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tixou0
708 abonnés
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2,5
Publiée le 5 janvier 2012
Après les deux premiers [Rec] (dont pour moi seul le 1 est réussi) Jaume Balagueró plante une nouvelle fois sa caméra dans un bel immeuble Art Nouveau barcelonais, où se passe l'essentiel de ce "Malveillance". Pas d'horreur cette fois-ci, juste une atmosphère trouble et une tension autour de "César", gardien d'immeuble changeant souvent d'affectation. En effet, ce quadragénaire, entre psychopathie et sociopathie, ne trouve de (relatif) équilibre émotionnel qu'en faisant insidieusement (car sous des dehors bonasses, voire affables, et une grande disponibilité de surface) le malheur des habitants des immeubles où il sévit - une fois le tour achevé en termes de malignité, il passe à un nouvel univers. Le film le montre dans sa nouvelle position, où il trouve une résistance imprévue en la personne de la charmante Clara, toujours de bonne humeur et heureuse de vivre, en dépit des malveillances répétées et raffinées dont elle est l'objet. Sa stratégie gagne en puissance, et le conduira même au meurtre, après violences et viol sournois, tout cela dans l'impunité totale, il faut le souligner ! Une impression mitigée après visionnage : épilogue mélodramatique d'une force certaine, climat malsain et amoral assez bien rendu, mais beaucoup trop d'invraisemblances pour adhérer au parti, non de l'épouvante, mais du thriller "vécu" ; et des pistes qui permettraient de comprendre le mal-être de César (rapports en particulier avec sa vieille mère hospitalisée), mais dont la simple esquisse nous laisse sur notre faim. Interprétation plutôt convaincante, autour de César/Luis Tosar ("Cellule 211").
A l'instar de Drive récemment, Malveillance installe d'entrée une tension, latente dans un premier temps, puis qui monte crescendo jusqu'à un maximum d'intensité (pour vous dire, même l'insupportable couple de vieux derrière moi dans le ciné n'ont pas réussi à me sortir du suspense...). L'enjeu vient aussi (surtout ?) du fait que l'on ne sait pas si on a envie de voir le personnage principal arrêté ou non. Un grand film.
C'est un superbe film qui donne beaucoup de frissons. L'acteur principal est géant, très bien interprété. C'est aussi un film intelligent, très subtil, j'adore ce genre de film. En plus c'est en espagnol ce qui donne un certain charme. Je pense vraimant que j'irais le revoir. Bravo! Laurence
« Malveillance » est une variation de « La locataire » avec Hilary Swank et Jeffrey Dean Morgan en psychopathe, un film de Antti Jokinen. Le psychopathe de « La locataire » est propriétaire de l’immeuble... et concierge à ses heures, alors que dans « Malveillance », il est tout bonne(ment) concierge dans l’immeuble. Par contre, Jeffrey Dean Morgan et Luis Tosar possèdent les clés de l’appartement de leur proie et s’infiltrent tous les deux dans l’appartement pendant que la belle dort. Après, les motivations sont différentes. Dès les premières minutes, je savais que j’allais m’ennuyer. Peu importe la nuance. C’est du calque, je ne parle pas de plagiat. Mais c’est une grammaire sans surprise, même si j’avoue avoir été plus attentionné chez Balaguero. Il y a une scène où Luis Tosar, le psychopathe, bascule côté proie. Le suspens est prenant. Le rapport du concierge avec une petite fille comme maîtresse-chanteuse est aussi bien trouvé. Mais globalement, le film passera vite aux oubliettes de l’immeuble...
Du bon ciné espagnol, bien malsain. Mention à Kyan Khojandi et Guy Lagache, bien dans leurs rôles. Une mise en scène trés classique, des perso simples. Quelques défauts, un peu trop facile dans l'ensemble, un léger manque de réponse / incohérence sur la fin (il devrais finir en tole rapidement et non recommencer et le pers. principal nous dit qu'il se connaissent d'avant)..
Un bon thriller avec une bonne dose de suspense et de frissons comme sais si bien le faire en ce moment les Espagnoles...bravo à eux, à quand l'équivalent en France ???
Bien que le thème ne soit pas original en lui-même, son traitement, son interprétation et son scénario pervers font de ce film un véritable petit bijou du suspense, tout à fait digne d'un bon Hitchcock ou des meilleurs Brian de Palma. Luis Tosar - le concierge psychopathe - est absolument extraordinaire dans sa duplicité et sa méchanceté. A noter que, contrairement à ce que pourraient faire croire certaines critiques et présentations, le côté épouvante/gore est très limité. C'est le suspense, l'atmosphère et la psychologie qui dominent. Une réussite à ne pas manque car trop rare à une époque où déferlent les blockbusters insipides bourrés d'effets spéciaux et de poursuites en voitures.
Les espagnols sont forts pas de doute. Une histoire qui débute l’air de rien et qui va crescendo dans la psychopathie jusqu’à l’apothéose. J’ai véritablement adoré ce film dont la noirceur est à son comble.
Le meilleur film de Jaume Balaguero aurait mérité bien plus de salles (merci les distributeurs...) et de spectateurs en France. Employer le qualificatif "hichcockien" à propos du suspense de cette oeuvre bien perverse ne me semble pas exagéré. Le gardien de cet immeuble, c'est un peu l'anti "Amélie Poulain": étant dans l'incapacité d'éprouver un quelconque bonheur, il tire satisfaction à provoquer le malheur d'autrui (et d'une manière bien tordue, croyez-moi!). Le comédien Luis Tosar apporte cependant une touche d'humanité à son personnage, bien qu'il se comporte d'odieuse manière. Le malaise augmente jusqu'à la fin, cruelle. Un thriller bien prenant.
C'est marrant que les gens n'en aient pas marre de ce genre de films ridicules ! Je me suis inscrit tout spécialement pour le critiquer.
SPOILER ORIENTE
Il s'agit de l'histoire d'un pauvre mec malheureux, incapable d'être heureux... bouh... Le mec paumé ? Que nenni ! Comme beaucoup de héros méchants pas beaux de ce genre de films, nous avons un expert dont on se demande ce qu'il fait à cet endroit, et pourquoi avec tout ce qu'il sait il n'a pas une carrière universitaire, ou n'est pas millionnaire... Bref tant d'intelligence, juste pour faire le mal (la vie est mal faite) :
- il est expert en drogues (capables pendant des semaines de droguer - c'est si facile ! - une personne sans la réveiller, donc choix de la drogue, choix du dosage, connaissance de son fonctionnement, etc. Peut-être un médecin ?), capable - alors que le simple fumet de sa drogue endort illico presto tous ses voisins (héroïne, copain de l'héroïne, parents de la vilaine petite fille de l'immeuble) - d'en recevoir plein le visage et de déambuler pendant plusieurs minutes...
- il est expert en informatique (capable de faire en sorte que des messages partent de son ordinateur à une heure où il n'est pas là),
- il est expert en graphologie (puisque la police ne reconnaît pas son écriture sur des lettres),
- il est policier scientifique (il arrive à ne pas laisser de traces sur des lettres qu'il écrit sans mettre de gants ; à avoir des rapports sexuels avec une femme sans protection sans que cela ne laisse de traces de sperme), il arrive à faire accuser - alors qu'en cherchant un peu tout l'accuserait ! - un môme de harcèlement à sa place (la police ne revenant pas sur cela, elle a dû faire envoyer au bagne le môme et a clôturé l'affaire - malgré la seule pseudo preuve contre lui),
- il est expert en gynécologie (capable d'avoir donc des rapports sexuels contraints - sur une femme endormie - sans causer des lésions malgré le fait que cela dure pendant des semaines ! - pas mal pour un VIOLEUR)... A noter que la gynécologue de la femme a donc été incapable de faire la différence entre un vagin sain et un vagin violenté PENDANT DES SEMAINES (mais qui par contre peut expliquer le fait de pouvoir tomber enceinte "sans" partenaire sexuel !)...
Mais pourquoi est-il concierge ? Et pourquoi la police scientifique est moins chevronnée que lui (incapable de différencier une meurtre avec violence d'un suicide par exemple) ? Et pourquoi les médecins ne prescrivent-ils d'analyses toxicologiques sur la femme malheureuse cobaye de notre docteur es-poisons (et qui ne va pas bien) ? Pourquoi la méchante petite fille qui veut le faire chanter est absolument débile au point de ne pas le dénoncer y compris quand elle sait qu'une personne est MORTE sur son pallier (pour elle sa reste un JEU !? - là c'est le réalisateur qui a dû faire une thèse en pédopsychiatrie) ? Pourquoi le futur mort (le petit copain de l'héroïne / victime quand il découvre par TROIS fois des éléments très compromettants (un sac avec pleins d'éléments bizarres dedans - scie, couteau, journal intime, SERINGUE ! ; la présence peu explicable du concierge dans la maison ; enfin ce qui se trouve sous le lit : la drogue, etc.) ne prévient-il pas immédiatement la police (qu'on peut convaincre si facilement de n'importe quoi du reste) - alors qu'il a suivi au jour le jour le harcèlement qu'a subi son amie ? Pourquoi en gros il n'y a qu'un seul personnage intelligent dans le film ?
Bref comme d'hab' ça pue à plein nez le complexe d'infériorité des gens qui font ces films, complexes qui les mènent à inventer des personnages imbattables (grâce aux incohérences de leur scénario) et en face d'eux des personnes incompétentes / débiles / pitoyables... Intéressant ?.. ou
Vain ? Répétitif ? Facile ? Médiocre quant à la connaissance du genre humain...