Derniers Avis : I'm Still Here - The Lost Year of Joaquin Phoenix - Page 4

On savait que Joaquin Phoenix etait un acteur dramatique exceptionnel, il se revele un talent comique qui en fait un artiste complet! Rarement les dangers de la celebrité n'avaient été montré avec autant d'humour et en mettant autant sa propre carriere en danger! Bravo!

Mal fait. L'intérêt de ce genre de films, c'est de faire jouer la confusion réalité/fiction. Joaquin Phoenix en fait tellement des hectotonnes qu'il est impossible se prêter au jeu ne serait-ce qu'une seconde. Le personnage devient de moins en moins crédible au fil du film, on se lasse très vite de voir sa vie de millionnaire désabusé obèse crado drogué qui se paye des putes et montre sa bite, de même que celle de ses potes acteurs et chanteurs millionnaires aussi, (à noter qu'en plus, Puff Daddy a des goûts de chiottes : son hôtel pour millionnaires ressemble à un hôpital.) Le seul intérêt du film, c'est (éventuellement) les quatre premières minutes qui montrent JP sauter dans une cascade en Amérique du sud (oui, sa famille devait déjà être millionnaire à l'époque), est-ce que c'est de là que lui vient sa cicatrice à la lèvre ou est-ce qu'il avait un bec de lièvre étant petit ? Bref, on n'en sait pas plus donc la scène est inutile aussi. Je me demande si Ben Affleck le millionnaire a payé des droits d'auteur à Michel Müller, parce que ce film est sensiblement le même que "La Vie de Michel Müller est plus belle que la vôtre", même histoire, même fin, même daube. Disons pour les excuser que ce genre de films est un exercice de style très délicat, mais certains y arrivent excellemment comme Maïwenn avec "Le Bal des actrices" qui, contre toutes mes attentes (Julie Depardieu et Joey Starr au générique, ça inspire pas confiance), est un chef-d'oeuvre. Et sur le même principe, en feuilleton, préférez également "Inside Jamel Comedy Club", au moins vous vous ennuierez pas !

Un faux documentaire unique en son genre. Le documentaire en lui même n'a rien d'extraordinaire mais la réalisation est bonne, on découvre petit à petit comme Joaquin Phoenix s'est emprisonné volontairement dans ce personnage particulier. On y découvre comment la presse y réagit et comment JP devient peu à peu sujet à un lynchage médiatique, son personnage est culte car sa métamorphose est très bien travaillé, passant d'un homme propre sur lui à un personnage ayant un look complètement décalé. On retiendra donc l'incroyable rôle grandeur nature de J. P. qui fut le travail de plusieurs années mais je pense que pour cerner entièrement le but de ce faux-documentaire cela demande plusieurs visionnage. On se demande qui était au courant de cette supercherie nous laissant donc encore dans le doute sur certains points. Un "film" différent de ce que l'on à l'habitude de voir et donc à voir d'une toute autre manière. La prestation de JP restera dans les mémoires et la construction de cette supercherie n'est pas prête d'être égalée.

Vu tardivement, bof un documentaire tourné à la n'importelawak... Ça reste pourtant un film, et un vrai! A classer comédie noire. Comédie parce que l'air de rien, qu'est-ce qu'on se marre, le Joaquin est un vrai déconneur, une sorte de beauf vanneur, mais comme on assiste en direct à un pur pétage de plomb, c'est souvent hélas à son détriment. Il en serait à 100% pathétique, canular de lui-même qui s'y croit, looser, et gros con, s'il n'était sauvé par son confort financier qui lui évite la déchéance de la rue, sa consommation industrielle d'herbes et de poudre blanche qui ne doit pas aider ses neurones, l'excuse conjoncturelle de la niaiserie américaine des bonnes moeurs et des bonnes intentions, tous ces sourires aux dents blanches éclatantes, ces faux amis, ce consumérisme à tout va, cette superficialité des relations sociales, surtout quand on est bankable comme lui, l'ambiance boite de nuit beaux jeunes friqués, sexe facile, etc. Ce serait même ennuyant sans tous les délires qu'il se tape avec ses potes, et avec des inconnus, qu'il les provoque sciemment ou involontairement. Son pétage de plomb est par ce film honnêtement restitué, et sort du caprice de jeune talentueux et friqué, même si le gars ne s'aime pas beaucoup, et il semble avoir raison; il a beaucoup à se laver, si les bêtises sont des saletés. En effet il se confronte a un système, lutte avec une épaisse couche culturelle américaine (et mondialisée) faite de simplification outrancière. Ce film fait le portrait d'un homme juste normalement complexe qui n'arrive pas à prendre le recul nécessaire pour "jouer le jeu" avec le "système", comme d'autres, qui comme lui ne manquent pas de talent. Comment a-t-il pu croire être un rappeur? Mystère. Car sous le bling bling l'expression moderne du ghetto noir américain ne vaut pas mieux que la pop blanche informatisée stéréotypée: c'est aussi lisse. Ce portrait peu flatteur est un excellent passe-temps par toute cette faune made in usa qu'il nous montre à travers les pitreries d'une personnalité attachante et charismatique, et par le cheminement que doit faire monsieur tout le monde pour s'épurer le cerveau de toute la merde que les médias nous vendent, même quand on est une star.

Ma critique de I'm Still Here : http://tedsifflera3fois.com/2011/07/22/im-still-here-critique/

Docu-menteur ahurissant sur la transformation d'un homme. Joaquin Phoenix prend le plus grand risque de sa vie à l'apogée même de sa carrière en montant un immense canular dont il ne peut sortir indemne. La blague est d'autant plus bluffante qu'on ne sait jamais durant ce film lesquels des protagonistes sont effectivement dans le coup. Si l'exercice impose une caméra à l'épaule à Casey Affleck on regrette quand même souvent la laideur de l'image. Mais le plus important est sauf : Joaquin Phoenix a repris son travail d'acteur, ne l'a d'ailleurs jamais quitté, et laisse derrière la trace d'un exercice de style extrême et bouleversant.

Merci à Victor A dont la critique m'a décidé à aller voir ce film. J'ai passé un très bon moment. Jamais rien vu d'aussi culotté ! Enorme canular et énorme prise de risque de Phoenix et Affleck. C'est excellent ! En dernière séance à Châtelet Les Halles la salle était remplie au 3/4 et le public a savouré ;)

Joaquin PHOENIX conserve toute notre sympathie et notre tendresse, c'est un type extra, mais I'm Still Here est somme toute très très vain, confus, inconséquent. C'est un film, et nous autres spectateurs, on ne peut parler que de ce que "J.P." nous présente sur l'écran ; et en dehors de blagues potaches ma foi très drôles (toutes les scènes de "star déchue" qui pète les plombs ; quand Joaquin arrive finalement à faire écouter ses maquettes à P. DIDDY dans son studio ; les querelles mises en scènes avec "Anton"), il ne restera (cinématographiquement) rien de ces 2 années de "retraite". On rit, mais on ne peut s'empêcher non plus par moment de penser que c'est un sacré gâchis. Ya pas tromperie sur la marchandise : c'est vraiment une année de perdue pour Joaquin PHOENIX...

Pas inintéressant, quoique bien sûr; le fait étant que Phoenix n'est pas assez "star" - et encore moins une icône pour justifier un documentaire entier. Mais son humour et ses propos contre un certain marketing de nos jours bien trop envahissant, impérialiste, et racoleur de tous les publics sont plus que justes et d'actualité, même s'ils irriteront les fidèles lecteurs de tabloids. Pour ceux qui aiment la soupe pas trop formatée.

le pire film ego centrico megalo et pseudo indé (le tout basé sur un Hoax ) depuis Brown bunny.....

Depuis que j'avais eu vent de la sortie de ce film, je me posais une question très simple : arnaque minable ou coup de génie ? Après l'avoir vu, j'opte clairement pour la deuxième solution. Car ce n'est pas qu'un simple canular, c'est aussi un pur moment de cinéma. Cela sonne peut-être un peu prétentieux lorsque Casey Affleck estime que ce n'est pas une supercherie, mais que ce qu'a réalisé Joaquin Phoenix était une pure performance artistique ; ce n'est pourtant que la stricte réalité, Phoenix a fait quelque chose qu'aucun autre acteur avait fait avant lui pour un film. La scène où il craque après un concert raté montre à quel point il est talentueux. Qui d'autre était dans le coup ? Ben Stiller et P.Diddy semblent l'avoir été : ce sont les deux seuls protagonistes auxquels le générique accorde des "special thanks". Qu'en est-il des autres acteurs, ainsi que de David Letterman ? La scène de l'interview avec ce dernier, qu'il fut ou non mis au courant de l'intention de Phoenix, demeure incroyable : c'est une scène d'un film tournée en direct devant des millions de spectateurs. A l'inverse, la scène où Phoenix et Antony Langdon s'engueulent relève du cinéma traditionnel, le montage révélant différents angles de vues. Ce n'est pas du tout un documentaire, mais une pure oeuvre de fiction. Affleck et Phoenix ont osé faire un truc énorme, et je trouve qu'ils s'en sortent incroyablement bien. Il est vrai que ça leur a pris deux ans de leur vie, pour, au final, une distribution en France... dans 5 salles. Au demeurant, à Lyon, j'étais tout seul à la projection de 14h. Pourtant, je pensais que lorsque deux acteurs américains décident de mettre les pieds dans le plat pour se foutre d'Hollywood, ça attirerait plus de monde...

Totalement delirant, a vous de faire votre idée pour dire si tout cela est vrai.

Je l'attendais depuis longtemps et enfin je l'ai vu. Après tant d'attente et le fait d'avoir peut-être trop entendu parler de tout ce qui a pu se passer autour du projet : j'en suis un peu déçue. À moins que ce soit le contenu qui me déplaise. Je sais pas trop. Ça veut choquer et taper dans l'œil mais ça reste relativement fade dans le fond. J'espérais plus de "spectacle" et j'ai eu tort je l'admets. Néanmoins, l'idée de tout ce revirement est excellente et probablement unique, et ça semble suffire. Je pense que le film en lui-même ne vaut pas tous ces mois vécus. Alors chapeau tout de même.

De l'audace a revendre, une crédibilité sans partage, un acteur tellement magnifiquement sombre, I'm still here est peut etre grossier, désinvolte, surprenant, déroutant, mais c'est là que la performance devient montrueuse ; lorsque fiction et documentaire se mèlent pour créer un film révolutionnaire. La dernière scène au Panama sur un air de Due Tramonti de Ludovico Einaudi est sublime, déjà culte !

Un documentaire sur un monstre! On craignait la farce et pourtant il s'agit là d'un vrai film! Joaquin Phoenix est le plus grand acteur de sa génération capable d'interprété un rôle dans sa propre vie!