Avis : A l'Ouest, rien de nouveau - Page 7

Depuis « Voyage au bout de l’enfer », je n’avais plus vu de film de guerre aussi dur, tellement les scènes de bataille sont d’un réalisme absolu : c’est simple, on ne regarde pas un film, on y est. Ceci dit, cette évocation des deux dernières années de la guerre 14-18, vue côté allemand, a quelques défauts. L’histoire, tirée d’un roman pacifiste à grand succès paru dans les années 20, serait, d’après les critiques allemands, mal retranscrite, évoquant trop peu ce pacifisme qui a valu au livre des autodafés à l’avènement du nazisme. On assiste par ailleurs à de nombreuses scènes où les soldats portent un « béret » et non un casque, ou lorsqu’ils se baladent seuls dans la campagne apparemment loin de leurs lignes. Mais globalement, ce film à voir en VO naturellement, décrit très bien l’immense stupidité de cette guerre animée par de vieilles badernes aveuglées par des motifs dérisoires et qui a décimé deux peuples , voire trois avec les Britanniques, dans d’atroces souffrances. Une honte absolue.

3 ans après la nomination aux Oscars pour 1917, voici la même guerre mais filmé depuis l'autre camp avec A l'ouest rien de nouveau. Le premier n'a pas remporté la statuette, alors en sera t'il différent pour son celui ci ? Avec ces sorties si rapprochées, il est impossible de ne pas comparer les deux œuvres, pourtant peu de points communs sont présents. 1917 donnait une vue immersive à cette guerre et ses effets de caméra nous faisaient participer à une aventure hors du commun. A l'ouest rien de nouveau est lui adapté d'un livre et a déjà eu les honneurs d'adaptation télévisé outre Rhin. Ici, le propos est plus la dénonciation de la guerre et surtout son absurdité. Les morts sont atroces, inutiles, horribles. Pourtant ces jeunes gens partaient la fleur au fusil sans s'attendre aux drames qui les attendaient. La fin de la guerre est la toile de fond de ce film, les accords d'armistice sont effleurés et on aurait aimé en apprendre davantage car c'est l'une des causes de la guerre suivante. A l'ouest rien de nouveau est pour moi inférieur à 1917, il aurait mérité quelques coupes et des explications plus longues sur certaines parties, mais à n'en pas douter, il est l'un des meilleurs dans la représentation des horreurs passées.

Un film dur et poignant sur la guerre des tranchées, vue du coté allemand, et de la bêtise des hommes (et des généraux) pour qui l'honneur (le leur) passait bien avant la vie (des hommes) dont ils se foutaient absolument. De la chair à canon.
Un film qui ne montre pas les véritables horreur de cette guerre, bien pire que la seconde.
Mais cette pudeur est compensée par un bon jeu d'acteurs.
Très intéressant et qui ne laisse pas indifférent.

une fois la dernière image du film on a qu'une seule envie... Chialer. Ce film est comme un coup de poing dans la tronche pour rappeler a quel point la guerre est souvent absurde et est simplement le fait de petits hommes avec de trop grands pouvoirs. On pourra reprocher un certain manque de charisme des acteurs principaux, mais pour le reste c'est du tout bon. La réalisation est excellente, avec une reconstitution a couper le souffle et des scènes ultrarealistes a la limite du soutenable. La bande originale, très particulière, participe a renforcer l'impact psychologique du film. Un film voir absolument et qui participe au devoir de mémoire.

Le cinéaste allemand Edward berger signe un film de guerre assez pauvre en action mais qui parfois nous surprendre dans ses décors de guerre.
Les jeux d’acting Des acteurs sont parfois un peu limités
Comment peut-on nominée un film aux oscars pour effet visuel comme ça c’est honteux.
Après je suis d’accord avec la photographie qui nous montre bien que la guerre est atroce.
La présence de Daniel Brühl apporte du sérieux dans le film.
Je suis désolé pour moi ça ne mérite pas l’oscar de la meilleure musique de film.

Ultra réaliste et terrifiant, le film est une grosse claque visuelle et sonore qui nous emmène dans les tranchées de la première guerre mondiale en compagnie d'un jeune soldat Allemand. Le film est brillant, à tout point de vue. Foncez!

C'est la troisième adaptation visuelle du best-seller d'Erich Maria Remarque, et pourtant on est encore très loin du roman. Il faut dire que le livre est particulièrement dur à adapter à l'écran, car l'essentiel de celui-ci raconte les conditions de vie dans les tranchés : la faim, la soif, la puanteur, la boue, les rats, l'ennui, l'attente, etc... Et là, on est très loin de tout cela. Un film comme "Les croix de bois" (Raymond Bernard, 1931) est plus proche de l'esprit du livre que ce film, qui doit plus à "1917" (Sam Mendes, 2019).
Non pas qu'il soit mauvais, c'est juste que ça n'a rien à voir et n'est pas du tout dans le même esprit. Il aurait pu s'appeler n'importe comment, on aurait rien dit. Mais faire croire que c'est l'adaptation du célèbre roman est une tromperie.
Ceci dit, le film est une vraie prouesse technique avec des scènes d'actions particulièrement impressionnantes. Tous les combats sont particulièrement bien montés, étalant le catalogue des inventions diaboliques que cette guerre aura inventé : tank, gaz, lance-flamme, etc... tout y passe.
Entrecoupant les impressionnants combats, le réalisateur a voulut raconter les coulisses de l'armistice de 1918, mais aussi le destin du soldat Paul Baümer avec une histoire de camaraderie très librement adapté du livre. Mais là, le cocktail ne se mélange pas très bien. Si les séquences de combats sont irréprochables, le volet historique est un peu sous exploité et un peu trop caricaturale, contrairement au volet biographique qui lui est un peu trop présent, dans des scènes souvent trop longues qui essayent d'être larmoyantes, sans vraiment y arriver. N'est pas Spielberg qui veut...

Certes, il y a quelques incohérences tactico-historiques (chars sans accompagnement, lance-flammes français alors qu'il ne fut utilisé qu'une seule fois en 1915, assaut allemand à 10h40 le 11 novembre....alors qu'il fut français, coûtant la vie du dernier poilu à 10h50, soldats africains n'étant pas dans une unité coloniale, etc.) mais le film fonctionne bien. Les décors, costumes, scènes de combats sont excellents, la photo magnifique. Oui, la morale actuelle renforce le message pacifiste original, mais ce point de vue allemand est intéressant. Ce n'est pas un reportage alors autant le prendre pour ce qu'il est, un bon moment de cinéma.

Il n'ya que trop peu de films sur la 1ere guerre mondiale, eclipsee par la 2nd. Encore moins vu du cote des "ennemis". Un film qui offre une autre vision, autre perspective. Demontre une evidence, la guerre est horrible des deux cotes. Les acteurs sont tres bons et les scenes d'actions tres bien filmees. On se croit presque dans la boue des tranchees.

Un film qui soulève bien tous les aspects de la première guerre mondiale, mais vu du côté prussien donne vraiment un œil neuf. La candeur des nouvelles recrues est jouée quelque peu dans l'excès, ce qui ne semble pas très réaliste mais ce n'est qu'une mise en place. La vision est fine comme souvent dans le cinéma européen, notamment la fracture entre le commandement et les soldats. Certaines scènes sont vraiment dures à regarder, mais cela va de pair avec le sujet.

À peine sorti de l’adolescence, Paul Bäumer décide, contre la volonté de ses parents, de s’engager avec plusieurs camarades d’école, dans les rangs de l’armée allemande en 1917. Envoyé en France, au Chemin des Dames, il plonge dans l’horreur de la guerre de tranchées. La fin des combats approche. Les plénipotentiaires allemands, dirigés par le social-démocrate Matthias Erzberger (Daniel Brühl) négocient à Rethondes. Mais pendant ce temps les deux états-majors continuent à se livrer une guerre sans répit. Paul survivra-t-il jusqu’à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918 ?

La nouvelle adaptation du célèbre roman d’Erich Maria Remarque, après celle de 1930 par Lewis Milestone, fut l’un des produits d’appel de Netflix l’an passé, avec "Blonde" de Andrew Dominik, après "The Power of the Dog" de Jane Campion et "Don’t Look Up" l’année précédente. Nommés neuf fois aux Oscar, À l’Ouest rien de nouveau empocha quatre statuettes : meilleur film international, meilleure musique, meilleure photographie, meilleurs décors.

J’ai eu la chance de le voir sur grand écran dans la seule salle parisienne à le projeter, à l’occasion d’une unique séance dont je me demande par quel tour de passe-passe juridique elle a pu avoir lieu. Je n’imaginais pas qu’il puisse en être autrement : par son sujet, par son traitement, par l’ampleur et l’ambition de ses prises de vue, À l’Ouest rien de nouveau doit être vu en salles. Le regarder sur sa TV ou, pire, sur son ordinateur est un sacrilège.

Son sujet est bien connu et a déjà souvent été traité. Difficile de se confronter à "1917", le chef d’oeuvre (indépassable ?) de Sam Mendes. "À l’Ouest…" raconte l’horreur de la Première Guerre mondiale vue à travers les yeux d’une jeune recrue allemande.
Le film s’éloigne du livre pour mettre en scène dans sa seconde moitié un compte à rebours, dans les derniers jours de la guerre. Un montage alterné montre d’une part la vie sur le front de Paul et ses camarades et d’autre part, dans le confort douillet d’un wagon ferroviaire, les efforts désespérés du plénipotentiaire allemand pour signer le plus vite possible un armistice qui épargnera des vies humaines inutilement sacrifiées.

Ce montage nerveux crée un suspens et une tension savamment orchestrés. Outre la violence des scènes de guerre, le film, qui a la majestueuse durée des films les plus prestigieux, nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute.

Une version plus isolée, moins étendue qui veut impregnier l'action à un seul territoire, comme pour insister sur le fait que les soldats sont restés quatre années durant sans gagner du terrain .
Sans tous les artifices d'enrôlement de la version originale, on présente des jeunes qui croient tout bonnement à cette guerre. La chair à canon revêt son uniforme de façon noble.
Une vision qui aurait tendance à rendre la guerre plus stupide qu'elle ne l'est déjà avec la course aux œufs et à la gloire à l'heure de l'armistice. Une bande son minimaliste et une violence qui tombe comme un couperet.

Nouvelle adaptation du roman pacifique d’Erich Maria Remarque. Malgré les écarts avec le texte original et les altérations historiques, « À l’Ouest, rien de nouveau » nous propulse dans l’enfer et la gadoue ensanglantée des tranchées aux dernières heures du conflit de 14-18. D’une violence autant physique que mentale, la mise en scène d’Edward Berger se veut directe et la plus immersive possible. Et c’est plutôt bien fait. Les performances des acteurs contribuent grandement à ce saisissant réalisme.

Chef d’œuvre allemand de reconstitution de la première guerre mondiale. Il y a une grande densité d'émotion dans ce film qui part de l'exaltation du lycéen de dix huit ans qui veut aller combattre avec ses camarades pour se terminer avec la fin de la guerre. spoiler: Si l'adolescent s'imagine la victoire facile, il va vite déchanter en participant comme fantassin à la guerre des tranchées
. L'horreur de la guerre est montrée crûment mais aussi l'absurdité profonde qu'il y a derrière l'hécatombe de ces millions de jeunes hommes.

Super film sur la grande guerre, l'horreur de la guerre à l'état brut qu'elle soit psychologique ou physique on peut ressentir l'incompréhension face à cette situation absurde ainsi que le désespoir de ces hommes qui n'en voit pas la fin.L'esthétique est très belle également avec ces tranchées représentant l'enfer sur terre mais qui quelques fois peuvent être hypnotiques avec ces combats illuminants la nuit et retombant dans un silence apaisant.Si je dois lui faire un reproche ça serait peut être l'absence de musiques puissantes qui aurait pu accentuer les émotions, en tout cas je conseille de voir ce film.4/5