Nathan Drake, un voleur sans réelle envergure, est recruté par Victor Sullivan, un célèbre chasseur de trésors. Tous deux s’engagent dans une course contre la montre pour tenter de mettre la main sur un trésor et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de celui de Fernand de Magellan, le célèbre navigateur. Mais leur croisade sera loin d’être de tout repos, en effet, ils ne sont pas seuls dans cette quête du Graal.
Comme son titre l’indique, il s’agit ici de l’adaptation homonyme de la série de jeux vidéo (5 opus) développés par Naughty Dog et accessoirement le tout premier film labélisé "PlayStation Productions" (Sony va-t-il se donner pour mission d’adapter tous ses jeux vidéo au cinéma ?). A la réalisation, on retrouve Ruben Fleischer (Bienvenue à Zombieland - 2009) qui a sans nul doute été contraint de jongler avec un cahier des charges épineux (inévitable lorsque l’on s’attèle à l’adaptation d’une franchise, qui plus est, vidéoludique).
Le résultat final s’avère hélas on ne peut plus décevant et extrêmement lisse. Aucune surprise à l’horizon, on se retrouve devant l’exemple même du film d’aventure, à des années-lumière d’un Indiana Jones puisque ce dernier ressemble surtout à un ersatz de Benjamin Gates voire Lara Croft (un divertissement pour ados sans la moindre envergure). Plombé par une mise en scène peu inspirée et en pilote automatique, durant près de 2h, on se retrouve avec les clichés inhérents au genre, le tandem façon buddy movie, la bad girl de service, le vilain (pas si méchant à y regarder de plus près), sans oublier quelques escales à droite à gauche histoire d’avoir son lot de dépaysement.
Il en résulte un film extrêmement balisé et calibré pour un public type, qui saura se contenter de peu sous réserve qu’il ne soit pas un aficionado de la licence. On a largement le temps de trouver le temps long, les séquences se suivent et se ressemblent, aucune alchimie ne se dégage aussi bien des acteurs que des scènes d’action. Les scènes de fight ont été chorégraphiées à l’arrache (catastrophiques même, lorsque Tati Gabrielle tente de faire bonne figure). Avec une classification "PG-13", il ne faudra pas s’attendre à des miracles
(on pourra tout juste se bidonner en découvrant la façon avec laquelle Antonio Banderas décède sous nos yeux, rarement on aura été confronté à un égorgement qui… ne saigne pas !).
Côté distribution, c’est là aussi le calme plat, entre Tom Holland & Mark Wahlberg, il n’y a rien à espérer de leur part, en même temps, fallait-il s’attendre à quelque chose en particulier ?
Uncharted (2022) n’est qu’une énième adaptation d’une licence issue de la pop-culture, qui se complait à surfer sur le succès de son matériau d’origine. Aucune prise de risque, aucune originalité, très franchement et pour rester poli, on s’emmǝrde royalement.
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