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chrischambers86
14 509 abonnés
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4,0
Publiée le 5 juin 2011
Deuxième long-mètrage de Federico Fellini, "Lo sceicco bianco" ou comment rêver sa vie dans des romans à l'eau de rose et passer à côtè de la sienne! En voyage de noces à Rome, Brunella Bovo (surtout une comèdienne de sèrie B qu'on a pu voir quand même dans le "Miracle à Milan" de De Sica l'annèe prècèdente) n'espère qu'une chose: rencontrer le hèros des romans-photos qu'elle dèvore! L'homme idèal fabriquè par un journal à trois sous, les midinettes à tête de perruche...Cette caricature virulente et inventive de la presse du coeur se rattache directement au nèo-rèalisme, auquel le cinèaste italien apporte une dimension lyrique supplèmentaire! Fellini s'en donne à coeur joie, le spectateur aussi avec un gènial Alberto Sordi en Cheik blanc / vulgaire dragueur! Rire grinçant garanti pour ce premier grand film personnel du maestro filmè sur la mythique plage de Fregene durant les annèes de l'insouciante "dolce vita" romaine! A noter un camèo de Giulietta Masina dans le rôle de la prostituèe Cabiria et d'un certain Michelangelo Antonioni à l'ècriture! Sans oublier l'excellente partition musicale de Nino Rota! ça fait beaucoup de belles choses pour ce formidable "Lo sceicco bianco"...
Un tres grand film de Fellini, malheureusement tres peu connu de nos jours... Le premier film réalisé en solo par ce grand réalisateur, une comédie irrésistible, a la fois drôle et émouvante, qui fait voyager, rêver et rire, a travers une histoire originale et pleine de légèreté et le jeu des acteurs qui est formidable, et tout particulierement pour Brunella Bovo, Leopoldo Trieste, Alberto Sordi "le Cheik blanc" et pour l'apparition brève mais fort agréable de Giulietta Masina ! Tout cela avec une bande originale de Nino Rota parfaite ! Un excellent film.
Film souvent honni de l'oeuvre fellinienne, la première réalisation en solo du futur cinéaste de "La Strada" mérite pourtant une bien meilleure réputation. Déjà c'est une comédie agréable qui se regarde sans ennui du début jusqu'à la fin, avec un couple de personnages attendrissants et attachants. On n'a aucun mal à plonger dans l'ensemble. Et puis surtout dans ce film; Fellini montrait qu'il était déjà Fellini. Le rêve, nécessaire pour rendre le quotidien plus excitant, et son opposition avec le monde factice et cruel qui le créait, les deux prostituées au grand cœur et commères dont une certaine Cabiria jouée par une certaine Giulietta Masina (eh oui, "Les Nuits de Cabiria"...!!!), l'arrivée réaliste mais légèrement absurde tout de même d'un cracheur de feu, le drame et la comédie souvent dans une même scène, une même situation (la séquence de la tentative de suicide est aussi tordante qu'émouvante !!!)... On ne peut voir tout cela réuni que dans un Fellini ; voilà pourquoi il n'y a aucune raison de passer à côté de ce film et de se fier à une réputation désastreuse totalement imméritée.
Lorsqu’il réalise « Le Cheik Blanc » en 1952, Federico Fellini est un tout jeune homme, et est loin de posséder l’aura mythique qui l’accompagnera de « La Strada » jusqu’à la fin de sa carrière. Et pourtant ce film de jeunesse est déjà d’une étonnante maturité et préfigure avec plusieurs années d’avance l’âge d’or de la comédie italienne (« Le Pigeon » de Monicelli (1958) ou « Le Fanfaron » de Risi (1962)). Avant de se marier, un couple débarque à Rome car le jeune homme souhaite présenter sa promise, Wanda, à sa famille. La jeune femme utilise ce prétexte pour monter à la capitale et y rencontrer le Cheik Blanc, héros d’un roman-photo qu’elle adule. Parvenant aux studios – de belles parodies de la Cinecitta sont évidentes – Wanda se retrouve embarquée sur les lieux du tournage, à l’extérieur de la ville, alors que son futur époux la recherche désespérément, faisant croire à ses proches qu’elle est alitée. Wanda rencontrera son idole, vivra un début d’idylle avec lui, avant que tout ne rentre dans l’ordre et que, in extremis, la famille puisse se rendre au rendez-vous pris au Vatican afin que le Pape bénisse l’union de nos deux tourtereaux. Drôle, pertinent, provocateur, d’une acuité de mise en scène évidente… dès 1952, Fellini est un cinéaste immense !
Ivan Cavalli (Leopoldo Trieste) vient d'épouser Wanda (Brunella Bovo). Il vient à Rome présenter sa jeune épouse à sa famille. Tandis qu'Ivan est obnubilé par le bon déroulement de leur séjour, Wanda a la tête ailleurs : elle a un rendez-vous avec Fernando Rivoli (Alberto Sordi), le héros du roman-photo "Le cheik blanc". Alors qu'Ivan s'évertue à cacher à sa famille la trahison de son épouse, Wanda rejoindra le bel acteur qui s'avèrera n'être qu'un vulgaire dragueur.
"Le Cheik blanc" ("Lo sceicco bianco"), également connu en France sous le titre Courrier du cœur, est le premier film signé du seul Federico Fellini. Le jeune journaliste, né sur les bords de la côte adriatique, est venu à Rome travailler auprès des premiers réalisateurs néo-réalistes : Rossellini, Germi, Lattuada… C'est auprès d'eux qu'il puisera les thèmes de ses premières oeuvres : "La Strada" (1954), "Les Nuits de Cabiria" (1957) qui mettent en scène le petit peuple italien, misérable et courageux.
Mais, comme le montre "Le Cheik blanc", tourné dès 1952, Fellini s'écarte déjà du néo-réalisme. Le sujet, qu'on imaginerait volontiers emprunté à une nouvelle de Maupassant, est ancré dans la réalité contemporaine de l'Italie d'après-guerre (dont on voit en arrière-plan quelques images) ; mais il est plus léger que misérabiliste : les illusions perdues de Wanda face à la veulerie de Rivoli n'ont rien de tragique (sa vaine tentative de suicide fait plus sourire que pleurer) et les pitreries de son mari pour cacher ses déboires à sa famille tire le film vers la comédie façon "Les Vitelloni".
Surtout, son traitement porte en lui déjà toutes les marques du baroque félinien. On y voit notamment une figure familière à la quasi-totalité des films du maestro : la troupe carnavalesque d'acteurs de théâtre et de cinéma, costumés et maquillés, filmés en plein tournage dans un chaos bruyant de cris et d'interpellations. On y croise dans un rôle secondaire, celui d'une prostituée du nom de Cabiria, Giulietta Masina, l'épouse à la ville de Fellini et son héroïne à venir dans "La Strada" et dans "Les Nuits de Cabiria". Et on y entend pour la première fois la musique de Nino Rotta, début d'une collaboration qui durera jusqu'à la mort du musicien.
Film sur l'illusion et le fantasme d'une vie rêvée. Fellini donne corps à l'évasion que suscite déjà le monde du spectacle à travers les romans photos. Brunella Bovo et Leopoldo Trieste sont fabuleux dans cette comédie douce amère où l'humour n'est pas le plus important malgré quelques belles répliques. Fellini veut aussi montrer le carcan sociétal et religieux qui corsète les gens de l'époque. Juste un grand dommage que la fin soit si morale.... Fellini dénonce mais sans action....
Le second film de Fellini, c'est déjà une explication au symbolisme que le metteur en scène va acquérir dans son pays. Il fait une représentation bienveillante de la famille, versant à peine dans l'humour moqueur et jamais dans le vaudeville, recyclant le genre avec succès, parvenant à nous captiver par un scénario de ce fait amputé de ses attaches culturelles et qui encore aujourd'hui pourtant n'est ennuyeux en aucun point. Il entremêle sentiments et situations avec une aise dérangeante, poussant le spectateur à ne pas être passif, à toujours guetter la valeur de ses moments qui ne durent pas même sur l'assise de leur à-propos réussi. Il y a une forme d'humilité là-dedans, qui par elle-même peut nous accrocher à l'oeuvre, aux valeurs de la nouvelle ère qu'elle colporte, indifférente aux décennies depuis longtemps passées. Fascinant.
Federico Fellini à ses débuts : une petite comédie romantique sans prétention, amusante et romanesque. On suit les mésaventures des héros avec plus de pitié et d'indulgence que de véritable compassion, tant ce film parait enfantin. On peut reprocher à Fellini son manque d'ambition à ce stade de sa carrière, il ne fait un film ni néoréaliste, ni romantique, ni fantasmagorie, mais un petit film mignon et bien gentil.
Belle petite comédie sur fond psychanalytique où le rêve peut parfois mener à de "funestes abîmes". Fellini n'est pas encore considéré comme un cinéaste moderne, mais on voit dans "Le Cheikh Blanc" des éléments précurseurs à la modernité ; entre piste intéressante sur le contenu d'un rêve et ses applications réelles, et comédie classique "à l'italienne".
Fellini disserte à propos de la citation « La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire. », de Virginia Woolf. spoiler: Bien sûr, la vie imaginaire conduit malheureusement à de sombres abîmes, à un puits sans fond dans lequel Fellini puise son inspiration pour terminer par une note positive et optimiste . Très bon film !
Ce premier film de Fellini de 1952 contient déjà les motifs développés plus tard. Déjà très maîtrisé, et drôle dans la réalisation, les situations, les dialogues et le rythme. Un couple de bourgeois provinciaux en voyage de noces à Rome. La jeune épouse s’échappe dans les romans-photos et fausse compagnie à son mari pour rencontrer son idole, le cheikh blanc, interprété par Alberto Sordi. Elle est embarquée à Ostia sur la plage du prochain shooting. Le Cheikh blanc tente de la séduire. Sordi est irrésistible dans un de ses nombreux rôles de salaud couard devant sa femme. Fellini brise le réalisme en faisant apparaître Sordi sur une balançoire démesurée de 10 mètres de haut, pris en contre-plongée telle que le voit la jeune femme. Le jeu des acteurs garde quelque chose du muet à la Chaplin avec les yeux écarquillés de Leopold Trieste et Brunella Bovo, tous deux remarquables. Giulietta Masina esquisse son interprétation de Cabiria, la prostituée au grand cœur. La peinture de la bourgeoisie catholique des années 1950 est acide à souhait sans être méchante. Certains personnages grotesques apparaissent déjà comme la rédactrice du roman-photo et le shooting onirique préfigure de nombreuses autres songes de Fellini transposés en films. La musique de Nino Rota donne tout le rythme et la distance entre le rêve et la réalité. A voir.
Premier film en solo de Fellini, et loin d'être le plus réussi, Le Cheik Blanc est une comédie dramatique qui nous guide vers une femme, qui, lors de son voyage de noce à Rome, souhaite s'eclipser pour rencontrer le héros d'un roman-photo qu'elle lit passionnément.
Lourdement porté par une bien piètre actrice, le film se compose d'une ribambelle d'acteurs rendant leurs personnages antipathiques (si ce n'est, à la rigueur, l'oncle et le concierge), qui m'a profondément agacé sur la majeur partie de la bande. Fort heureusement, l'apparition furtive de Giulietta Masina à la fin vient redorer un peu ce quasi-fiasco. Dire que je n'ai pas apprécié est certainement un euphémisme, mais cela est principalement dû à cette profonde cruche qu'est Brunella Bovo, qui me sortait littéralement par les yeux. Bougre de bougre, il y a un réel gouffre entre ce film et Les Vitelloni, la réalisation en est encore très loin, mais l'interprétation globale, elle, en est à des années lumières ! Certes, ça se laisse regarder, mais on en est pas encore au grand Fellini !
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2,0
Publiée le 15 juin 2021
J'ai récemment regardé Le Cheik blanc de Federico Fellini et j'ai été stupéfait de l'horreur pure qu'il représente. Il faudrait en fait complimenter les auteurs pour avoir fait un film aussi mauvais car à ma connaissance aucun autre réalisateur ayant un semblant de dignité ne pourrait être capable de faire un film aussi mauvais. C'est un film réservé au fans de Fellini uniquement et même les deux étoiles que je donne est généreux...
Un film à conseiller seulement si vous souffrez d'insomnie. Heureusement, la musique de Nino Rota, celle-là même utilisée plus tard dans "Huit et Demi", tire parfois le spectateur mis à rude épreuve de l'engourdissement dans lequel il a sombré dès les premières images d'un film qui séduira bien sûr qielques snobs ou inconditionnels de Fellini. Wanda est une jeune épouse totalement niaise à laquelle on ne s'attache pas, son mari, qui ressemble à Groucho Marx, roule constamment des yeux ppur exprier ses sentiments et le grand Sordi n'est dans ce film, où il incarne le héros bon marché de romans-photos "exotiques", qu'un séducteur mollasson affublé d'un sarouel, d'un keffieh blanc et de boucles d'oreilles tape à l'oeil. Je n'ai pas "tenu le coup" pour voir entièrement ce film et ma seconde tentative de le regarder sur OCS a confirmé le profond ennui suscité par ce "Cheik Blanc" de bien mauvaise facture.
Magnifique Fellini !.. Ici dans son véritable 1er film. Avec cette façon de brocarder et de bousculer le petit peuple d’Italie, pour son conformisme, ses faiblesses, son ridicule sans pour autant jamais l’amocher ou le piétiner. D’avantage qu’avec le néoréalisme présent dans ses œuvres ultérieures, c’est plutôt la filiation avec le burlesque muet qui apparait ici. Du cinéma généreux et bienveillant.