Votre avis sur Under the Skin ?
5,0
Publiée le 19 mai 2024
C'est très difficile de parler de ce que j'ai ressenti durant ce film. Ce sont des impressions, des émotions, des images, des sentiments et le langage ne peut exprimer cela. Si je tente d'en parler ce serait en disant maladroitement que le "surnaturel" n'est pas en dehors de la réalité, du naturel perçu mais il est , il peut apparaître, comme (soudain) au sein de la réalité commune ; les gens dans la rue, la forêt, un corps... C'est ce qu'a réussi à me faire vivre ce film. Je suis admiratif .
Stéphane Thellen

1 critique

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5,0
Publiée le 21 avril 2024
Rare mélange de science fiction et de cinéma d'auteur, Scarlett Johansen est au sommet de son art: on aimerait la voir davantage dans ce genre de proposition cinématographique.
vernonsullivan92

3 critiques

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5,0
Publiée le 2 juillet 2023
Pour moi, tout simplement l'un des meilleurs films du 21e siècle - que ce soit l'image ou la bande-son devenue culte, l'histoire certes passe après, tout est fou dans ce film. Une claque à voir au cinéma, ou sur le plus grand écran possible avec un système son digne de ce nom.
live

1 abonné 2 critiques

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5,0
Publiée le 20 mai 2023
A l'occasion de la présentation de son nouveau film à cannes (pas vu) j'ai re regardé ce film qui est un des meilleurs que je n'ai jamais vu. Un manifeste contre la marchandisation du corps des femmes par les mafias en tout genre, avec des scènes inoubliables comme celle de la plage, ou un couple abandonne son enfant sur la plage pour tenter de sauver un chien. Un film extraordinaire tant sur le fond que sur la forme.
5,0
Publiée le 6 janvier 2023
Film d'une fulgurance incroyable. Entre Haeneke et Linch, une épure de science fiction poétique, philosopique et politique.
5,0
Publiée le 30 novembre 2021
Un film à part ! Un film en écossais ! Je lui mets 5 car 2,6 ce n'est pas acceptable pour cet OFNI totalement captivant.
5,0
Publiée le 3 décembre 2020
C'est un film étrange, à part, et dont le souvenir infuse longtemps après l'avoir vu. C'est définitivement un film qui n'est "pas pour tout le monde" (pas pour ceux qui aiment des films "standards" et rassurants) mais un film qui questionne sur le désir, le corps et je pense le fait d'être en tant que femme, réceptacle du désir des hommes.
J'ai vu ce film il y a plusieurs années et j'y repense parfois.
5,0
Publiée le 22 octobre 2020
Under the skin est une œuvre d'une justesse troublante : son rythme est précis et sa pâte visuel mémorable. C'est peut-être tout... mais c'est parfait.
M. S

5 critiques

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5,0
Publiée le 29 décembre 2019
Et si,pour des motivations à parti prix onirico-esthétisant, ce réalisateur à la rigueur morale au moins aussi insoupçonnable que l'honnêteté intellectuelle des attributeurs cinquétoilesques, avait, dans le but audacieux de ne ne pas détourner le spectateur ivre de cette débauche de talent et de prise de risque insensé de la compréhension de son oeuvre, pardon, pardon, je voulais écrire chef-d'oeuvre, choisi de..ne pas montrer Scarlett plus qu'une seule fois ET, dûment informés de l'apparence de l'objet du désir, de lire celui-ci dans les yeux des élus (attention, rappel osé) exhibiteurs sinon du talent nécessaire de leur interprète, en tout cas de turgescences en trois dimensions et au format assez normalo-modeste pour effacer -et là encore le génie du metteur (en scène/ abîme) qui ôte ainsi tout danger de raccolage alieno-pornographique et chance de ne pas se contredire avec -je me cite, mise en abîme encore!- le "risque insensé" du début de cette publication (?) à vocation critique, prenant ..enfin un risque, que dis-je, LE risque de se retrouver la nuit d'un ciel où toutes les étoîles se seraient éteintes par l'annihilation et/ou le mélange des époques, des espaces-temps -entre-autre!!(mise en abîme?) .
Un film dont on -laudateur ou détracteur- ne sort pas indemne, pour reprendre le cliché le plus utilisé dans la..critique cinématographique. Comprenne qui pourra cette acception du mot indemne, s'il accepte de prendre le risque de s'abimer les hémisphères cérébraux à plonger ,impunément croit-il, dans les abîmes d'une phraséologie à l'abyssale vacuité.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 novembre 2018
Film profond et envoutant aux images sublimes qui soulignent habilement tout la portée symbolique et psychanalytique de l'histoire. Le rythme très lent, le jeu de Scarlett Johanson, tout se combine pour offrir un spectacle hypnotique mais non obsédant. Le film réussit le pari d'un onirisme cathartique, en cela il frôle le sublime.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 8 mai 2017
Fascinant et effrayant par ses images et sa musique, UNDER THE SKIN ne peut que marquer les esprits.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 23 janvier 2017
Venant de Jonathan Glazer, réalisateur à la filmographie incompréhensible, je ne savais pas à quoi m'attendre. Et force est de constater que le premier quart d'heure du film (hors générique, juste sublime) a de quoi effrayer. Je comprends tellement les écueils que je lis sur le forum du film, bien que je n'en partage aucun. Il faut savoir dans quoi on se lance, car oui, le film est lent, destructuré, cryptique, presque absurde, et je ne l'ai pas vu comme un obstacle à son visionnage. Au contraire, à une époque où l'originalité se raréfie, où le cinéma sait comment répondre à nos attentes avec sérieux mais sans génie, j'aime qu'on prenne avec moi le contre-pied parfait et qu'on me prenne par la main pour me montrer qu'une autre forme de cinéma est possible. Qu'on peut éprouver autant d'émotions face à la révélation frappante d'un scénario écrit par un joaillier des mots, tout comme face à des images abstraites et dont le sens ne nous est jamais imposé, ni même un peu suggéré. Je me suis perdu avec une confiance totale en ce que je voyais, et ça m'a fait un bien fou. Under The Skin, ça divise, ça fait parler, ça met en colère visiblement, mais ça a une patte totalement dingue et ça nous entraîne sur les sentiers d'une narration risquée comme jamais, et d'une certaine façon, ça fait grandir. A tenter absolument.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 22 décembre 2016
Un univers noir et poétique, avec une alien fulgurante, scarlett jonantson, chasseuse extraterrestre d'hommes sur la planète Terre. Entre musique étrange et la plastique nue de l'actrice, ce film nous emmène dans un Univers étranger au notre ou sidération et surprises nous glacent le sang, ou la beauté des scènes nous réjouit, pour nous mener dans un monde totalement insolite et minimaliste. Un chef d'oeuvre SF à ne pas manquer.
5,0
Publiée le 25 octobre 2016
Ce film est extraordinaire.

J'entends beaucoup parler de l'ennui latent et de l'incompréhension qu'il procure alors laissez moi vous donner mon interprétation basée sur une analyse à la fois formelle et scénaristique de l'oeuvre. Bien-sûr, étant une oeuvre ouverte, l'interprétation n'est pas nécessaire à sa compréhension. Elle ne s'appuie pas non plus sur la lecture du roman adapté, et a sa part de subjectivité.

Ce film repose sur une contradiction soulignée dans le titre "Under the skin" : l’intérieur et l’extérieur. Laura (l'alienne interprétée par Scarlett Johansson) est un alienne qui se cache sous une peau humaine. Sa peau est donc très réaliste et trompeuse, mais en dedans, c'est une masse organique, abstraite et futuriste. Nous retrouvons cette contradiction à travers le dehors et le dedans, la ville et sa maison. Remarquez que les plans de la ville sont quasi-documentaires, sans volonté d'embellir, au contraire... mais que son logis est noir, brillant, abstrait et futuriste. Cela correspond au physique de Scarlett qui, pour une fois semble "normal" et son véritable corps est à l'image de son intérieur, noir et brillant. C'est pour cette raison que Jonathan Glazer choisi d'alterner les modes de représentation : vériste pour le dehors / purement numérique et recréé par ordinateur pour le dedans.
Laura va donc être un point d'observation parfait, une surface par laquelle l'humanité va s'exprimer. D'où la thématique de l'oeil qui se répète et d'où les longues séquences d'errance dans le camion pour observer la ville. C'est alors que Glazer a une idée que je qualifierais "de Génie" : Tourner les scènes de séduction en caméra cachée ! ce n'est donc plus une oeuvre de science-fiction classique mais presque une enquête sociologique.

Puis s'il nous arrive d'avoir du mal à "s'identifier" au personnage de Laura, c'est parce qu'elle ne pense pas comme nous. La puissance du film réside dans sa réflexion sur l'identité. Ce qui peut pécher c'est qu'aujourd'hui et hier d'ailleurs, nous gardons une vision anthropocentrique vis-à-vis de l'autre, de la créature, qu'elle soit android ou Alienne. (Je vous recommande d'ailleurs une oeuvre écrite par un théoricien du nom de Gilbert Simondon "Du mode d'existence des objets technologiques" qui parle très bien de la vision absurde que nous avons sur ces altérités.) Jonathan Glazer décide de donner à Laura son propre mode d'expression et de penser, ce qui se voit particulièrement dans la scène du bébé. Alors là, souvent, on se demande "pourquoi elle fait ça ?????" Puis on met notre incompréhension sur le compte de "c'est parce que c'est un film expérimental, c'est absurde, il n'y a rien a comprendre". En fait, ce que Glazer nous dit c'est de ne pas traiter cette altérité organique dans un rapport symétrique à nous qui est la raison pour laquelle on leur adjoint des sentiments et attitudes humaines tels que la compassion, l'amour, la rébellion, l'ambition, ou qu'on imagine que les android vont conquérir le monde et tuer tous les êtres humains... bullshit. Cette créature est aussi différente de nous que l'est une chaise, une chèvre ou du sable. Elle a une pensée qui lui est propre ainsi que son mode d'expression essentiellement différent de celui de l'homme. Sa fonction est comparable à celle de l'android dans les films de science-fiction. Cette fonction est celle de l'outil, machine, ou créature, c'est celle d'intermédiaire entre la nature et l'homme (comme l'est le langage ou l'art). En plus elle a une mission et est surveillée de près par un motard, elle est donc asservie, comme les androids qui ne sont qu'un prolongement de la machine industrielle (pensez aux temps modernes, ou à Blade Runner) ce sont no nouveaux esclaves, c'est pourquoi nous pensons qu'ils vont se rebeller et nous tuer (ex machina).

Le paysage antonionesque : Il y a quelques décennies, Michelangelo Antonioni parlait de paysage psychique et paysage physique. Ici Jonathan Glazer use de ce même procédé qui est de faire coincider le paysage psychique (l'état mental) et le paysage physique. Ce procedé peut se lire dans les surimpressions présentes à trois moments dans le film (l'affiche, les gens de la ville en surimpression sur le village de scarlett qui se fond dans une image dorée, maginifique, puis Scarlett dans la forêt). Ces trois effets souligne l'avancement narratif du film lui même déterminé par le paysage :
Ville : triste, grise, pleine de monde, elle est le prédateur et les hommes ses victimes.
Renversement : la rencontre d'Adam : rencontre avec la monstruosité humaine alors qu'elle est une monstruosité inhumaine, ce moment va donner lieu au procédé de la reflexivité et engendrer la recherche de son identité à travers la conquête de son humanité.
La campagne: vide, calme, retour sur elle-même,

spoiler: va être la proie d'un homme


De nombreux plans démontrent que son visage est filmé à la manière d'un paysage d'expression.

Une quête vers l'humanité
Comme je l'ai dis précédemment, c'est la réflexivité qui va être le déclencheur. Après avoir libérer Adam, les miroirs dans lesquels elle découvre son visage et son corps vont être les révélateurs de sa conscience d'être (référence à la théorie de Freud selon laquelle un enfant n'a pas conscience d'être tout de suite mais au bout de quelques mois comprend que le reflet dans le miroir c'est lui). De même que son aventure avec un homme va aussi jouer un rôle décisif (Freud encore disait que l'amoureux n'était une projection de l'amour que l'on a au préalable sur une surface humaine qui nous renvoi une image positive de nous même). Puis elle va fonctionner par mimesis à partir de ses observations. Pour finir, spoiler: c'est dans une forêt qu'elle atteindra son humanité par la rencontre du grand méchant loup, la face la plus cruelle de l'humanité.


Ce qui est dommage avec ce film c'est que je pense que beaucoup se ferment en voyant qu'il se classe dans l’expérimental. C'est un film qui allie beaucoup de choses en fonction de ce que Jonathan Glazer veut raconter sans limites de genres. Comme Laura, il a son propre mode de pensé et d'expression et ne suit aucune règle, c'est en cela qu'il est novateur.

Bien que j'ai la conviction qu'aucune explication de l'attitude de Laura, de son geste, de sa mission, ou de ses origines soit véritablement nécessaire pour apprécier l'oeuvre, je me suis tout de même fait ma propre interprétation. Je pense qu'il serait intéressant de la percevoir comme une nouvelle forme de prophète :
- Elle vient de l'immensité de l'univers
- Elle est le ciel, la nature, l'humanité (surimpressions)
- anthropomorphisée mais pas humaine
- elle est envoyée sur terre avec une mission particulière que l'on peut voir comme: punir les hommes de leur complaisance envers les femmes (on peut y voir ce que l'on veut)
- Elle tue les hommes dans un liquide = les abysses
spoiler: Elle rencontre le grand méchant loup qui en langage féerique est l'incarnation du diable elle meurt, brûlée, comme en enfer


et pour finir, la fameuse surimpression dont je vous ai parlé, celle des civiles qui se mêlent à son visage et disparaît dans un fond doré peut faire penser à une icone catholique.
Merci d'avoir lu ce pavé, j'espère qu'il vous a peut être donner matière à réflexion ou envie de le voir ou de le revoir...
5,0
Publiée le 22 juillet 2016
Cette histoire d'une extra-terrestre qui, du moment qu'elle s'humanise, est vouée à la destruction, est une parabole d'une rare profondeur sur l'amour et la vulnérabilité qu'il entraîne. La scène du baiser est tout simplement géniale, grâce notamment à la superbe musique de Mica Levi.
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