Deuxième long métrage de Neill Blomkamp, 4 ans après son brillant District 9, Elysium s'impose d'emblée comme le blockbuster de l'année qui arrive à être bien plus intelligent que la moyenne du genre tout en étant très divertissant. Le scénario de Blomkamp reste néanmoins le défaut du film, pas dans ce qu'il cherche à nous montré mais dans son éxecution qui ne laisse peu de place à la surprise. La critique sociale par contre est très bien mené et elle aide à rendre tous cette univers crédible et c'est là que Blomkamp fait fort, dans la création d'univers crédible et d'ambiance unique. Même si le film emprunte quelques aspects à District 9 il en reste globalement différents que se soit dans les thêmes abordés mais aussi la façon de les abordés. On retrouve beaucoup de notre société actuelle dans le futur dépeint par Blomkamp ce qui fait qu'il se place indéniablement au dessus de la mêlée du genre car il ne nous demandera rarement de croire à un abération pour crédibiliser son film, ici tout parait authentique. Même si la station d'Elysium est plus qu'improbable et qu'une telle conception n'est pas expliqué ni même d'ou provient l'atmosphère qui l'entoure mais c'est cette absence d'explication qui fait d'elle une cité utopique, un paradis à atteindre. Le film dispose clairement de plusieurs niveaux de lecture ce qui le rend passionnant et incroyablement intelligent, à l'image de la fin qui est d'une ambivalence subtile qui laisse dubitatif devant ce qui s'accomplit, un joli coup de maitre. Les personnages sont très bien écrit et il ne cède pas à un manichéisme facile. Les acteurs sont eux tous très bons notamment Jodie Foster qui joue à contre emploi et ce montre très convaincante ainsi que Sharlto Copley impérial en psychopathe en puissant sans oublier Matt Damon qui domine par son charisme à fleur de peau avec un personnage très réussi qui oscille entre héroisme et égoisme qui a parfois des airs de Mad Max d'ou il tire son nom. Neill Blomkamp prouve encore un fois qu'il est un réalisateur surdoué avec un vrai sens de la mise en scène grâce à quelques trouvailles visuelles virtuose, des plans somptueux qui mélange habilement prises de vue réelles et effets spéciaux qui sont criant de réalisme, des mouvements de caméra d'une fluidité imparable et des scènes d'actions tonitruantes et lisibles. Elysium s'impose donc à mes yeux comme un chef d'oeuvre du genre, pas aussi détonnant qu'avait pu l'être District 9 qui était un bijou SF mais lorsque les films de sciences fictions ont du mal à se renouveller et qu'on nous déserve des films fade ( After Earth ) ou correct mais peu original ( Oblivion ) il est toujours bon de voir une oeuvre qui se démarque par son propos et son originalité comme l'avait pu faire District 9 et Monsters les deux derniers grands films de SF à ce jour. Dans ce contexte Elysium s'impose clairement comme un revival des films d'anticipations comme savait les faire Verhoeven ou Carpenter dans la lignée d'un Total Recall ou d'un New York 1997 alors ne jugons pas Elysium pour ce qu'il aurait pu être mais pour ce qu'il est. Un grand film de Science Fiction.