Pour résumer d'avance ma critique, j'accorde cette note pour deux raisons : la beauté visuelle du film d'abord, et le jeu d'acteur de Leonardo DiCaprio ensuite.
En effet, le scénario n'est pas son point fort, puisqu'il s'agit simplement d'une histoire de vengeance.
Cela dit, c'est la vengeance de quelqu'un de très motivé, au point de devenir un véritable survivant
du moins jusqu'à ce qu'il atteigne son objectif
(un exploit vu ce qu'il a enduré), ce qui permet de mettre totalement en lumière le jeu d'acteur de Leonardo DiCaprio, qui est excellent ici. Son Oscar est amplement mérité vu sa performance de grande qualité, alors que les impératifs de son rôle impliquaient certaines scènes physiquement dures. Pour l'anecdote, il a mangé à plusieurs reprises de la viande crue (et aussi un poisson cru), chose que l'on peut déjà considérer comme peu ragoûtante, mais imaginez pour lui, alors qu'il est végétarien...
L'autre atout de cette production est d'avoir été entièrement tournée dans la nature. Le fait que l'action se déroule dans le premier quart du XIXe siècle avec des trappeurs nord-américains explique le décor sauvage.
Voici l'un des "Secrets de tournage" révélés par Allociné à ce sujet : "le film aurait normalement dû, selon le calendrier de départ, être tourné en 80 jours, mais le tournage s'étala sur 9 mois du fait d'une météo capricieuse, de l'éloignement des différents lieux et surtout de l'acharnement du metteur en scène et son directeur de la photographie à ne tourner qu'avec de la lumière réelle (pour accentuer le réalisme des scènes)".
Grâce à cela, le rendu est magnifique, comme les décors, véritablement splendides. J'ai cherché où il avait été tourné et j'ai eu confirmation comme je m'en doutais qu'il s'agissait du nord des Etats-Unis et du Canada. Par contre, j'ai appris qu'à cause de l'arrivée précoce du printemps dans la partie nord américaine, il n'a pas pu être fini là-bas, la neige artificielle n'étant pas suffisante pour créer l'atmosphère nécessaire. Aussi, toute l'équipe du film s'est délocalisée deux semaines à la "Terre de Feu" (désignation paradoxale, n'est-ce pas !) située à l'extrême sud de l'Argentine, pas si loin du pôle Sud, alors qu'il s'agissait de l'hiver chez eux.
L'Oscar de la meilleure photographie (comprendre de l'esthétisme du film) n'est donc pas volé non plu.