Le scénario de ce film de 2h20 tiendrait sur le verso d'un timbre poste : au temps des indiens d'Amérique un trappeur survit miraculeusement à l'attaque d'un ours et n'a plus qu'un objectif : se venger de l'homme qui a tué son fils adolescent (qu'il a eu avec indienne...) puis l'a abandonné. Léonardo di Caprio (LdC) interprète le trappeur trahi, abandonné. Mais pas par le metteur en scène ! Car le film va quasiment se résumer à un LdC show avec force gros plans sur son visage, ses blessures, ses guenilles...
La bande-son n'étant pas en reste, qui nous le fait entendre râlant, gémissant, ... quand elle ne nous abreuve pas de mélodies sirupeuses soulignant (de façon superfétatoire) la lutte de l'homme pour sa survie au sein d'une nature grandiose mais néanmoins hostile.
Ainsi, durant 2 looooongues heures......
LdC souffre, LdC grogne, LdC est enterré vivant, LdC nage, LdC re-souffre, LdC mange des racines, LdC tire au fusil, LdC boîte, LdC re-grogne, LdC monte à cheval, LdC fait du feu, LdC re-boite, LdC pêche donc LdC croque dans un poisson cru, LdC re-re-souffre, LdC dépèce un animal alors LdC mange de la viande crue (séquence Léonardo di Carpaccio), LdC coupe du bois, LdC a le regard mauvais, les cheveux hirsutes, la barbe en bataille, LdC, à la fin, parle d'une toute petite voix éraillée (rappelez-vous : il a subi l'attaque d'un ours sur-dimensionné qui lui a, entre autres, dévoré le cou), LdC...., .......
Je ne dévoile pas la fin mais, après tant d'exploits, de douleur et d'abnégation, vous devez en avoir une petite idée...
Ce que vous savez, en revanche, c'est que pour ce film de trappeur-pompier pendant lequel il doit prononcer un maximum de 15 répliques, émettre un minimum de 197 râles, parcourir 43m en rampant, croquer dans un poisson juste pêché, manger de la viande crue.... LdC a obtenu..... un totem d'immunité ! (bien mérité il est vrai... non je blague....)
P.S. : il me semble, je ne suis pas certain car c'est très furtif (donc à confirmer) qu'au comble de la faim LdC croque dans un navet...