Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hotinhere
569 abonnés
4 993 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 8 février 2014
Pour rembourser ses dettes, un jeune home décide d’engager un sheriff, pour assassiner sa mère. Un polar déjanté, burlesque et violent, qui lorgne chez les frères Cohen, sans en atteindre la qualité.
Petit thriller réalisé par William Friedkin et dont le récit se passe autour d'une famille de dégénéré qui engage un tueur à gages afin de toucher l'argent d'une assurance vie. Mais Killer Joe n'est pas un tueur comme les autres car il est flic et a des principes dans ses deux activités. L'histoire est basique et le réalisateur ne s'est pas épanché sur l'esthétique. C'est du brut de décoffrage, avec un personnage de Killer Joe bien campé par Matthew McConaughey qui nous mène vers un déchainement de violence final pas piqué des vers.
On s'attend à quelque chose de malsain, violent et bien réalisé, un peu à la manière de Natural Born Killer. Le casting est alléchant, l'intrigue engageante. Au lieu de ça, on se retrouve avec un film qui accumule les lenteurs et parvient finalement à nous tenir éveillé avec d'improbables scènes (vous ne regarderez plus le poulet frit comme avant) pour aboutir à une fin bâclée. Quel dommage !
Un bien curieux film oh combien dérangeant. Loin d'être mauvais, ce thriller intrigue autant qu'il laisse perplexe face a certaine scènes complètement dingue. Matthew mcconaughey est hallucinant dans ce rôle qu'on ne lui avait jamais vu. La mise en scène froide et poisseuse ajoute encore un peu plus a ce sentiment de malaise qui traverse le spectateur de temps a autre. Pourtant il faut bien avouer qu'on a tendance a s'ennuyer un peu par moment. A voir tout de même rien que pour la prestation de Mcconaughey.
TOO MUCH ! Là où Bug magnifiait l'univers carcéral, mental d'une pièce de théâtre pour accoucher d'une perfection de métrage avec ce qu'il fallait de souffle et de folie, Killer Joe vire rapidement au grand guignol, avec des références bien trop visibles à Lynch (la fille sur son lit le cow boy, le drive in, les dialogues abscons) et surtout une difficulté à trancher entre réalité d'une absolue bêtise d'aujourd'hui et fantasmagorie cauchemardesque d'un esprit torturé par les drogues... A trop miser sur une surenchère non stop, on finit par se lasser. Bien essayé, assez mal réussi.
On plonge ici au cœur de l’Amérique profonde, dans une famille d’affreux jojos, beaufs, bêtes et méchants, monstrueux sans trop s’en rendre compte. Pour dynamiter ce foyer peu glorieux : un tueur à gages très à cheval sur les principes et la politesse, dont les pulsions sexuelles et le romantisme s’accordent avec un sens de la justice et de la famille assez particulier. L’histoire se développe sur un mode trash et comique, entre thriller saignant et farce grand-guignolesque, dont le point culminant (et délirant) est la dernière séquence. Une dernière séquence qui, outre un règlement de comptes brutal, présente un douloureux rapprochement entre la pauvre Gina Gershon et un pilon de poulet frit. Ce mélange de mauvais goût et de goût très sûr pour l’absurde, tout en excès, nous fait osciller en permanence entre jubilation et malaise. Là est l’intérêt insolite du film pour ceux qui voudront bien se prêter à ce jeu de massacre déréalisé, qui croise follement et furieusement les archétypes de la série B, le thème de Baby Doll et quelque chose de tarantinesque. Côté casting, Matthew McConaughey tire son épingle du jeu dans un rôle calmement violent de psychopathe ; Emile Hirsch n’est pas mal du tout en hystérique pas finaud ; Juno Temple assure dans un registre naïf et sensuel ; Thomas Haden Church est génial en grand bêta dépassé ; et Gina Gershon fait un come-back remarqué.
Un film jubilatoire où la violence des scènes nous renvoie à la réalité sordide du quart monde américain. Des personnages joués à la perfection, inhumains, pervers et violents, mais pris dans une spirale d'événements qui se termineront mal, ça on peut s'en douter. Chris (Emile Hirsch) serait peut être le seul à retrouver pied dans ce film avec son amour pour sa soeur. En VO, des voix qui renforcent encore plus l'intensité dramatique des personnages.
à ne pas mettre devant tous les yeux toutefois (la scène du début donne le ton du film)
Un film plutôt pas mémorable qui oscille entre le thriller moyen et la comédie dramatique banale jusqu'à... la dernière scène ! Un huis-clos étouffant d'une vingtaine de minutes dont la folie totale ne laisse personne indifférent.
dans cette famille de dégénérés absolus, pas un n'est là pour sauver l'autre. Transgressif, sale, méchant et méchamment drôle, assumé jusqu'au bout, on reste à se demander jusqu'où iront cette équipe de bras cassés, et ils vont toujours plus loin que l'on ne peut imaginer. Le père Friedkin est sacrément culotté, autant que son film. Chapeau !
Ce film n'est vraiment pas banal. Il s'agit d'un polar très noir avec des dialogues surréalistes, une atmosphère lourde et certaines scènes de voyeurisme gênantes. Le tout se regarde avec dégoût mais néanmoins avec envie. Cette contradiction nous poursuit tout le long du film. Bref, pour moi, c'est très réussi !
Jusque là, William Friedkin est un cinéaste ne m'ayant jamais convaincu par ses classiques "L'exorciste" un peu chiant et "French Connection" long et dont la fin est en plein milieu d'une scène. "Killer Joe" sans être un chef d'oeuvre absolu est une réussite. Une oeuvre outrancière un véritable doigt d'honneur à la bien pensence, ne carressant jamais le spectateur dans le sens du poil, mais souhaitant le déranger et le secouer quitte à aller trop loin. Too much est sans doute le défaut du film. On suit dés les premières images une famille de tarés uniquement interessé par le gain, et dés les premières images, cela va loin. On se demande jusqu'ou ça ira à la fin et ça continue en empirant. Tout ce qui peut y avoir de pire en l'être humain est représenté quitte à être à la limite de la caricature est c'est sans doute ce qui lui fait défaut. Peut être qu'il lui aurait fallut mieux traiter en profondeur ses thèmes, peut être faire ressortir une certaine reflexion. Mais heureusement les acteurs semblent habités jusqu'au bout, allant très loin, et Friedkin a toujours le bon point de vue de mise en scène, ne jugeant jamais ses personnages et leur morale. On regrattera ce qui semble être une habitude chez lui à finir ses films au milieu du dénoument sans aucune raison valable, ce qui est très frustrant. Bien qu'étant un film noir, sombre, trash et nihiliste il est pourtant coloré et lumineux à voir.