Film policier français de 1952. En fait, il s'agit de deux enquêtes policières racontées par un commissaire interprété par Bernard Blier. Les deux scénarios sont très classiques et pas très originaux, même un peu ridicule pour le testeur de mensonges... L'intérêt du film tient surtout à une bonne réalisation, surtout dans les extérieurs parisiens et d'un immeuble en ruine, pour la fin du film. Ah, Paris en 1952, ça vaut une vision de ce film, heureux temps... Par ailleurs, seul Blier tire son épingle du jeu dans ces histoires de vols et de meurtres.
C'est en fait deux énigmes policières artificiellement mises bout à bout, la première inintéressante, moralisatrice, tirée par les cheveux, voire ridicule (le tensiomètre). La seconde qui commençait bien se révèle cafouilleuse, très décevante et confuse. Blier est bon, les autres acteurs se défendent, la mise en scène est correcte (la poursuite finale n'est pas si mal) mais que voulez-vous quand le scénario est médiocre…
Un film un poil noir, tel qu'on les faisait dans les années cinquante, avec des dialogues, des réparties, des sous-entendus. Un Bernard Blier bien en jeu, des acteurs menés avec talent et des histoires intéressantes. Pas un chef-d'oeuvre, mais un spectacle qui n'est jamais décevant.
Un film avec Bernard Blier ne peut jamais être totalement mauvais tant le spectacle du bonhomme à l’écran se suffit souvent à lui-même. Le grand acteur aura un eu compagnonnage assidu, sur cinq films avec Georges Lampin, réalisateur de l’immédiate après guerre assez anonyme dont la carrière s’étendra sur vingt ans et douze films. « Suivez cet homme » est une petite comédie policière découpée en deux sketches assez bien troussés qui ont le mérite de nous emmener dans une époque vue aujourd’hui comme préhistorique, où l’optimisme était encore le crédo du quidam moyen. Blier en commissaire tout à la fois bourru et bonhomme se délecte des dialogues d’Alexandre Breffort ex-rédacteur en chef du « Canard enchaîné » qui constituent pour lui une excellente mise en bouche avant de s’attaquer à la prose d’Audiard dont il sera une des plus brillants serviteurs à partir de 1958 (« Les misérables »). Une curiosité à voir aussi pour redécouvrir la proche banlieue parisienne encore semi rurale.