Votre avis sur Under the Skin ?
Santucci Charles

93 critiques

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4,5
Publiée le 17 février 2025
Ah oui, il ne rigole pas du tout Jonathan Glazer, tout simplement fou, l'une des meilleures propositions cinématographiques des années 2010.

Je crois même que c'est le genre de film qui devrait définir ce que peut être le cinéma du XXIe siècle, un cinéma de la pure technique, technologie et innovation. Certaines séquences qui touchent l'expérimental peuvent nous rappeler certains passages du 2001 de Kubrick ou encore du return de Twin Peaks qui sortira quelques années plus tard (ça a peut être inspiré Lynch qui sait).

Le travail sur le son et la musique c'est juste parfait, entre ça et “la zone d'intérêt“, Glazer a tout compris sur les ambiances qu'il faut installer. L'inconfort pour le spectateur est à son maximum. Angoissant, stressant du début jusqu'à la fin.
L'idée des caméras embarqués dans la camionnette c'est une super bonne idée.

Scarlett Johansson est tout aussi intéressante dans ce rôle de femme extraterrestre sans émotion. Mais la grande question est oui c'est une extraterrestre mais de quelle planète vient-elle ? Est-ce la Terre qui nous est présentée ou une autre version de celle-ci ?

“Under the skin“ c'est le film où nos démons peuvent nous jouer des tours. L'humain est submergé d'émotions (peut-être trop ou pas assez justement ?) et est aussi dans une culture de l'instant. Ici, l'homme recherche une relation sexuelle après avoir été ébloui immédiatement par toute cette beauté que pouvait propager cette créature, il ne recherche quelque chose que sur une longue durée, il recherche l'instantanéité. Il ne se pose pas de question il va droit au but sans réfléchir à de possibles conséquences. L'humain recherche également la violence, le négatif, le spectaculaire à l'image de cette dernière scène. Nous possédons sous notre corps, sous notre masque, une matière étrange, inqualifiable qui peu à peu pollue notre intérieur, notre esprit et nous enlève de toutes émotions sincères. Et ce mot "sincérité" c'est, je crois, le mot qui nous manque le plus aujourd'hui.

Morale de l'histoire, comme nos parents pouvaient le dire, il ne faut jamais monter dans la voiture d'inconnus, cela vaut également lorsqu'on est adulte donc.
Taahz

161 critiques

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4,0
Publiée le 10 juin 2024
Un ovni cinématographique au rythme très (trop?) lent. Under the skin et aussi intriguant qu'inquietant, avec une musique à l'approche très bruitiste. Johnathan Glazer joue avec les ombres et les reflets et nous détaille littéralement sous toutes les coutures Scarlett Johansson, parfaitement impassible.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 22 avril 2024
Sourire...je le revois à chaque fois avec le même plaisir, la même angoisse aussi, SJ est sublime comme à l'accoutumée, son personnage est une espèce de vampire venu d'ailleurs...la bande son fait froid dans le dos... à voir et revoir :)
Didierdelaunay28

8 critiques

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4,0
Publiée le 3 mars 2024
Scarlett Johansson en alien chasseuse d'hommes .C'est fascinant ! "Under the Skin" est un film captivant qui explore de manière unique des thèmes tels que l'identité, l'isolement et l'humanité. La performance subtile mais puissante de Scarlett Johansson dans le rôle principal ajoute une profondeur émotionnelle à l'histoire. Une réalisation visuellement impressionnante accompagnée d'une bande-son envoûtante créent une atmosphère troublante tout au long du film. De plus, la façon dont le réalisateur aborde la question de ce qui définit réellement "l'humanité" laisse une impression durable sur le spectateur. "Under the Skin" est un voyage cinématographique énigmatique et inoubliable qui hante longtemps après la fin du film.
Frederic B.

6 critiques

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4,0
Publiée le 30 janvier 2023
Dans le style ce film est parfait. Parce qu'il y a une recherche. Artistiquement parlant, il y a une mise en scène. Nul doute que celui qui a réalisé ce film a dû par moment se tirer les cheveux. Car le film en lui même n'est pas facile à réaliser. Nous sommes sur une autre planète. Nul doute que Scarlett Johansson aime s'aventurer hors des sentiers battus. Elle le prouve dans ce film où elle semble prendre un réel plaisir à tourner. Si je peux l'exprimer ainsi. Elle semble avoir peur de rien. Et c'est comme ça qu'on l'aime. Lorsqu'elle recule devant rien. Cette dernière semble aimer s'aventurer, expérimenter, aller vers l'inconnu, découvrir, et tenir du mieux qu'elle le peut son rôle. En occurrence là, celui d'une extra terrestre.
4,0
Publiée le 26 juillet 2021
Un film ultra troublant et à la fois très artistique qui n'est pas à la portée de ceux qui vivent le cinéma au premier degrés avec des scenarii simplistes. En effet le film montre bien le décalage de perception du monde entre des extra-terrestres et des humains, les premiers venant de débarquer discrètement sur terre pour nous espionner et nous comprendre, en se déguisant sous les traits de Scarlett Johansson en auto-stoppeuse. L'actrice signe là une prestation des plus remarquable. Il est vrai que le film traîne parfois en longueur avec de la répétition. Il a en réalité le mérite de montrer certains ressorts de la nature humaine et offre une histoire de SF particulièrement originale.
4,5
Publiée le 30 septembre 2020
5+
Radical, audacieux, organique, sensitif, fascinant... on frôle la perfection ! A condition de rentrer dans l'univers de ce film si particulier, le voyage est ensuite assez bluffant.
Michel Beaulu

1 critique

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4,0
Publiée le 3 mars 2020
Pour ma part c’est magistral et totalement, glacialement, effrayant !!
Telle une planche de Rorschach vous y trouverez les échos de ce qui vous habite ( ou de ce qui vous échappe)
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 6 décembre 2019
Ce qui est efficace dans ce film c'est que l'alienne exprime beaucoup de choses par le regard. On devine son changement intérieur : spoiler: elle apprend à connaître une humanité qu'elle considérait jusque là comme du gibier;.

Cela commence comme une banale histoire de femme tueuse. Mais peu à peu on s'enfonce dans l'histoire comme dans la matière noire...Cela devient de plus en plus émouvant (comme l'alienne est de plus en plus émue).
On voit le monde à travers son regard à la fois avide et naïf. Elle nous ressemble au fond et la monstruosité intérieure n'est sans doute pas l'apanage des extraterrestres ...Je ne m'attendais pas à un film aussi grave et profond.
4,5
Publiée le 18 juillet 2019
La peau… Elle recouvre notre corps, et pourtant, nous n’y prêtons pas souvent la moindre pensée. Nous croyons qu’elle est acquise et que personne ne pourra atteindre ce qu’il y a sous cette enveloppe de tissus. Nous nous trompons. Si les peaux ont toutes une texture semblable en apparence, si on s’approche de plus près, si on regarde de plus près, si on touche… A ce moment, nous pouvons saisir toutes les subtilités inhérentes à chaque être. Douceur, rugosité, imperfections, nous pouvons mieux saisir ce que la peau dit d’une personne en allant au plus près d’elle.

Jonathan Glazer, réalisateur d’Under the skin (sous la peau en français), s’est mué en explorateur de la peau, des différentes peaux dont nous sommes tous recouvert. Pour cela, il a choisi la sculpturale Scarlett Johansson. On pourrait penser que c’est de prime abord facile, que prendre une actrice très belle, la montrer toute nue devant un miroir, ferait son plus bel effet. La démarche est bien plus profonde que cela. Scarlett Johansson possède une beauté vénéneuse ; échappant aux standards de beauté, son corps épouse des rondeurs non négligeables. Elle les dévoile pour la première fois dans ce film hybride, quasiment expérimental, elle se dévoile, se met à nu, examine son corps devant un miroir… mais ce n’est pas Scarlett.

C’est une autre personne, c’est cette entité biologique extraterrestre héroïne du film de Glazer, sorte de vampire doublé d’une veuve noire. Son but sur Terre ? Attirer des mâles en totale déréliction, seuls, abattus par une vie monotone et souvent noyée dans l’alcool. Elle les attire, leur fait toucher sa peau par une caresse sur la joue, les met en confiance puis les entraine dans un piège mortel. Scarlett trouve dans ce rôle une réelle opportunité de s’affranchir de son corps. Jonathan Glazer fait d’elle à la fois la plus douce et la plus dangereuse des femmes. Le film est sans cesse parcouru par ce malaise, cet oppressant érotisme qui se dégage de son personnage. Par une radicalité aussi simple qu’une scène où l’entité jouée par Scarlett déshabille une femme, lui prend ses vêtements pour les mettre, le tout plongé dans une lumière vive, sans aucun élément de décor, Glazer nous propose une idée de cinéma épurée de ce qui en fait son sel, de ce qui en fait sa peau. Si l’entité revêt une nouvelle peau, le cinéma est lui représenté par cette unique lumière vive, métaphore de sa nudité. Le cinéma est à nu et attend d’être habillé. Il attend d’être vêtu par le réalisateur qui essaie de le parer des plus beaux habits afin de le rendre le plus beau possible.

C’est pour cette raison qu’Under the skin ne traite pas uniquement d’une extraterrestre qui se glisse dans la peau d’une humaine. Under the skin interroge le cinéma en tant qu’objet de chair et de sang. Comment habiller le cinéma ? Comment le rendre le plus beau possible ? Le beau réside t-il également dans l’abjection ? Comment la laideur peut aussi être belle ? C’est ainsi que Scarlett découvre petit à petit que la peau humaine est la plus dangereuse des armes. Un des hommes rencontrés est complètement défiguré, seul et abandonné de tous. Sous cette peau à l’apparence horrible se cache une âme à l’infinie bonté et aux fêlures insoupçonnées. Par le truchement du regard doublé d’une velléité sincère à réhabiliter le toucher, Glazer offre une scène hypnotique de séduction de l’homme sans visage par une Scarlett se fondant de plus en plus dans la peau d’une humaine et se découvrant des failles et des sentiments.
4,0
Publiée le 10 juillet 2018
Impossible d'aborder Under The Skin comme un film non métaphorique, la présence de Scarlett Johansson est d'un prime abord trompeuse. La belle a beau avoir une filmographie assez éclectique, on ne peut que difficilement la dissocier aujourd'hui de ses rôles grand public (Avangers...). Elle a du attirer un public qui n'était clairement pas la cible, moi je regrette juste que ce type d'œuvre soit généralement moins accessible. Avec ce film soit on est exacerbé par le côté perchée de la démarche, soit, et ce fut mon cas, se contenter d'être ebahis par l'esthétique impeccable et envoûtante tout en cherchant sa propre explication qui ne se figure pas pouvoir être un premier degré de lecture. J'aime assez le côté féministe de l'histoire, une certaine façon de voir l'image et celle de la femme. Et puis la façon dont la transition se fait, par un être humain dépossédé de sexualité dû à son handicap physique, m'a beaucoup touché car on sent toute l'intérêt d'avoir un être dénué de réflexion "humaine" en face pour pouvoir assimiler tout ça. Jonathan Glazer trouve une beauté en tout, en nous brandissant Scarlett icône du mythe femme fatale des temps modernes il a annoncé la couleur direct, mais va vraiment jusqu'au bout. L'imagine de fin reste assez frappante et peut être un peu trop soudaine avant le clap de fin.
4,0
Publiée le 12 février 2018
Stanley Kubrick et David Lynch font des émules apparemment. Difficile de justifier son avis vis à vis de ce film. On peut juste le donner et puis voilà, tant ils divergent les uns des autres. Après visionnage du film, j'étais curieux et je suis en effet allé voir les interprétations qu'en faisait chacun. Et évidemment, chacun y va de son avis qui est généralement, soit "c'est un chef d'oeuvre", soit "c'est tout pourri". Pas vraiment d'entre deux pour ce film. Pour ma part, j'ai aimé, sans pour autant allé crier au chef d'oeuvre. Alors plutôt que de justifier pourquoi j'ai aimé, je vais plutôt vous dire à quoi vous devez vous attendre, comme ça vous saurez si ça peut vous plaire ou pas.
Alors déjà, c'est un film qu'on classerait à la croisée de la science-fiction et du fantastique. Mais attention, ce n'est pas dans le genre "action" pourrait l'être un Star Trek par exemple. Là, c'est un film très calme, très lent, très contemplatif. Vous allez voir des images de paysages d'Ecosse : d'ailleurs si ce film lui sert de carte postale, ça donne pas trop envie d'y aller ; pluie tout le temps, brouillard, gadoue, flaques d'eau dans lesquelles tu t'enfonces jusqu'aux genoux,...
Mais vous allez aussi voir des images très... comment dire ?... fantasmagoriques ? Enfin, des trucs bizarres et inexplicables.
Ca parle très peu également. Comme je l'ai dit c'est très calme.
Une sorte de cinéma expérimental en quelque sorte. Spécial.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 11 février 2018
Je laisse une critique car je trouve que la note attribuée ne rend pas justice à ce film qui peut, je le concède, déconcerter. Pour une fois qu'un film sort des sentiers battus, c'est dommage qu'il soit puni de la sorte, bien que je comprenne qu'il puisse diviser. Il faut être prêt à vivre une certaine expérience avec ce film. J'ai moi-même mis du temps à entrer dans cet univers particulier, notamment avec cette musique assez perturbante qui suit l'intrigue. Mais cette oeuvre est tout de même très, très bien écrite. Pas d'action, pas de guerre alien vs predator... Juste un moment de la vie d'une extraterrestre qui tombe en empathie face à cette étrange d'espèce qu'est l'espèce humaine, et tombe aussi sous le charme de cette enveloppe charnelle magnifique que lui prête Scarlet J. Tout le questionnement qui en résulte est intéressant et assez unique dans le cinéma. Donc, non, il ne s'agit pas d'un film résultant d'un délire d'intello. Je pense que chacun peut s'approprier ce film à sa manière en restant un minimum ouvert d'esprit.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 2 novembre 2017
film extraordinaire, magique, envoûtant. J'ai adoré me perdre dans le néant, tout comme les victimes de notre alien. Le jeu d'actrice est parfait, les plans très travaillés. Un chef d'œuvre auquel il est inutile de chercher des réponses, car seules les questions comptent.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 20 septembre 2017
Ce film de Jonathan Glazer est une sacrée expérience visuelle : malgré le parti pris quasi abstrait du récit, on est subjugué par la beauté des images en suivant Scarlett Johansson, parfaite en créature étrange et dangereuse à la beauté glaciale, dans un coin d'Ecosse filmé avec une froideur mystérieuse. Rythme lent, images parfois dérangeantes (en tout cas, hors normes), ambiance onirique (Quel endroit cauchemardesque que cette pièce indéfiniment noire d'où Jonathan Glazer nous sort des séquences à la beauté incroyable!!!) pour un film que certains aimeront détester et qui en scotchera d'autres (j'adore ces trips sensoriels privilégiant les non-dits et laissant l'imagination travailler... longtemps après le visionnage). Un must!!!
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