La Terre est en pleine agonie. En 2154 les puissants ont déjà pris leurs billets pour Elysium, une station orbitale technologiquement verte, d’où ils peuvent continuer à exploiter les dernières ressources de la planète et des malchanceux qui la peuple tout en profitant de ce spectacle morbide. Comme la quasi-totalité du globe, Los Angeles est aujourd’hui un bidonville dans lequel les gens ont le choix entre un travail honnête sous payé et une criminalité omniprésente… La pression aurait pu avoir raison de Neill Blomkamp qui fit sensation avec "Ditrict 9" mais le voici de retour aux manettes d’un film de SF tout aussi contestataire. Grâce à un succès critique et public, son premier long-métrage lui avait valu une place sur la liste des jeunes talents à suivre, il semblerait bien que son second ait pâtit de cette attente autour de ce nouveau projet. Son "Elysium" porte en effet la marque des studios, notamment dans son final, quoi qu’il en soit le cinéaste sud-africain a su éviter le trop plein de concessions en gardant ce style et cette singularité qui font désormais son cinéma, un petit exploit dans le monde d’Hollywood qui évoque indéniablement le travail de James Cameron sur "Terminator 2". Découlant de son expérience sur des courts-métrages basés sur des licences vidéo ludique, sa mise très accrocheuse et immersive vient une nouvelle offrir une intensité à son histoire, tout comme ces décors désolés de favelas. Côté casting on ne peut que saluer les choix qui ont été fait et l’interprétation sans faille des premiers comme des seconds rôles. Ce n’est pas la surprise attendue mais Neill Blomkamp confirme clairement qu’il est l’un des réalisateurs les plus doués de sa génération et instaure une patte qui lui est propre.