Friedkin adapte à nouveau son auteur fétiche, et nous replonge dans la white trash. Je pense avoir déjà vu histoire pareille mille fois, tellement cela obsède les auteurs contemporains, les petits blancs stupides du sud, cons et fiers de l’être, ça les branche, les cinéastes. Évidemment, en grand cinéaste c’est la mise en scène de toute cette idiotie qui intéresse Friedkin. Le sujet l’intéresse peu, et ce qui aurait pu se transformer en drame psychologique surréel, reste un thriller coup de pied au cul. Ce qui l’intéresse c’est son cadre, et dedans il met tout : Viol, meurtre, trahisons, huis clos, direction d’acteurs. Friedkin, s’amuse, on peut voir ce film comme un jeu mental. On peut comparer la blonde et « pure» héroïne à Blanche neige qui a perdue son âme. Killer Joe c’est le grand méchant loup, flic rippoux, et tueur à gages, Gena Gherson la méchante marâtre, (une Gina magnifique, elle vieillit bien, il suffit de voir le premier plan où elle apparaît !).C’est entre humour décalé et mauvais goût, une création, presque abstraite, où on a du mal parfois à trouver ses moutons. Mais ça reste du grand Friedkin, c’est du bon. Sinon, tout le monde va le dire, un Mc Conaughgay complètement transformé, en acteur majeur, puissant, superbe composition, malsain et génial, mais où il a appris à jouer comme ça ? avant il était nul !
William j’avais dit que je voulais un chef-d’œuvre, et si je n’avais pas « Bug » dans ma vidéothèque, j’aurais pu mettre un petit 5. Mais je trouve que les deux films se ressemblent beaucoup dans l’esprit, donc... Continue comme ça, t’es comme le bon vin, tu te bonifies avec l’âge.
PS : Gina Gherson c’est une vraie brune.