Gangster Squad ou comment un gang de policiers incorruptibles vont faire basculer la pègre du Chicago des années 1950.
Dans ce casting qui avait pour mise originalité, on retiendra Sean Penn, impeccable dans le rôle du méchant, et Josh Brolin (Hollow man de Verhoeven, Planète terreur de Rodriguez) en policier dur à cuire, charismatique à souhait. Quand je vais écrire le restant du casting, on ne peut être que surpris de la direction d'acteurs. Sont ainsi présents Ryan Gosling (Drive), Nick Nolte (48 heures de Walter Hill, Les nerfs à vifs avec DeNiro), Anthony Mackie (vu dans L'agence avec Matt Damon), Giovanni Ribisi (révélé par Lynch sur Lost higway), Emma Sone (remarquée dans La couleur des sentiments en 2011), Michael Pena (il a tourné pour Eastwood sur Million dollar baby, et il a fait les gros bras en compagnie de Mark Wahlberg sur Shooter) et Robert Patrick (Terminator 2) !!! C'est vraiment dommage de ne pas s'être plus appuyé sur ces talents Monsieur le réalisateur !
De plus, même si la musique est lancinante à souhait (on peut remercier Nick Glennie-Smith, un des compositeurs sur Rock (de mister Bay)), on se laisse embrigader par un scénario remis au goût du jour (et peu convaincant par la suite !). Alors le parachèvement, c'est la mise en scène : la goutte qui fait déborder le vase ! Trop lisse, elle n'a pas les accents baroques depalmiesques, ne possède pas l'ossature du triptyque scénario-narration-dialogues d'un Scorsese, ni même l'émotion ou l'humour grinçant d'un Coppola (voir son non moins merveilleux Conversation secrète). Trop souple, la mise en scène s'avère impersonnelle, et de fait, le travail fait en amont (pour les décors, les costumes... et en dernier les acteurs) prend un tournant tragique : toute la minutie des détails perd de sa superbe et c'est penaud que l'on ressort de Gangster Squad.
Pour terminer, Gangster Squad n'a qu'un créneau : divertir à qui veut. Vraiment dommage car il y avait matière à y avoir du lourd (Patrick, Nolte et consorts) !
Cinéphiles, évitons le piège Ruben Fleisher (pour son troisième film).