Le film, en noir et blanc, a mal vieilli et raconte une histoire digne du théâtre de boulevard et qui ne préfigure pas la carrière du réalisateur : Ivan Cavalli et son épouse Wanda née Giardino, sont en voyage de noces à Rome le 24 mai 1952 ; il en profite pour présenter sa femme à sa famille (son oncle travaille au Vatican) et être reçu, en audience publique, par le pape (Pie XII). Rien ne se passe comme prévu :
Wanda décide de s’éclipser (le temps d’un bain chaud à 200 lires) pour rencontrer, à 10 mn de l’hôtel, son idole, Fernando Rivoli (Alberto SORDI) qui joue le cheik blanc dans les romans photos qu’elle lit assidument et qui l’avait invitée, par courrier, le 13 septembre 1951, à le rencontrer à Rome. L’absence de Wanda étant plus longue que prévue (1 jour et 1 nuit !), le mari prétexte qu’elle est souffrante pour justifier son absence auprès de sa famille
. Aucun personnage n’est intéressant : Wanda est niaise, son mari aliéné par les conventions sociales et Alberto Sordi campe un bellâtre, veule et ridicule. On a même droit à une courte scène nocturne où une prostituée au grand cœur, Cabiria [Giuletta MASINA, épouse du cinéaste depuis l’âge de 23 ans, dont c’est le 2e film avec lui (sur un total de 7) et qui reprendra ce personnage dans « Les nuits de Cabiria » (1957)]. Un court métrage aurait suffi ou en se focalisant sur le tournage du roman-photo en bord de mer. La musique de Nino ROTA (dont c’est la 1ère collaboration avec Fellini) évite de sombrer dans l’ennui.