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landofshit0
278 abonnés
1 745 critiques
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4,0
Publiée le 6 mai 2013
Beau,envoutant,graphique,fou,les diables est un formidable film sur la religion et la folie. Ken Russel était un cinéaste capable d'emmener les spectateur dans sa vision des choses.
Oeuvre baroque, démesurée, parfois insupportable, toujours inspirée, Les Diables de Ken Russell constitue à ce jour l'un des meilleurs pamphlets contre le fanatisme, quelquesoit sa forme. Clairement anticlérical, peuplé de visages grimaçants et de décors faramineux, Les Diables est de ces films qui rentrent sans vergogne dans le lard flasque de la bien-pensance bourgeoise. Visuellement superbe, presque expressioniste après l'heure, encore et toujours d'actualité pour un spectateur du XXIeme siècle, le film-phare de Ken Russell se trouve à mi-chemin entre le discours retenu d'un Dreyer et l'outrance stylistique d'un Bertolucci... Bien qu'il puisse s'affranchir de toute comparaison, tant sa liberté de ton défie toute analogie réductrice. Le dernier quart d'heure vaut à lui seul le visionnage, sorte de chemin de croix évoquant le Golgotha de l'Homme de Nazareth, dénouement infernal mais finalement indispensable. Un film culte à découvrir absolument, percutant et virevoltant, à l'image de son réalisateur...
Un film très intéressant de par son traitement, cette folie qui grimpe, grimpe, le tout très bien interprété. Ken Russell s'en tire très bien avec un sujet pas facile qui pouvait vite donner sur le n'importe quoi. On a un film inspiré d'une histoire vraie qui sombre petit à petit dans une folie pur et dur faites d'éréthisme et de luxure, la caméra accentuant ça avec ces zoom et dézoom de plus en plus rapides symbolisant l'acte sexuel… Le film possède tout de même quelques défauts, mais ça reste très largement un film qu'il faut voir.
Le fond, la forme, les acteurs, tout fait de ce film de Ken Russell un chef d'oeuvre absolu. Russell nous jette au visage ici sa vision violente, érotico baroque, proche de celle d'un Kubrick dans ses "oranges mécaniques", de faits qui se sont réellement produits en France au 17ème siècle. Le plus choquant de cette Histoire n'est pas la vision du réalisateur, mais les réactions pudibondes de nombreux "critiques", américains en particulier, qui ont semblé avoir oublié Salem et McCarthism. De sombres, violents et sordides épisodes de chasse aux sorcières de leur propre histoire.
Attention chef d’œuvre. Ken Russell parvient à magnifiquement mettre en scène le roman de Huxley, et le rendu est tout juste sublime. Mais comme tout bon œuvre de SF, c'est surtout l'histoire qui vaut, à elle seule, le détour. Fustigeant contre le fanatisme religieux, et dans une ambiance comme on peut en trouver chez Fellini, Jodorowsky ou Buñuel, Les Diables est un film unique en son genre. Sans temps mort, très critique, et ayant extrêmement bien des choses à dire.
Je n'ai jamais apprécié les film de ken russell!!!même celui ci qui montre jusqu'ou peuvent aller les excès dû au fanatisme religieux,le film au niveau de la photographie à mal vieillis, les scènes érotiques aussi tout ça donne un aspect kitsch faussement provocateur,reste l'excellent préstation d'oliver reed.
Un prêtre légèrement olé-olé se voit accusé de sorcellerie, une occasion en or pour le roi de destituer cet opposant à son pouvoir. Un film "scandaleux" typique des 70' (période de libération sexuelle) devant lequel on se trouve pris d'un dilemme: OK il faut se retirer le balai d’où je pense et se lâcher un peu, on est devant du cinéma décomplexé et après tout le sexe c'est la vie, mais en même temps on se dit que toutes ces scènes dépravées attentent à des choses sacrées, la religion est certes une "secte autorisée" mais la plupart des gens croient en quelque chose, c'est ce qui leur donne la force pour survivre en ce bas monde, et on a beau être des enfants de hippies qui désertent les églises et ne croient plus en rien sinon en eux (c'est déjà pas mal), la scène de la partouze de bonnes Sœurs (entre autres) peut en choquer plus d'un et bafoue une croyance profonde et sacrée.
En adaptant assez librement un roman d'Aldous Huxley revenant sur l'affaire des démons de Loudun, le réalisateur anglais Ken Russell signe là une oeuvre très régulièrement dépeinte comme le film le plus scandaleux de l'histoire du cinéma et qui offre une vision de l'Eglise catholique au XVIIème siècle tellement sombre et dérangeante que près de cinquante ans après sa sortie, les studios de production de Warner Bros. Pictures n'en ont toujours pas sorti une version intégrale et définitive et, étant toujours à la recherche de sensations inédites, un film que j'avais, pour ces raisons, hâte de découvrir. De prime abord, un long-métrage difficile d'accès à cause de son écriture très théâtrale, shakespearienne puis un ensemble qui prend ensuite toute son ampleur grâce à une mise en scène magnifiquement baroque et provocatrice. A travers une chasse aux sorcières fomentée par le Cardinal Richelieu, une peinture partagée entre l'âpreté des procès pour sorcellerie de l'Inquisition et la frivolité de la cour du roi Louis XIII. Un bon nombre de séquences parfaitement irrévérencieuses comme celles des orgies des religieuses. Des thèmes extrêmement forts et abordés de façon intelligente mais frontale tels que le désir charnel pour des êtres dont la vie est centrée sur la foi et la chasteté mais aussi la liberté des moeurs ou encore l'intolérance de l'Eglise et les préjugés puritains sur la sexualité. D'impressionnantes interprétations de la part d'Oliver Reed, surtout connu de nos jours pour son rôle de Proximo dans "Gladiator" de Ridley Scott ou de Michael Gothard excellent en prêtre exorciseur trouble et surtout de Vanessa Redgrave, tout simplement géniale de perversité et de machiavélisme. Au final, un ensemble imposant, indéniablement rock, puissant mais malheureusement édulcoré par des scènes manquantes au montage.
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4,0
Publiée le 12 avril 2011
il est loin le temps où le rèalisateur anglais Ken Russell pouvait dèpeindre imperturbablement l'hystèrie des religieuses de ses "Diables", avec un public qui le prenait vraiment au sèrieux! Peut-être, au fond, le Diable n'est-il plus vraiment chez lui au cinèma! Mais il ne fait aucun doute que son terrain aujourd'hui est beaucoup plus le petit que le grand ècran! Ici, des protestants sont massacrès parès de plumes d'oiseaux, on voit même le Christ descendre de sa croix pour possèder mère Jeanne des Anges, sans oublier le pauvre Louis XIII qui danse un ballet homosexuel! Les acteurs sont extraordinaires notamment Vanessa Redgrave en Soeur Jeanne et Oliver Reed, très impressionnant dans le rôle d'Urbain Grandier! Une oeuvre follement baroque et dèlirante qui vaut à Russell une rèputation de cinèaste flamboyant que confirmeront ses biographies de grands musiciens comme "Mahler" ou "Tchaïkovski". Un film culte et assez rare...
C'est l'histoire d'Urbain Grandier, prêtre accusé de sorcellerie par des bonnes soeurs hystériques, et qu'on a brûlé pour que Richelieu puisse recupérer la ville de Loudun.
Très beau film de Russell. Grandiose dans sa réalisation : les décors, les dialogues, les acteurs, tout est d'une très haute qualité pour créer un chef d'oeuvre du cinéma européen. Bien sûr, il y a quelques excès (Louis XIII et Richelieu, les scènes d'hystérie et de torture), mais c'est une oeuvre forte, baroque, emportée dans un souffle lyrique peu commun. Frustration des femmes, perversité des hommes, le héros du film, vraiment seul, ne pourra faire face au pouvoir politique. Ici, l'image est magnifique, des séquences extraordinaires (peste, couvent...) font de ce film le chef d'oeuvre de Russell et du cinéma anglais.
Cette fresque historique basé sur des faits authentiques sert à Ken Russell de prétexte pour faire un pamphlet contre l'hypocrisie religieuse. En mélant allègrement sexe, religion et violence, Russell signe encore une fois une oeuvre totalement déjantée dont la concretisation doit beaucoup à l'esprit libertaire des années 70 en Angleterre. Car une oeuvre de cette verve est devenue malheusement totalement inconcevable de nos jours face aux pressions religieuses qu'un tel projet entrainerait (cf les manifesations chrétienne pour des films bien moins contestataires). Cette oeuvre unique est uniquement ternie par un manque cruel de réalisme dans les décors et les costumes (les lunettes psyché violette de l'abbé Barré (qui porte bien son nom d'ailleurs) au XVII°siècle !).
Les Diables est un film polémique. Il aborde le thème délicat de l'amour et de la religion (le personnage d'Urbain Grandier est un prêtre qui a de nombreuses amantes, et qui s'organisera même une messe de mariage clandestine). Cependant, il prend garde de n'être jamais caricatural, et c'est donc avec une logique cruelle qu'il poursuit son histoire, à la fois religieuse et politique (les classes de pouvoir y sont d'ailleurs très sévèrement critiquées, le roi de France se livrant à la débauche pendant que Richelieu cherche à affaiblir les protestants). Les caractères sont très bien décrits, et nombre de leurs actions contribuent à étoffer cette oeuvre déjà très riche. Il faut tout simplement le voir pour comprendre l'ampleur qu'un tel film peut prendre. A découvrir sans attendre.
Un film comme seuls les années 70 avaient l'audace de les réaliser. La mise en scène de Ken Russell est hystérique, les décors, les costumes et la musique sont volontairement extravagants et anachroniques et la violence est affichée avec un mauvais goût affirmé. Et pourtant grâce à tous ses éléments, le film est une réussite. Réussite qu'il doit aussi aux compositions inspirées d'Oliver Reed et de Vanessa Redgrave. De tout cela ressort un vibrant plaidoyer contre l'intolérance et pour la liberté, qui n'a pas manqué de choquer les pisse-froid ainsi que le Vatican, et qui trouve plus que jamais écho aujourd'hui.
Majestueux, mais aussi très dur (les scènes de torture et la scène finale sont très intenses), porté par l'interprétation exemplaire d'Oliver Reed et Vanessa Redgrave, "Les Diables" est le meilleur film de Ken Russell. Inoubliable. Souvenir d'avoir vu ce film à 12 ans, choc total. La scène d'intro est ahurissante. J'ai eu l'occasion de voir ce film dans sa version intégrale, avec deux trois dialogues supprimés de la version anglaise, mais présents dans d'autres versions. J'ai vu le film en VO (anglais), mais avec, donc, deux ou trois parties de dialogues en allemand. Les quelques dialogues supprimés traitaient de théologie. Histoire de ne pas froisser le public, ils avaient été retirés, et n'apportent, au final, pas grand chose en plus à un film déjà bien barré et choquant.