appétit sexuel : "L’Écosse se prêtait parfaitement à un sentiment d'étrangeté. Et le peu de dialogues se justifiait pleinement : l'intention des scènes et le comportement du personnage sont suffisamment limpides pour éviter les longues tirades", justifie le réalisateur Jonathan Glazer.
Avec Under the skin, le réalisateur Jonathan Glazer explique avoir traduit à l'écran la solitude contemporaine à travers les multiples inconnus que rencontrent Scarlett Johansson pour assouvir sa soif de désirs. Ainsi, pour préparer son film de science-fiction, le cinéaste s'est rendu sur le terrain et a observé les habitudes des passants, que ce soit lors d'appels téléphoniques ou lorsqu'ils attendaient leurs transports : "Je crois que nous sommes des êtres fondamentalement solitaires, même lorsque l'on vit en couple ou en groupe.(...) Cette solitude se lit sur la plupart des visages, dans le geste le plus banal du quotidien."
Jonathan Glazer a longuement hésité sur le choix de son actrice principale, désirant à l'origine confier le rôle à une comédienne peu connue du monde du cinéma. Quand Scarlett Johansson a été intégrée au projet, le cinéaste a même envisagé de voiler le visage de la star montante à Hollywood : "Il fallait absolument que le spectateur se retrouve en terrain étranger. C'était une question de crédibilité. Y compris en terme d'interprétation : quelqu'un joue un extraterrestre qui joue lui-même le rôle d'une femme. On a même songé à ce que Scarlett porte un masque qui évoque une peau humaine !"
Pour les besoins du film, Scarlett Johansson a dû apprendre à parler avec un accent anglais en suivant des cours de phonétique aux côtés d'un coach vocal. L'actrice américaine a également dû apprendre à conduire de l'autre côté de la route, le tournage se déroulant en Ecosse.
Under the skin est un projet de longue date. En effet, le cinéaste Jonathan Glazer - qui a réalisé "seulement" trois longs-métrages en l'espace de dix ans - a mis pas loin d'une décennie pour mettre sur pied son film de science-fiction. Au départ, ce n'est pas une femme qui devait être au coeur du scénario, mais un couple d'écossais joué en partie par Brad Pitt.
A l'automne 2013, un paparazzi qui suivait partout l'équipe du film, a photographié une chute de Scarlett Johansson dans les rues d'Ecosse. Et voilà que les internautes en ont profité pour faire de cette image un mème, le "Scarlett Johansson falling down", un cliché qu'ils ont décliné à l'infini dans des situations peu flatteuses pour l'actrice. Seulement, la plupart d'entre eux pensaient que cette chute était un accident et non une scène jouée pour les besoins du film. Au courant du buzz Internet, le réalisateur Jonathan Glazer a expliqué les dessous de cette séquence, qui s'intégrait à la volonté de faire un film "clandestin", en filmant des réactions de passants qui n'étaient pas informés du tournage.