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Yves G.
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4,0
Publiée le 7 mai 2023
À peine sorti de l’adolescence, Paul Bäumer décide, contre la volonté de ses parents, de s’engager avec plusieurs camarades d’école, dans les rangs de l’armée allemande en 1917. Envoyé en France, au Chemin des Dames, il plonge dans l’horreur de la guerre de tranchées. La fin des combats approche. Les plénipotentiaires allemands, dirigés par le social-démocrate Matthias Erzberger (Daniel Brühl) négocient à Rethondes. Mais pendant ce temps les deux états-majors continuent à se livrer une guerre sans répit. Paul survivra-t-il jusqu’à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918 ?
La nouvelle adaptation du célèbre roman d’Erich Maria Remarque, après celle de 1930 par Lewis Milestone, fut l’un des produits d’appel de Netflix l’an passé, avec "Blonde" de Andrew Dominik, après "The Power of the Dog" de Jane Campion et "Don’t Look Up" l’année précédente. Nommés neuf fois aux Oscar, À l’Ouest rien de nouveau empocha quatre statuettes : meilleur film international, meilleure musique, meilleure photographie, meilleurs décors.
J’ai eu la chance de le voir sur grand écran dans la seule salle parisienne à le projeter, à l’occasion d’une unique séance dont je me demande par quel tour de passe-passe juridique elle a pu avoir lieu. Je n’imaginais pas qu’il puisse en être autrement : par son sujet, par son traitement, par l’ampleur et l’ambition de ses prises de vue, À l’Ouest rien de nouveau doit être vu en salles. Le regarder sur sa TV ou, pire, sur son ordinateur est un sacrilège.
Son sujet est bien connu et a déjà souvent été traité. Difficile de se confronter à "1917", le chef d’oeuvre (indépassable ?) de Sam Mendes. "À l’Ouest…" raconte l’horreur de la Première Guerre mondiale vue à travers les yeux d’une jeune recrue allemande. Le film s’éloigne du livre pour mettre en scène dans sa seconde moitié un compte à rebours, dans les derniers jours de la guerre. Un montage alterné montre d’une part la vie sur le front de Paul et ses camarades et d’autre part, dans le confort douillet d’un wagon ferroviaire, les efforts désespérés du plénipotentiaire allemand pour signer le plus vite possible un armistice qui épargnera des vies humaines inutilement sacrifiées.
Ce montage nerveux crée un suspens et une tension savamment orchestrés. Outre la violence des scènes de guerre, le film, qui a la majestueuse durée des films les plus prestigieux, nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute.
Une version plus isolée, moins étendue qui veut impregnier l'action à un seul territoire, comme pour insister sur le fait que les soldats sont restés quatre années durant sans gagner du terrain . Sans tous les artifices d'enrôlement de la version originale, on présente des jeunes qui croient tout bonnement à cette guerre. La chair à canon revêt son uniforme de façon noble. Une vision qui aurait tendance à rendre la guerre plus stupide qu'elle ne l'est déjà avec la course aux œufs et à la gloire à l'heure de l'armistice. Une bande son minimaliste et une violence qui tombe comme un couperet.
Nouvelle adaptation du roman pacifique d’Erich Maria Remarque. Malgré les écarts avec le texte original et les altérations historiques, « À l’Ouest, rien de nouveau » nous propulse dans l’enfer et la gadoue ensanglantée des tranchées aux dernières heures du conflit de 14-18. D’une violence autant physique que mentale, la mise en scène d’Edward Berger se veut directe et la plus immersive possible. Et c’est plutôt bien fait. Les performances des acteurs contribuent grandement à ce saisissant réalisme.
Chef d’œuvre allemand de reconstitution de la première guerre mondiale. Il y a une grande densité d'émotion dans ce film qui part de l'exaltation du lycéen de dix huit ans qui veut aller combattre avec ses camarades pour se terminer avec la fin de la guerre. spoiler: Si l'adolescent s'imagine la victoire facile, il va vite déchanter en participant comme fantassin à la guerre des tranchées . L'horreur de la guerre est montrée crûment mais aussi l'absurdité profonde qu'il y a derrière l'hécatombe de ces millions de jeunes hommes.
Super film sur la grande guerre, l'horreur de la guerre à l'état brut qu'elle soit psychologique ou physique on peut ressentir l'incompréhension face à cette situation absurde ainsi que le désespoir de ces hommes qui n'en voit pas la fin.L'esthétique est très belle également avec ces tranchées représentant l'enfer sur terre mais qui quelques fois peuvent être hypnotiques avec ces combats illuminants la nuit et retombant dans un silence apaisant.Si je dois lui faire un reproche ça serait peut être l'absence de musiques puissantes qui aurait pu accentuer les émotions, en tout cas je conseille de voir ce film.4/5
Photo magnifique, mise en scène soignée et bande son inspirée, cette œuvre allemande est un excellent film qui appuie une fois de plus sur l'absurdité et l'horreur de la guerre. Côté original pour nous, l'intrigue se situe du côté de l'armée allemande et nous montre également qu'il n'y a pas de méchants ou de gentils mais juste des gamins de 20 ans morts de trouille et qui finissent par devenir des machines ou la sensibilité n'a plus sa place.
Vu A L'ouest rien de Nouveau Pas souvent que l'on voie un Film de guerre du point de vue des Allemands. histoire pas ouf mais des scènes d'action Hyper réaliste. Le Film dépeint les Horreur de la guerre et leurs généraux pas toujours enclin a se mettre d'accord sur l'issue de cette guerre .Film un peu long mais a voir au moins une fois ⭐️⭐️⭐️
Là où un "1917" parvenait brillamment à rafraîchir le genre et le traitement du thème, cet "À l'ouest rien de nouveau" illustre à l'inverse fort bien son intitulé: Pas d'apport notable aux précédentes œuvres sur "la der des ders" pour cette troisième adaptation d'un même roman, si ce n'est une application formelle évidente et une ultra-violence flirtant avec la complaisance.
Tres bon film sur la bêtise humaine et l idiotie de la guerre. Des gens qui se connaissent qui se déclarent la guerre et qui envoient des gens qui ne se connaissent pas s entretuer .
Alors oui on a déjà vu ce genre de film mais il est plutôt réussi et on est vraiment pris par toute cette bêtise humaine .
Assez impressionnant déjà de part le sujet mais aussi avec cette mise en scène sans concession. L absurdité et la violence de la guerre à chaque plan . Puissant et atroce car le spectateur est pris dans la tourmente des événements. Un film dur et réaliste.
"A l'ouest rien de nouveau" dépeint de manière réaliste la grande guerre avec boue, sang, combats en première ligne, recherche de nourriture et oisiveté à l'arrière... Là où il s'éloigne de l’œuvre de Remarque c'est qu'il ne parvient pas suffisamment à retranscrire le côté psychologique, l'évolution des pensées de Paul vis à vis de cette boucherie dans laquelle il s'est engagé volontairement avec ses amis étudiants. Les incohérences historiques sont également regrettables, en particulier l'inimaginable assaut final dont le seul but est de renforcer à outrance la compassion du spectateur envers spoiler: son héros qui meurt à une demi-heure de la fin des hostilités . Et accessoirement, cela contredit tout simplement le titre et la conclusion du roman car le 11 novembre 1918, dernier jour du conflit, cela n'aurait pas de sens de dire que "à l'ouest, rien de nouveau" ne s'était passé sur le front. D'un autre côté le parallèle (lui aussi absent du livre) entre les plénipotentiaires négociant l'armistice à Rethondes et les simples soldats toujours sous la menace d'une mort immédiate m'a paru être un ajout utile pour renforcer le côté dramatique du sort des ces millions d'hommes suspendus à une décision prise en haut lieu par une poignée de haut gradés. Donc un scénario avec quelques ratés mais pourtant ce film réussit à porter pleinement un message pacifiste, notamment parce que l'horreur de la guerre des tranchées prime sur le manichéisme et l'héroisme que l'on trouve dans le cinéma hollywoodien (même quand il se veut réaliste, genre 1917 ou Dunkerque). En résumé un bon film sur la première guerre mondiale, surtout visuellement, qu'il faut voir non pas comme une adaptation pure mais plutôt comme librement inspiré du roman.
Il y a déjà eu plusieurs adaptations du célèbre roman pacifiste de Erich Maria Remarque, publié à la fin des années 20 et presque immédiatement interdit par les Nazis pour défaitisme et pacifisme mais celle-ci se distingue des précédentes pour une raison toute simple : elle est - enfin - locale. S’il se montre d’un certain panache visuel (même si les scènes de bataille ne constituent pas sa principale raison d’être), ‘A l’Ouest rien de nouveau’ ne ferraille pas sur les terres du ‘1917’ de Sam Mendes. Son ambition, à l’instar de celle du roman, est de montrer en priorité toute l’horreur de la guerre des tranchées, la saleté, le froid, la malnutrition, les amis qu’on enterre, le retour progressif à un état d’animalité où il s’agit de tuer pour ne pas être tué…et comment des jeunes gens instruits, la tête farcie de patriotisme et de gloire par de beaux parleurs bellicistes, se sont retrouvés dans un enfer qu’ils n’auraient jamais imaginé. Parfaitement construit, accumulant les petites touches pour planter le décor sous forme d’instantanés du quotidien, cette adaptation évite de polluer son sujet par des effets de manche trop facile : l’horreur du conflit se suffit à elle-même et il aurait été superflu d’en rajouter, même si l’adaptation prend parfois le risque de s’éloigner légèrement de l’écrit pour rendre plus audibles le message qu’elle veut faire passer : ainsi, on notera la volonté de faire mourir le héros dans un ultime assaut décidé par un général qui refuse la défaite, plutôt que de laisser supposer, comme dans le roman, une mort sans motif préci mais qui ne serait pas directement liée aux combats, ultime touche d’absurde pour conclure l’une de ces innombrables vies brisées par un conflit existentiel entre empires rivaux. Son principal atout est surtout d’être un film allemand, joué par des acteurs allemand, ce qui n’est pas anodin dans le cas d’un témoignage, dont la portée est universelle mais allemand avant tout, de l’expérience du conflit mondial. A force d’avoir été les meilleurs méchants du vingtième siècle, les Allemands en avaient acquis la conviction inconsciente que les souffrances ordinaires de leurs soldats, même dans le cas d’un conflit non idéologique, n’avaient pas le même poids que celles des autres et n’avaient pas à être exprimées publiquement. ‘A l’Ouest rien de nouveau’ vient donc briser les vieux réflexes et c’est tant mieux.
Le point de vue est vraiment intéressant car il nous met dans la peau d'un soldat allemand pendant la deuxième guerre mondiale. On a souvent vu des films où l'on suit des américains, des anglais, des français... mais des allemands, c'est beaucoup plus rare. Ces derniers mois de guerre permettent de voir la réalité du front, l'aveuglement des hauts gradés allemands, le souhait des dirigeants socialistes allemands de mettre fin à cette tuerie et l'intransigeance des dirigeants et militaires alliés. On nous a toujours enseigné que cette guerre avait été extrêmement meurtrière et atroce à vivre pour les soldats. Ce film nous le montre de manière remarquable.
Un film sur la guerre avec toute sa violence, violence imaginée, mais peut être beaucoup plus proche de la vérité même et heureusement personne d’entre nous la vécu avec tant de douleur s et d’atrocités , tant les scènes nous collent les pieds dans les tranchées et trou d’obus. Le film montre aussi la bêtise des guerres avec ces décideurs bien loin de souffrir comme des milliers de soldats. ils parlent aussi d’amitiés et de mensonges que l’on a fait à des jeunes de rous les camps, la guree n’est qu’un mensonge, alors pourquoi 3,5 parce que d’autres ont fait des films sur la violence et bêtises de la guerre et c’est un sujet tellement vu , qu’il est difficile de nous surprendre , et celui là par rapport à 1917 l’aborde de façon violente et différente