« La Vengeance est un plat qui se mange froid » est le genre de western spaghetti dont on se dit qu’avec un peu plus de rigueur et un réalisateur un peu plus inspiré, on aurait pu faire beaucoup mieux. L’histoire de vengeance est classique, mais héros depuis le début fait fausse route. Leonard Mann est plutôt pas mal en tueur d’Indiens, taciturne, taiseux et froidement déterminé, limite incrédule. L’histoire manque globalement de finesse et de psychologie à l’image de la relation entre lui et la jeune Indienne jouée par Elizabeth Eversfield. William Redford, le réalisateur, n’a pas pu s’empêcher d’insérer dans le scénario quelques scènes de comédie totalement inutiles qui cassent l’aspect tragique de la situation. Klaus Kinski, une fois de plus, est venu « faire un ménage » dans un western spaghetti. Enfin, la couleur fade de la pellicule donne un ton particulier qui correspond assez bien au côté tragique du film. « La Vengeance est un plat qui se mange froid » est une ébauche de film réussi qui soulève pas mal de regrets.
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.